Beaucoup mieux avec la douleur

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Professeur, Université de Sherbrooke
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À l'Ăąge de 35 ans, une entorse lombaire oblige Ginette Lacourse Ă  quitter son poste de secrĂ©taire administrative. Sa douleur au dos, au lieu de s'estomper, persiste puis gagne ses jambes. « J'ai rencontrĂ© plusieurs mĂ©decins spĂ©cialistes. Ils voyaient bien que les muscles de mes jambes Ă©taient durs comme du bĂ©ton. J'ai passĂ© une foule d'examens, mais on ne dĂ©tectait pas de lĂ©sion. Aucun mĂ©decin n'arrivait Ă  expliquer pourquoi ma douleur persistait », raconte-t-elle.
LaissĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, les gens atteints de douleur chronique cherchent Ă  se traiter par leurs propres moyens. En effet, d'aprĂšs une enquĂȘte amĂ©ricaine menĂ©e auprĂšs de 805 personnes atteintes de douleur chronique modĂ©rĂ©e Ă  grave, les deux tiers d'entre elles prenaient des mĂ©dicaments sans ordonnance 2 . La proportion qui consommait des mĂ©dicaments sous ordonnance, comme des anti-inflammatoires, des opioĂŻdes ou des antidĂ©presseurs Ă©tait de 29 %, 16 % et 9 %, respectivement. Plus de la moitiĂ© de ces sujets souffraient depuis au moins cinq ans.
Sans diagnostic, pas de traitement possible. « Je me sentais complĂštement dans le vide », se rappelle-t-elle. Ce n'est que sept ans plus tard, au moment oĂč elle ne peut plus marcher, qu'elle reçoit enfin un diagnostic : elle souffre de fibromyalgie, une maladie qui provoque des douleurs musculaires dans plusieurs parties du corps.
Comme Ginette Lacourse, de nombreuses personnes affligées de douleur chronique errent longtemps dans le systÚme de santé avant d'obtenir un diagnostic , puis, un traitement adéquat.
De tels patients, la D re Aline Boulanger 1 , anesthésiste, en rencontre tous les jours dans les deux cliniques de la douleur qu'elle dirige à Montréal. Selon elle, de toute évidence, les médecins de premiÚre ligne ne sont pas armés pour faire face à ce type de problÚme. « La principale explication est que peu de médecins ont une bonne formation sur la douleur. Par conséquent, la compréhension qu'ils peuvent en avoir reste malheureusement limitée », explique la D re Boulanger.
En effet, dans les facultés de médecine du Québec, les étudiants reçoivent à peine cinq à dix heures de formation sur la douleur. Pourquoi? « C'est récent que les patients réclament qu'on soulage leurs douleurs », soutient la D re Boulanger. Pendant longtemps, les gens ont en effet préféré endurer leur mal plutÎt que d'en parler à leur médecin.
Qu'est-ce qu'une clinique de la douleur?
Cette clinique, généralement liée à un hÎpital, offre les services d'une équipe multidisciplinaire spécialisée dans le traitement de la douleur chronique. On en compte une douzaine au Québec. L'équipe multidisciplinaire est généralement composée d'un médecin (habituellement un omnipraticien ou un anesthésiste), d'un psychologue, d'un physiothérapeute, d'un ergothérapeute, d'une infirmiÚre et parfois d'un travailleur social.
Le manque de ressources est un réel problÚme. Au Québec, lorsqu'un médecin de famille est incapable de soigner une personne atteinte de douleur chronique, il peut la diriger vers une clinique de la douleur.
Or, ces cliniques ne peuvent répondre à la demande : l'attente se prolonge souvent jusqu'à deux ans, sinon plus. En 2005, une étude démontrait que parmi les 4 500 Québécois en attente d'une premiÚre évaluation dans une clinique spécialisée dans le traitement de la douleur, les deux tiers attendaient depuis plus de neuf mois 3 .
Ce temps d'attente nuit considérablement à la santé des patients. Avec le temps, la douleur peut en effet s'aggraver, causant davantage d'invalidité et de problÚmes de santé mentale comme la dépression. Des associations de patients, telles l'Association québécoise de la douleur chronique, travaillent étroitement avec le milieu médical afin de rendre ces services plus accessibles.
En plus de devoir faire preuve de patience, les personnes atteintes de douleur chronique subissent frĂ©quemment une autre Ă©preuve : l'incrĂ©dulitĂ© de leurs mĂ©decins. Certains d'entre eux vont mĂȘme jusqu'Ă  nier les souffrances de leurs patients. Cette attitude plonge les patients dans l'incertitude, ce qui a souvent pour effet d'aggraver leurs douleurs.
C'est ce qu'a vécu Louise O'Donnell-Jasmin à quelques reprises. « Les médecins me disaient que j'étais folle lorsque je leur racontais à quel point j'avais mal », se souvient-elle. Une erreur médicale au cours d'une chirurgie dentaire, à 43 ans, a engendré chez elle d'importantes douleurs neuropathiques au visage et des spasmes musculaires au cou. De simples effleurements de la peau lui causaient des douleurs foudroyantes. Or, quelques mois aprÚs l'intervention fatidique, les examens médicaux ne démontraient plus aucune lésion.
Gaston Brosseau 4 psychologue et hypnothérapeute
La douleur peut-elle ĂȘtre d'origine psychologique?
« La douleur comporte deux composantes : la douleur physique et la souffrance. Lorsqu'on se fait mal, l'organisme entier est mobilisé. Des hormones antidouleur sont produites. On a le réflexe de massage et nos yeux se portent sur la blessure. C'est la composante " douleur " qui reflÚte la réaction physique du corps à un incident.
Or, cet incident fait réapparaßtre toute une histoire de vie marquée par les souffrances psychologiques vécues dans le passé. Notre souffrance sera plus ou moins grande selon nos manques affectifs, nos expériences de rejet, etc. Cette souffrance peut aussi augmenter si nous appréhendons les expériences douloureuses. La crainte de l'accouchement est un bel exemple de cela. Cette part psychologique peut entretenir une douleur. Cela explique, du moins en partie, pourquoi certaines personnes ont plus mal que d'autres. »
« La douleur envahissait toute ma vie, raconte Louise O'Donnell-Jasmin. Elle m'a rendue détestable. Avant, j'étais une personne boute-en-train, de bonne humeur... Mais quand tu ne t'endures plus, comment veux-tu endurer les frustrations de la vie quotidienne? »
Avant de trouver les mĂ©dicaments adĂ©quats, Louise O'Donnell-Jasmin a vĂ©cu une dĂ©pression profonde. MĂšre de quatre enfants, elle a dĂ» quitter sa carriĂšre d'Ă©ditrice. « À part mon mari, ma maison, mes enfants, plus aucune de mes rĂ©fĂ©rences n'existait. Toutes les petites choses de la vie qui m'apportaient du plaisir, je les avais perdues. Mes enfants ne rĂ©ussissaient plus Ă  l'Ă©cole parce qu'ils avaient de la peine, mon mari Ă©tait dĂ©couragĂ©... », se remĂ©more-t-elle avec Ă©motion.
La dépression est courante chez les personnes victimes de douleur chronique, d'autant plus lorsque cette affection dure depuis plusieurs années et qu'elle cause de l'invalidité. « Les études rapportent que de 30 % à 60 % des personnes qui souffrent de douleur chronique vivent de la dépression », rapporte la D re Aline Boulanger, anesthésiste, qui oeuvre dans des cliniques de la douleur.
Une étude menée par l' Organisation mondiale de la Santé auprÚs de 25 916 personnes ùgées de 18 ans à 65 ans révÚle que la douleur chronique rend quatre fois plus à risque de dépression ou d'anxiété 5 .
Lorsque la douleur cause des souffrances physiques et psychologiques terribles, la mort peut ĂȘtre perçue comme la seule libĂ©ration possible. D'ailleurs, 5 % Ă  14 % des personnes atteintes de douleur chronique 6 auraient des idĂ©es suicidaires .
Ginette Lacourse, atteinte de fibromyalgie, a songé au suicide. « Je ne voulais plus de cette vie-là, de cet état végétatif. » Ses douleurs et sa fatigue lui ont non seulement fait perdre son emploi, mais aussi son conjoint, sa maison... et son autonomie.
« Je ne pouvais plus prendre soin de moi, dit-elle. MĂȘme les plus grands spĂ©cialistes ne voyaient pas ce que j'avais. Je n'ai jamais Ă©tĂ© une personne dĂ©pressive, mais aujourd'hui, je comprends quelle sorte de souffrance morale peut amener Ă  la constatation que la vie ne vaut plus la peine d'ĂȘtre vĂ©cue. »
Si elle s'en est sortie, c'est en partie parce qu'elle a accepté de demander de l'aide autour d'elle. Une décision difficile pour elle, mais combien salutaire. « Certains jours, je n'arrive pas à poster mon courrier ou à faire certaines courses... Je me suis donc développé un réseau d'entraide, raconte Ginette Lacourse. Ma sagesse a été d'apprendre à tricoter mon bonheur autour de mes nouvelles limitations. »
Elle insiste : « La qualité de vie est encore possible, mais cela nécessite beaucoup d'efforts ».
La plupart du temps, la médecine peut améliorer le sort des personnes atteintes de douleur chronique, indique la D re Aline Boulanger. Selon elle, il est exceptionnel qu'elle soit complÚtement impuissante.
Par contre, le patient ne doit pas s'attendre à ce que la douleur disparaisse, plaide-t-elle. C'est trÚs rare. « En clinique de la douleur, on offre le maximum de soutien afin que la personne puisse réintégrer le plus possible la société », déclare la D re Boulanger. Certains réussissent à retourner au travail. Cependant, d'autres développent des handicaps trop limitants ou des douleurs si intenses qu'ils doivent y renoncer.
Louise O'Donnell-Jasmin a, quant à elle, peu à peu repris le contrÎle de sa vie grùce à un médecin spécialiste qui a trouvé les bons mots... et les bons médicaments, qui la soulagent sans la rendre trop amorphe.
Cette rencontre a été un point tournant. Ses nouveaux médicaments lui ont permis peu à peu de retrouver sa lucidité et de sortir de la dépression. « J'ai recommencé à cuisiner, à lire, à faire des promenades. » Son bénévolat à l'Association québécoise de la douleur chronique l'a aidée à reprendre confiance en elle. « J'avais besoin de sentir que j'étais encore capable de faire des choses », affirme-t-elle.
Elle a profitĂ© de cette Ă©preuve pour rĂ©gler certains problĂšmes personnels et apaiser des souffrances psychologiques refoulĂ©es pendant de nombreuses annĂ©es. Pour ce faire, elle a notamment eu recours Ă  l'hypnothĂ©rapie. « Tu es face Ă  toi-mĂȘme toute la journĂ©e. Tu as le choix : soit tu gĂšles tes Ă©motions en regardant la tĂ©lĂ© ou en buvant, soit tu rĂšgles les affaires qui remontent Ă  la surface une Ă  une, dit-elle avec aplomb. En allĂ©geant les souffrances de l'Ăąme, le reste paraĂźt moins lourd. »
Bien qu'elle ait réussi à améliorer son état de santé, toutes les stimulations trop fortes (bruit, émotions, activités physiques, etc.) déclenchent encore d'intenses douleurs. Elle doit aussi composer avec des pertes de mémoire.
« J'ai dû refaire ma vie avec ce qui me reste, poursuit Louise. Parce que je suis mieux dans ma peau et que j'ai plus de temps, je crois que je suis une meilleure épouse et une meilleure mÚre qu'avant. Pour ma famille, je suis un exemple de courage... »
Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.
National Library of Medicine (Ed). PubMed, NCBI . [Consulté le 7 novembre 2006]. www.ncbi.nlm.nih.gov
1. D re Aline Boulanger est présidente de la Société québécoise de la douleur et premiÚre vice-présidente de l'Association québécoise de la douleur chronique. 2. American Pain Society. Chronic pain in America : Roadblocks to relief. [Consulté le 7 novembre 2006]. www.ampainsoc.org 3. Veillette Y, Dion D, et al . The treatment of chronic pain in Quebec: a study of hospital-based services offered within anesthesia departments . Can J Anaesth . 2005 Jun-Jul;52(6):600-6. 4. Gaston Brosseau est psychologue consultant à la Polyclinique Maisonneuve-Rosemont à Montréal. Il est responsable du chapitre des psychologues de la Société québécoise de la douleur. Il a aussi publié deux livres et deux DVD sur la douleur et l'hypnose. 5. Gureje O, Von Korff M, et al . Persistent pain and well-being: a World Health Organization Study in Primary Care . JAMA . 1998 Jul 8;280(2):147-51. Erratum in : JAMA 1998 Oct 7;280(13):1142. 6. Tang NK, Crane C. Suicidality in chronic pain: a review of the prevalence, risk factors and psychological links . Psychol Med . 2006 May;36(5):575-86. Epub 2006 Jan 18.
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Quand la douleur est installĂ©e depuis longtemps, une approche d’autogestion peut ĂȘtre utile, propose la D re Anne Marie Pinard, anesthĂ©siologiste en douleur chronique. En voici les grands principes.
Si vous ressentez de la douleur depuis plus de trois mois, ou si celle-ci persiste malgrĂ© la guĂ©rison de la maladie ou de la blessure qui en est Ă  l’origine, vous souffrez de douleur chronique, un mal qui touche de 20 % Ă  25 % de la population. Les consĂ©quences pour les personnes atteintes sont Ă©normes, autant biologiquement que psychologiquement : anxiĂ©tĂ©, problĂšmes de sommeil, diminution de la concentration, perte de l’estime de soi. « Tout le fonctionnement est altĂ©ré », rĂ©sume la D re Anne Marie Pinard, professeure titulaire Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Laval et titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur la douleur chronique.
Ces personnes peuvent aller jusqu’à se retirer de la vie sociale et cesser de travailler. C’est pourquoi la douleur chronique coĂ»te extrĂȘmement cher. Selon des donnĂ©es amĂ©ricaines, cela reprĂ©senterait 600 milliards de dollars par annĂ©e. Or, « contrairement Ă  la douleur aiguĂ«, la douleur chronique est inutile puisque le danger est gĂ©nĂ©ralement Ă©cartĂ©, mais le systĂšme d’alarme du corps reste allumé », explique l’anesthĂ©siologiste, qui se spĂ©cialise dans le soulagement de la douleur.
« Les gens qui arrivent dans nos bureaux Ă  la clinique de la douleur ont vĂ©cu une quantitĂ© phĂ©nomĂ©nale d’échecs », remarque la D re Pinard. En effet, l’efficacitĂ© des traitements mĂ©dicamenteux est souvent limitĂ©e. Dans la majoritĂ© des cas, ils diminueront seulement de 30 % Ă  40 % la douleur.
Selon l’anesthĂ©siologiste, il est tout de mĂȘme possible d’aller mieux Ă  condition de s’engager dans son traitement et d’ĂȘtre bien accompagnĂ©. C’est ce qu’elle appelle l’autogestion. Il s’agit de la capacitĂ© Ă  gĂ©rer ses symptĂŽmes et ses traitements, mais aussi les consĂ©quences physiques et psychosociales de la douleur, tout en effectuant les changements de mode de vie nĂ©cessaires pour fonctionner au quotidien.
« C’est prendre le taureau par les cornes et s’aider, mais ce n’est pas nĂ©cessairement simple », reconnaĂźt la D re Pinard. Les personnes qui souffrent de douleur chronique ont besoin d’accompagnement et doivent ĂȘtre guidĂ©es dans ce processus, estime-t-elle. Dans le rĂ©seau de la santĂ©, les listes d’attente peuvent toutefois limiter l’accĂšs aux ressources appropriĂ©es.
« C’est pourquoi nous travaillons Ă  mettre au point des outils qui permettront aux gens de se prendre en charge eux-mĂȘmes s’ils s’en sentent capables, souligne l’anesthĂ©siologiste. Une de mes Ă©tudiantes au doctorat a Ă©laborĂ© un programme d’autogestion en collaboration avec des patients. Il a Ă©tĂ© validĂ© par des professionnels de la santĂ© et sera en ligne d’ici un an. » En effet, puisqu’il s’agit d’un projet de recherche, des analyses doivent encore ĂȘtre effectuĂ©es. Le programme se retrouvera ensuite sur le site GĂ©rer ma douleur , qui rĂ©pertorie dĂ©jĂ  de nombreuses ressources offertes sur le Web pour les personnes souffrant de douleur chronique.
Le programme comporte plusieurs chapitres qui abordent diffĂ©rents aspects de l’autogestion. « La premiĂšre question Ă©value si la personne est prĂȘte pour l’autogestion, mentionne la D re Pinard. Par la suite, on explique comment se fixer des objectifs. On parle aussi de dosage des activitĂ©s, de santĂ© psychologique, d’exercices, d’alimentation et de tabagisme. Le participant est invitĂ© Ă  s’impliquer, Ă  se questionner et Ă  choisir des stratĂ©gies. Il peut prendre des notes dans un journal et suivre sa progression. »
L’un des principes importants de l’autogestion est de revoir sa perception de la douleur. « Les gens arrivent Ă  la clinique en espĂ©rant se faire prescrire une piqĂ»re ou une pilule magique », dit l’anesthĂ©siologiste. Il faut pourtant s’attendre Ă  ce que l’amĂ©lioration ne soit pas instantanĂ©e. « Si on a mal depuis 10 ou 15 ans, il faudra plus que quelques semaines pour que la douleur s’en aille, ajoute-t-elle. Cela peut prendre des mois, voire des annĂ©es avant de retrouver un bon fonctionnement. »
La douleur ne devrait toutefois pas empĂȘcher les gens d’ĂȘtre actifs. « Beaucoup de patients nous disent que lorsqu’ils n’auront plus mal, ils feront telle
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