Brianna Black truie enorme tronchee violemment

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par la rédaction
Créé le 24/02/2016 à 15:44 , modifié le 24/02/2016 à 15:44

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Accueil / SociĂ©tĂ© / VidĂ©os / Cette maman est la plus heureuse ! Son fils vient de rĂ©aliser son rĂȘve
Corey voulait faire une grosse surprise Ă  sa mĂšre. La femme qui l’a mis au monde l’a toujours fait passer avant elle, et lui a donnĂ© tout ce qu’elle avait. Corey sait dĂ©jĂ  comment la remercier. Il n’a pas eu Ă  rĂ©flĂ©chir longtemps : sa mĂšre rĂȘve d’une voiture en particulier. C’était donc l’occasion de lui faire plaisir. Regardez dans cette vidĂ©o Ă  quel point la mĂšre de Corey est Ă©mue...





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Full text of " Fille Qui N'avait Pas De Nom, La Diney Costelloe 1 "


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nom





La Fille

qui n'avait pas de nom

DINEY COSTELOE

Traduit de l’anglais

par Camille Cosson et Anne-Laure Prieur









City

Roman



© City Éditions 2018, pour la traduction française
Copyright © Diney Costeloe, 2016
Publié pour la premiÚre fois au Royaume-Uni en 2016
par Head of Zeus Ltd sous le titre The girl with no name.

Couverture : © Head of Zeus Ltd
ISBN: 9782824631080
Code Hachette : 62 9291 5

Collection dirigée par Christian English & Frédéric Thibaud
Catalogues et manuscrits : city-editions.com
Conformément au Code de la Propriété Intellectuelle, il est interdit
de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, et ce,
par quelque moyen que ce soit, sans l’autorisation prĂ©alable de l’éditeur.
DépÎt légal : Novembre 2018



A tous les évacués,

ainsi qu ’à tous ceux qui leur ont ouvert
leur porte et les ont accueillis chez eux.



Prologue


Hanau, Allemagne, 9 novembre 1938

— Les Juifs, dehors ! Les Juifs, dehors ! Les Juifs, dehors !

Le slogan se rapprochait toujours plus, accompagné de bruits de coups,
d’objets qui s’écrasaient et de cris de frayeur. La famille Becker se cachait
dans sa cuisine, lumiĂšres Ă©teintes, tous les rideaux de l’appartement tirĂ©s sur
la nuit et le terrifiant tapage montant de la rue en dessous. Leur appartement
Ă©tait situĂ© au premier Ă©tage de l’immeuble. Le cabinet mĂ©dical de Franz
occupait auparavant le rez-de-chaussée, mais plus depuis longtemps. Il avait
été repris par un voisin lorsque les nouvelles lois avaient interdit à Franz de
pratiquer la mĂ©decine. L’appartement, cependant, Ă©tait marquĂ©.

Marta poussa ses enfants, Lisa et Martin, dans l’étroit placard Ă  balais.

— Il le faut, Lisa ! Sois courageuse ! la pressa-t-elle en refermant
résolument la porte sur les yeux effrayés de Lisa.

Elle savait que sa fille Ă©tait terrorisĂ©e Ă  l’idĂ©e de se retrouver enfermĂ©e
dans un espace exigu ; elle l’avait toujours Ă©tĂ©. Mais il en allait de sa
sĂ©curitĂ©. Marta devait ĂȘtre forte pour eux tous.

Elle rampa sous la table de cuisine au moment oĂč la foule hurlante passait
dans la rue. Des briques furent jetĂ©es Ă  travers les fenĂȘtres et une pluie de
verre s’abattit sur la table sous laquelle elle se tapissait, ramassĂ©e sur elle-
mĂȘme pour tenter de se protĂ©ger des Ă©clats volant autour d’elle. La marĂ©e
de cris excitĂ©s s’éloigna. Mais alors que Marta s’extirpait de sous la table
pour ouvrir le placard Ă  balais, un bruit de bottes rĂ©sonna dans l’escalier, et
la porte de l’appartement s’ouvrit sous un violent coup de pied. Deux
soldats firent irruption, l’un tenant un pistolet, l’autre armĂ© d’une longue
matraque en bois. DerriĂšre eux suivait un homme de la Gestapo, grand,
sinistre avec son long manteau sombre et son chapeau de feutre
caractĂ©ristiques. Il inspecta les lieux depuis l’embrasure.

— Quand je pense que de sales juifs vivent encore dans un appartement



comme celui-ci alors que tant de vrais Allemands n’ont pas d’endroits
dĂ©cents oĂč vivre...

Il parlait d’un ton dĂ©goĂ»tĂ© en toisant la femme et les deux enfants
recroquevillés dans la cuisine.

— OĂč est ton mari ? OĂč se cache-t-il ?

— Il n’est pas là, bafouilla Marta. II... Il est sorti... voir une patiente.

— Trouvez-le ! aboya l’officier de la Gestapo. Il n’a pas de patients !

Les deux soldats obĂ©irent sur-le-champ et retournĂšrent l’appartement,
renversant les lits, arrachant les rideaux, ouvrant grand les portes des
placards, jusqu’à ce que l’un d’eux dĂ©clare :

— Il n’y a personne, chef.

L’agent de la Gestapo semblait furieux. Il se tourna vers Marta.

— Nous le trouverons, promit-il. Prenez une valise et du balai ! Emmenez
vos rejetons juifs et fichez le camp... avant que je ne revienne !

LĂ -dessus, les trois hommes dĂ©valĂšrent lourdement l’escalier.

Lorsqu’ils furent partis, Marta se laissa choir sur une chaise, le visage
enfoui entre ses mains. Dieu merci, Franz était bien allé rendre visite à une
patiente, une jeune mùre juive sur le point d’accoucher. Et Dieu merci, dans
la pĂ©nombre oĂč Ă©tait plongĂ©e la piĂšce, ni les soldats ni l’officier de la
Gestapo n’avaient remarquĂ© que Martin Ă©tait aveugle. Pour l’instant, ses
deux hommes Ă©taient saufs. Mais pas pour longtemps.

Que faire, maintenant ? Son cerveau était comme paralysé et elle dut se
forcer Ă  rĂ©flĂ©chir. S’ils restaient lĂ , la Gestapo reviendrait certainement, Ă  la
recherche de Franz ou soucieuse de vĂ©rifier qu’elle et ses enfants avaient
bien quittĂ© l’appartement. Mais s’ils sortaient maintenant, ils se
retrouveraient en pleine rue, oĂč une foule surexcitĂ©e continuait Ă  scander
des slogans haineux, Ă  briser des fenĂȘtres, incendier des maisons et frapper
quiconque Ă©tait assez fou pour protester.

— Mutti, chuchota Lisa. OĂč est Papa ?

— Je ne sais pas, Lisa, rĂ©pondit sa mĂšre.

C’était la vĂ©ritĂ©. Franz pouvait ĂȘtre n’importe oĂč. Pourvu, priait-elle, qu’il
ne soit pas tombé entre les griffes de la foule au-dehors.

— Que faisons-nous, maman ? demanda Martin à voix basse.

— Je vais faire une valise avant qu’ils reviennent nous chercher. Et s’ils



arrivent, nous n’aurons qu’à descendre dans la rue. Nous aurons au moins
de quoi nous débrouiller.

— C’est dangereux de rester ici, observa Martin.

— C’est dangereux dans la rue aussi, rĂ©pliqua sa mĂšre. Nous ne sommes
en sĂ©curitĂ© nulle part. Mais je crois qu’il vaut mieux rester ici dans
l’immĂ©diat. Si on nous voit marcher dans le noir avec une valise, on nous
attaquera pour nous la voler. Pour l’instant, ils ont l’air d’ĂȘtre partis...

Elle s’approcha prudemment de la fenĂȘtre et, dissimulĂ©e derriĂšre le rideau,
scruta l’aube grise au-dehors. Quelques ombres se mouvaient dans la rue,
silhouettes sombres se dĂ©coupant sur l’éclat rouge orangĂ© de l’incendie qui
ravageait la synagogue au bout de la rue et, derriĂšre elle, la maison du
rabbin. Le ciel lui-mĂȘme semblait en flammes. Marta se demanda pourquoi
leur appartement avait Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©. Sans doute parce qu’il conviendrait Ă 
une bonne famille « allemande ». Quoi qu’il en soit, dĂ©cida-t-elle, il pouvait
encore leur servir de refuge une heure ou deux. S’aventurer dans la rue
maintenant avec deux enfants, dont l’un aveugle, serait du suicide. Mais ils
devaient se tenir prĂȘts Ă  prendre la fuite.

Lisa regarda sa mĂšre sortir la plus grosse valise qu’ils possĂ©daient et
commencer Ă  la remplir de vĂȘtements pour chacun d’eux. Dans la poche
d’une jupe, elle glissa le collier de perles que Papa lui avait offert le jour de
leur mariage, ainsi qu’une bague ayant appartenu à sa grand-mùre.

— Va chercher le pot de farine, intima Mutti.

Lorsque Lisa le lui apporta, elle plongea la main dans la farine et en
extirpa le rouleau de Reichsmarks caché là.

— Mets ça dans ta culotte, ordonna-t-elle à une Lisa interdite avant de
reporter son attention sur la valise.

Dehors, les slogans et le fracas de verre brisé continuaient, mais plus
distants. La foule avait trouvĂ© Ă  s’occuper ailleurs. Martin attendait assis sur
une chaise, le visage entre les mains, l’oreille tendue. Il ne voyait rien et sa
cécité accentuait encore sa peur. La piÚce avait été mise sens dessus
dessous, si bien qu’il ne savait plus oĂč se trouvaient les meubles. S’il
bougeait, il tomberait à coup sûr.

— OĂč allons-nous, maman ? demanda-t-il.

— Chez tante Trudi, rĂ©pondit Marta avec autoritĂ©, bien qu’elle n’eĂ»t en



rĂ©alitĂ© aucune idĂ©e oĂč aller. Je suis sĂ»re que papa nous y rejoindra si...

Elle hĂ©sita et ravala les mots « s’ils ne l’ont pas attrapĂ© ».

‱ ... s’il le peut, acheva-t-elle.

Tous trois passùrent les premiùres heures de l’aube assis à attendre.
Peu à peu, les enfants sombrÚrent dans un sommeil précaire. Marta,
elle, demeurait Ă©veillĂ©e. À quoi bon essayer de dormir ? Ce serait idiot
et elle le savait. Elle devait rester vigilante au cas oĂč le type de la
Gestapo reviendrait. Du dehors lui parvenaient encore des cris. Alors
que la lumiùre du jour envahissait le ciel, elle s’approcha une fois de
plus de la fenĂȘtre. Ce qu’elle vit lui arracha une plainte Ă©touffĂ©e. Était-
ce vraiment la rue oĂč elle vivait ? Elle Ă©tait jonchĂ©e de bris de verre, de
morceaux de bois provenant de portes et de meubles fracassés. Les
fenĂȘtres des deux maisons d’en face bĂ©aient, quelques fragments de
verre pointus encore accrochĂ©s Ă  leurs cadres. La porte de l’une gisait
par terre, celle de l’autre pendait follement à une ultime charniùre. Les
autres maisons de chaque cÎté semblaient intactes. Marta réalisa avec
choc qu’elles appartenaient à deux de ses voisins non juifs. S’ils
Ă©taient peu nombreux dans le quartier, leurs maisons, pour autant
qu’elle pĂ»t en juger, avaient Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©es. Aucune n’était Ă©clairĂ©e,
mais elle distingua Frau Klein dans la rue, qui ramassait le contenu de
la sienne piétiné dans le caniveau.

Temps de bouger, songea Marta. Sur le point de réveiller les enfants,
elle perçut un mouvement dans l’ombre Ă  l’entrĂ©e d’une ruelle, un peu
plus loin. Il y avait quelqu’un. Plissant les yeux, elle vit que c’était
Franz qui guettait anxieusement dans la rue. Alors qu’elle levait la
main pour lui faire signe, deux hommes surgirent de l’embrasure d’une
porte et l’interpellùrent. Franz tourna les talons pour s’enfuir, mais un
troisiĂšme homme derriĂšre lui brandit une matraque en bois. Sans un
cri, Franz s’écroula au sol. Deux des hommes l’attrapĂšrent par les
pieds et remontÚrent la rue, puis tournÚrent au coin, Franz traßné sans
mĂ©nagement derriĂšre eux, sa tĂȘte heurtant chaque pavĂ©.

Le regard rivĂ© Ă  l’endroit oĂč Franz s’était tenu, Marta s’enfonça le
poing dans la bouche pour ne pas hurler. Le troisiĂšme homme, toujours



lĂ , leva les yeux vers la fenĂȘtre. Elle avait beau ĂȘtre certaine qu’il ne
pouvait la voir derriĂšre l’épais velours du rideau, il fixa sa fenĂȘtre et
sourit avant de tourner les talons et disparaĂźtre derriĂšre ses
compagnons - et Franz.

Dans un regain de panique, elle traversa la piĂšce et secoua les enfants.

— RĂ©veillez-vous, souffla-t-elle. C’est l’heure d’y aller.

— Aller oĂč ? demanda Lisa, encore endormie, les Ă©vĂ©nements de la
nuit momentanément oubliés.

— Chez tante Trudi, tout de suite. Avant qu’ils ne reviennent. Allez,
vous deux, il n’y a pas de temps à perdre.

Elle ne pouvait que prier pour que l’appartement de sa sƓur Trudi
n’ait pas Ă©tĂ© saccagĂ©, lui aussi, pour que la vague de folie soit restĂ©e
localisée.

Les deux enfants s’habillùrent à la hñte. Sur l’insistance de leur mùre,
ils enfilĂšrent chacun deux ensembles de sous-vĂȘtements, deux pulls
ainsi que d’épais collants en laine. Elle tenait Ă  ce qu’ils portent le plus
de vĂȘtements possible, car elle savait qu’ils risquaient de perdre leur
précieuse valise si on les voyait avec dans la rue.

— Et ça aussi, dit-elle en leur tendant leurs manteaux d’hiver.

Il ferait froid dehors, en ce petit matin de novembre.

— Bonnets, Ă©charpes et gants Ă©galement, insista-t-elle tout en enfilant
elle aussi ses vĂȘtements d’hiver. Et vos bottes fourrĂ©es !

Quelques minutes plus tard, ils Ă©taient prĂȘts Ă  partir. La valise Ă©tait
lourde. Elle l’avait remplie, consciente qu’ils ne reviendraient pas à
l’appartement avant longtemps... s’ils revenaient un jour.

— Tiens la main de Martin, intima-t-elle à sa fille. Quoi qu’il arrive,
ne la lĂąche pas, compris ?

— Oui, Mutti.

Elle prit la main de son frĂšre.

— Ne me lĂąche pas, Martin, lui rĂ©pĂ©ta-t-elle.

— Ma canne ! s’écria Martin dans un accĂšs de panique. J’ai besoin de
ma canne !

— Non, assena sùchement sa mùre. Pas de canne. Ils ne doivent pas
savoir que tu es aveugle. Mets ta main ici.



Elle prit sa main et la posa sur la poignée de la valise.

— Il faut que tu m’aides. Je vais la porter avec toi, et peut-ĂȘtre ne
s’apercevront-ils pas que je l’utilise pour te guider.

Avec un dernier regard Ă  l’appartement qui avait Ă©tĂ© le sien pendant
plus de quinze ans, elle annonça calmement :

— Nous allons maintenant descendre l’escalier et sortir dans la rue.
Restez ensemble. Mais si nous sommes séparés, filez chez tante Trudi.



1


Londres, 1939

En tombant sur une publicité dans VEvening Standard cherchant des
parents d’accueil pour des enfants rĂ©fugiĂ©s d’Allemagne, Naomi Federman
fut interpellĂ©e et considĂ©ra l’idĂ©e. Le soir mĂȘme, elle montrait l’annonce Ă 
son mari, Dan, Ă  son retour du travail.

— C’est quelque chose qu’on pourrait faire, tu ne crois pas ? On a de la
place pour un enfant.

Dan savait qu’il y avait, dans la vie de Naomi, une place qu’elle avait
toujours espĂ©rĂ© voir leurs propres enfants occuper. Mais aucun n’était venu
et il savait aussi qu’à trente-cinq ans passĂ©s, elle avait abandonnĂ© l’espoir
de fonder une famille. Sa proposition d’accueillir un enfant rĂ©fugiĂ©
contribuerait peut-ĂȘtre Ă  combler ce vide, pensa-t-il.

— Pourquoi pas, ma chĂ©rie ? Si c’est ce que tu veux, on va se renseigner.

Ils se rendirent Ă  Bloomsbury House, oĂč Ă©tait coordonnĂ©e l’arrivĂ©e des

enfants juifs rĂ©fugiĂ©s d’Allemagne. Leur offre fut acceptĂ©e.

— Nous aimerions vraiment un bĂ©bĂ© ou un enfant en bas Ăąge, expliqua
Naomi d’une voix hĂ©sitante.

— Je crains que nous ne puissions vous garantir cela, rĂ©pondit la femme
derriÚre le bureau chargée de prendre leurs coordonnées. Nous ne savons
jamais exactement qui se trouve Ă  bord des trains, ces derniers temps. La
plupart des enfants, ceux dont nous avons reçu les noms, sont déjà assignés
à une famille. Mais il y en a parfois que nous n’attendions pas, ceux qui ont
été poussés dans les trains à la derniÚre minute. Ce sont eux qui auront
besoin d’une famille Ă  leur arrivĂ©e ici.

Elle sourit aux Federman.

— De personnes gĂ©nĂ©reuses comme vous, prĂȘtes Ă  les accueillir et leur
offrir un foyer.

— Nous comprenons tout à fait, assura Daniel. Nous sommes heureux



d’offrir un foyer à n’importe quel enfant dans le besoin, n’est-ce pas, ma
chérie ?

Naomi avait acquiescĂ© d’un hochement de tĂȘte.

C’est ainsi que, par un aprùs-midi de juillet, ils se retrouvùrent à la gare de
Liverpool Street Ă  attendre l’arrivĂ©e de leur nouvel enfant. Un groupe
d’autres futurs parents patientait dans un vaste hall de la gare. Beaucoup
d’entre eux s’étaient dĂ©jĂ  vu attribuer un enfant dont ils connaissaient le
nom et l’ñge. Mais les Federman, eux, n’avaient Ă©tĂ© contactĂ©s que la veille
par les gens de Bloomsbury House, qui avaient évoqué un enfant non prévu
dans ce train en provenance de Francfort et leur avaient demandé de se
prĂ©senter Ă  la gare. Naomi Ă©prouva un pincement au cƓur Ă  la vue de la file
d’enfants qui s’avançaient en traünant les pieds dans le hall. Chacun portait
une étiquette, chacun tenait une petite valise, tous étaient pùles et fatigués,
sales et apeurĂ©s. Plusieurs Ă©taient au bord des larmes Ă  l’issu du long
voyage, dĂ©jĂ  en manque de chez eux dans ce pays inconnu oĂč tout paraissait
diffĂ©rent et oĂč ils ne comprenaient pas un mot de ce qu’on leur disait.

Une femme, qui se présenta sous le nom de Mrs Carter et parlait allemand,
était venue de Bloomsbury House. Avec calme et efficacité, elle avait
introduit les arrivants auprùs de leurs familles d’accueil tout en barrant leurs
noms et adresses sur sa liste. Un Ă  un, ils quittĂšrent le hall, les mĂšres tenant
leur protégé par la main, les pÚres portant les valises. Tous se fondirent dans
le Londres tentaculaire pour commencer leur nouvelle vie.

Enfin, il ne resta plus qu’un enfant, une fillette d’environ treize ans, petite
pour son Ăąge, avec des cheveux bruns emmĂȘlĂ©s et des traces sales sur le
visage. Elle se tenait là, délaissée, sa valise à ses pieds, ses yeux bruns
luisant de larmes refoulĂ©es. Ajout de derniĂšre minute au groupe d’enfants
en fuite, elle n’avait pas de famille dĂ©signĂ©e.

Mrs Carter s’approcha d’elle et lui demanda dans un sourire :

— Alors, qui avons-nous là ? Comment t’appelles-tu, ma puce ?

— Lisa Becker, vint la rĂ©ponse dans un murmure.

— Lisa, c’est un plaisir de te rencontrer. Nous n’avons appris ta prĂ©sence
dans le train qu’à son arrivĂ©e en Hollande, mais nous en sommes trĂšs
heureux. D’oĂč viens-tu ?

— De Hanau.



Hanau. Pas la premiĂšre Ă  venir de lĂ -bas, songea tristement Mrs Carter.

— Eh bien, tu es en sĂ©curitĂ© Ă  Londres, maintenant, se contenta-t-elle de
dire. T’a-t-on confiĂ© une lettre Ă  me remettre Ă  ton arrivĂ©e ?

Lisa hocha la tĂȘte, fouilla dans sa poche et lui tendit une enveloppe. Mrs
Carter l’ouvrit aussitît et en lut attentivement le contenu.

Se tournant vers les Federman, elle leur expliqua en anglais :

— Elle s’appelle Lieselotte Becker, elle a treize ans et vient de Hanau, une
ville non loin de Francfort. Elle est juive, mais non pratiquante d’aprùs cette
lettre.

Elle lança un regard à Naomi.

— L’ĂȘtes-vous ?

Naomi secoua
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