Bonnes soeurs Violées

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Bonnes soeurs Violées
“Même éduquées, les religieuses ont été élevées dans la soumission totale aux prêtres”, Marie-Pierre Raimbault
“Dans la société civile, quand un individu ne contrôle rien, il est soigné. Dans l’institution, il suffit qu’il se confesse et il est absous”, Eric Quintin
“L’omerta est le maître mot au Vatican. Son organisation est bien rodée afin qu’il n’y ait pas de scandale”, Elizabeth Drévillon
“Le Vatican sait qu’il arrive, c’est panique à bord. Ils ont conscience que le film est une bombe”, Elizabeth Drévillon.
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Propos recueillis par Marie Cailletet
Publié le 05/03/19 mis à jour le 08/12/20
Jamais sans doute, dans toute son histoire, l’Eglise catholique n’a été aussi ébranlée. Après la déflagration planétaire engendrée par les affaires de pédophilie, auxquelles le cinéaste François Ozon donne un écho remarquable dans son film Grâce à Dieu , c’est au tour d’Arte de mettre en lumière un dossier tu par l’Eglise et largement ignoré par l’opinion publique : celui des religieuses abusées par des prêtres. Fort de deux ans d’investigation, étayé de témoignages implacables, le film puissant et nécessaire d’Eric Quintin, Marie-Pierre Raimbault et Elizabeth Drévillon met sur la place publique et médiatique une ­abominable réalité, couverte par une omerta. Depuis des décennies, sur tous les continents, des hommes d’Eglise violent des sœurs impunément. Retour avec les réalisateurs sur les coulisses d’un documentaire délicat et explosif.
Comment en êtes-vous arrivés à ce sujet ? Marie-Pierre Raimbault. Je voulais travailler sur les mères prostituées. Sur Internet, lors de mes premières recherches, je suis tombée sur un article relatif aux bordels du Vatican. Une approche historique selon laquelle, longtemps, les évêques en ont disposé, prélevant une dîme sur les passes. Un système qui a permis le financement des plafonds de la chapelle Sixtine. Je me suis alors posé la question de la ­survivance de cette « tradition ». Avec Eric, nous avons décidé de nous focaliser sur la période contemporaine. Eric Quintin. Le détonateur de ce film est la découverte d’une résolution du Parlement européen, datant de 2001, sommant le Saint-Siège de réagir à la publication par un journal américain de rapports sur les abus sexuels dont étaient victimes des religieuses. Ces enquêtes très documentées avaient été menées par deux sœurs, Marie McDonald et Maura O’Donohue, dans les années 1990, dans vingt-trois pays, et transmises au Vatican. Un cri d’alarme resté sans réponse. Que ces viols systémiques soient passés sous ­silence nous a donné envie de fouiller. Elizabeth Drévillon. Je me suis greffée à l’équipe en cours de route. Le dossier est tentaculaire et il leur fallait du renfort. Le producteur Eric Colomer m’a demandé de m’occuper du versant afri­cain de l’enquête, de la question des avortements contraints et des relations avec Rome. J’ai immédiatement accepté parce que s’emparer de ce type de sujet fait partie de notre ADN. De dire stop, fini l’omerta.
A-t-il été difficile de convaincre les religieuses de témoigner ? E.Q. Ce genre de film est impossible à réaliser en six mois. Le sujet est ultra sensible, il faut laisser le temps aux ­témoins de réfléchir, de nous lâcher parfois, de prendre de la distance puis de revenir. La communauté catho­lique est fermée, avec ses codes, ses règles. Ce qui vient de l’extérieur est perçu comme une agression, une menace pour l’institution. Ces femmes ont aimé l’Eglise. Se libérer par la parole, c’est consentir à l’attaquer.
Ces femmes évoquent toutes les mêmes ressorts de domination : l’obéissance aux intermédiaires de Dieu, la sacralisation de la parole du prêtre… M.P.R. Elles se dissocient, victimes d’un effet de sidération. Elles sont là et absentes à la fois. Elles se rendent compte qu’elles ne veulent pas mais ne parviennent pas à résister. Même éduquées, elles ont été élevées dans la soumission totale aux prêtres, ­notamment à leurs directeurs spirituels. Elles doivent tout leur raconter, y compris leurs pensées les plus inti­mes. Se masturbent-elles, ont-elles des pensées indignes, sont-elles attirées par les autres femmes de la com­munauté ? Cela va très loin dans cette dépossession de la personnalité.
« Certains hommes d’Eglise sont allés jusqu’à nous dire : “Une fois que j’ai consommé, je vais me confesser et c’est fini.” » Marie-Pierre Raimbault, coréalisatrice.
L’Eglise a tout fait pour dissimuler ces viols : décrédibilisation des femmes, éloignement, achat du silence contre de l’argent, messe d’excuses quasi clandestine… E.Q . Le mantra de l’Eglise est de laver le linge sale en famille, que rien ne sorte. Elle met en place des mécanismes où les uns et les autres se protègent, se couvrent. Et lorsque cela devient trop scandaleux, on étouffe purement et simplement les informations. On oublie les rapports, les lettres envoyées par ces femmes à leurs supérieures. M.P.R . L’Eglise est parfois obligée de sembler faire un pas, parce qu’un rapport de l’enquêteur du Vatican a lui-même établi les faits. C’est le cas des abus sexuels commis au sein de la communauté de l’Arche par le père Thomas Philippe. Trois évêques sont venus demander pardon en catimini au cours d’une « messe de réparation » censée rester secrète, mais que nous avons pu filmer. Pour l’Eglise, c’était une façon de calmer les victimes afin d’éviter qu’elles ne fassent des vagues, de dire « Circulez, y a rien à voir. »
Ces révélations interrogent le fonctionnement global de l’Eglise : la sexualité, la place de la femme, la question du célibat des prêtres… E.Q. La question de la sexualité est la pierre angulaire. La communauté catholique nie l’instinct le plus primaire, elle décrète que ceux qui ont fait vœu de chasteté ne sont plus concernés. Ils ne sont donc pas formés, il n’y a aucune réflexion sur ces sujets. Dans la société civile, quand un individu ne contrôle rien, il est soigné, enfermé selon les cas. Dans l’institution, il n’a aucune écoute. Il suffit qu’il se confesse et il est absous. M.P.R. Certains hommes d’Eglise, cyni­ques, sont allés jusqu’à nous dire : « Une fois que j’ai consommé, je vais me confesser et c’est fini. »
Cette impunité ne constitue-t-elle pas une sorte d’incitation pour les prêtres déviants ? Voire pire, pour le père Marie-Dominique Philippe, qui a formé des générations de disciples dans le cadre de sa congrégation religieuse, la famille Saint-Jean ? E.Q. Le père Marie-Dominique est l’auteur d’une théorie justifiant l’acte sexuel. C’était connu de tous, y ­compris du Vatican, puisqu’il était un grand ami de Jean-Paul II. Il faudra attendre quatorze ans après sa mort pour qu’on ose dire qu’elle avalisait la pédophilie. M.P.R. L’Eglise sous Jean-Paul II était en perte de vitesse. La communauté Saint-Jean constituait un vivier de cinq cents prêtres mobilisables à tout moment, capables de remplacer des curés dans les paroisses. Une force de frappe non négligeable, qui avait l’oreille du pape.
Longtemps, on a laissé penser que ces abus ne concernaient que des « contrées lointaines ». Le film invalide cette lecture raciste. Mais y a-t-il des spécificités propres à l’Amérique latine ou à l’Afrique ? E.D. Ce sont deux continents en voie ­­de développement où la précarité et la misère font partie du quotidien. Dès lors, entrer dans les ordres est une ­façon de pallier un avenir bringuebalant. En Afrique, le prêtre prédateur s’appuie sur un système imparable. L’avance sexuelle n’est pas faite im­médiatement. Il procède par étapes, proposant de trouver une maison à la famille, un médecin pour le frère malade. Jusqu’au jour où le propos devient cash : « Ah ben, tout cela n’est pas gratuit. » Les prêtres aident aussi les congrégations. Et les mères supérieu­res n’hésitent pas à leur vendre leurs religieuses en contrepartie. Un viol au nom de Dieu en quelque sorte ! Si une religieuse enceinte veut garder son enfant, elle est exclue de la communauté. Quand elle rentre chez elle, elle est considérée comme une pute. On retrouve nombre d’entre elles mendiant sur les marchés. Personne ne les aide. C’est totalement schi­zophrénique. On considère qu’elles ont entaché l’honneur de la communauté, alors que tout a été orchestré par cette même communauté.
Que pensez-vous de l’ambivalence de l’Eglise, qui continue à qualifier l’avortement de « plus abominable des crimes », manœuvre dans de nombreux pays pour revenir sur les législations pro-choix, et pousse en sous-main ses religieuses à avorter ? E.D. Le pape parle de « tueurs à gages » tout de même. Comment oser alors que votre institution abrite des médecins catholiques qui pratiquent l’avortement, tout en faisant par ailleurs du lobbying pour interdire l’IVG ? L’omerta est le maître mot au Vatican. Son organisation est bien rodée afin qu’il n’y ait pas de scandale. On règle les problèmes entre soi, comme la mafia.
Qu’attendez-vous de la diffusion du film ? E.D. Le Vatican sait qu’il arrive, puisque nous avions proposé, en vain, au pape de rencontrer deux victimes et que j’avais fourni un synopsis du documentaire. Désormais, c’est panique à bord. Ils ont conscience que le film est une bombe. D’où cette déclaration ­récente du pontife, admettant que « des prêtres se sont servis de religieuses comme esclaves sexuelles » . La communauté catholique va être horrifiée, en colère. C’est à elle d’alpaguer les prêtres, de s’insurger, de demander des réponses. Si c’est le cas, nous aurons réussi. E.Q. Quand les dossiers restent confinés sous les radars, l’institution s’en accommode. Depuis trois ans, les livres de témoignages n’ont pas fait grand bruit. Quand le problème devient public, cela change la donne. Le film leur fait peur, alors ils allument des contre-feux. L’important est de rendre justice aux victimes, de dire haut et fort qu’il s’agit de viols.
Propos recueillis par Marie Cailletet
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«Les Innocentes», l'histoire vraie de religieuses violées
Lou de Laâge nous emporte dans ce drame poignant longtemps tenu secret.
Décembre 1945 en Pologne, près de Varsovie. Des soldats russes ont fait irruption dans un couvent habité par une vingtaine de sœurs. Après l’horreur, l’inimaginable se produit: au moins sept d’entre elles tombent enceintes. Face à ce drame, les sœurs se tournent vers Dieu et tentent de cacher ce qui leur arrive de peur que le couvent soit fermé.
Persuadées qu’elles doivent éviter le scandale et s’en sortir seules, les sœurs se murent dans le silence. C’est ainsi que Mathilde Pouliac, jeune médecin assistante à la Croix Rouge française va tout d’abord être mal reçue en voulant apporter son aide. Gracieusement interprétée par Lou de Laâge, cette dernière va s’investir entièrement pour rendre leur sourire à ces femmes qui acceptent petit à petit de s’ouvrir.
Réalisé par Anne Fontaine, ce long-métrage est inspiré du journal intime de Madeleine Beaulieu, jeune médecin française de la Croix-Rouge. C’est son neveu, Philippe Maynial qui a dévoilé ces écrits. La réalisatrice, qui a accordé une interview à «Europe 1», explique être partie en retraite dans des couvents pour «sentir le film de l’intérieur». Anne Fontaine attire également l’attention sur l’aspect encore très actuel du film «le viol est une arme de guerre. Le viol de bonne sœur est une double arme de guerre, car vous violez non seulement la femme, mais aussi la religieuse qui est en elle. Dans certains pays d’Afrique ou en Haïti, c’est une situation tout à fait contemporaine».
Née le 27 avril 1990 à Bordeaux, elle intègre une école de théâtre parisienne après avoir obtenu un bac littéraire. Elle commence à se faire connaître en 2008 avec un petit rôle dans la série «Les petits meurtres d’Agatha Christie». 2013 est l’année de la révélation pour la jeune actrice qui est à l’affiche de trois films: «Le Ballon Rouge», «J’aime regarder les filles» et «Jappeloup» (aux côtés du beau Guillaume Canet ).
Elle a été nommée deux années consécutives dans la catégorie Meilleur espoir féminin aux César du cinéma: 2014 pour «Jappeloup» et en 2015 pour «Les Adoptés» . Malheureusement elle n’a pas obtenu la fameuse statuette.
La belle laisse planer le mystère sur sa vie privée qu’elle ne veut dévoiler sous aucun prétexte et fuit les réseaux sociaux.
Sortie en salles de Suisse romande le 24 février 2016.
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