Beau papa saute la petite dernière

Beau papa saute la petite dernière




🛑 TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI 👈🏻👈🏻👈🏻

































Beau papa saute la petite dernière
L’éditeur propulseur de littérature courte !




Nouvelles




BD courtes




Poèmes




Classique




Jeunesse








Cela fera bientôt deux ans que Papa est mort, tué par un chauffard. Plus le temps passe et plus il me manque. Maman ressent elle aussi cruellement son absence, pourtant elle n’arrête pas de me dire que ça ne sert à rien de vivre avec le passé, elle m’explique que ce n’est pas parce qu’on essaie de refaire sa vie qu’on trahit la mémoire de ceux qui ne sont plus là. D’après elle, Papa est toujours présent dans son cœur, mais moi je sais bien que l’autre a pris sa place. L’autre, c’est Serge, un type génial d’après Maman, un garçon plutôt fade et ordinaire d’après moi, mais Maman me répète constamment que je manque d’objectivité dans mes jugements, surtout vis-à-vis du nouvel homme de sa vie. Serge est tout sucre avec moi, il adorerait que je l’appelle Beau-Papa, mais comme il n’est ni physiquement parfait, ni mon géniteur, je me contente de l’appeler par son prénom, ce qui me demande déjà pas mal d’efforts. De toute façon, quoi qu’il fasse, je serai toujours fidèle à la mémoire de Papa. Et l’autre sera toujours l’autre, malgré ses minauderies et ses plaisanteries à deux sous… Au fait, je ne me suis pas présentée : je me prénomme Clara et j’ai dix ans. Chaque samedi après-midi j’ai droit au même cérémonial. Comme ils ne roulent pas sur l’or, Maman fait des heures supplémentaires à l’hypermarché du coin pendant que l’autre se charge de me distraire et d’allier le culturel à l’éducatif, dans le genre visite de musée, sortie cinéma, patinoire ou bibliothèque. J’adore toutes ces activités, mais je les ferais plus volontiers sans lui. En sa compagnie je me montre invariablement de mauvaise humeur, rejetant systématiquement tout ce qu’il propose, c’est pourquoi il a eu l’air particulièrement surpris, hier soir, lorsque je lui ai désigné du doigt une affiche, accrochée à un lampadaire, dans la petite rue qui mène à la bibliothèque. — Tu as vu, ils organisent un vide grenier samedi prochain, sur la place de l’église. Ça doit être sympa. On pourrait y aller ? Il m’a regardée, avec une incrédulité presque touchante. Moi, Clara, sa belle-fille, intéressée par un déballage de bric-à-brac rouillé et inutile. C’était bien la première fois depuis qu’il me connaissait que je proposais quelque chose. Il a demandé : — Tu es vraiment sûre de vouloir y aller ? J’ai acquiescé avec un petit sourire hypocrite. Ma spécialité. Depuis le temps que je contrariais sa vocation de père de substitution, il ne s’attendait pas à me voir un jour déposer les armes. Il a ajouté que mon idée était géniale, qu’il avait toujours adoré chiner, à la recherche de témoignages du passé. Déjà, il devenait intarissable. J’ai coupé court en lui faisant remarquer qu’il était tard, qu’il y avait des lasagnes à faire réchauffer : au moins trois quarts d’heure de cuisson avant le retour de Maman. Ensuite on est restés silencieux pendant tout le trajet jusqu’à la maison. Il fait un temps splendide. Le vide-grenier occupe toute la place du village, les stands sont répartis sur plusieurs allées. Les objets sont exposés sur des tréteaux, de vieilles tables, des couvertures ou des pièces de tissu coloré. Les gens s’affairent autour de tout et n’importe quoi : vieux meubles, appareils ménagers, vaisselle, jouets abimés ou cassés, vieux livres, disques ou jeux, flacons et échantillons de parfum, stands de barbe à papa, de churros ou de marrons chauds. L’autre me propose une barbe à papa que je refuse illico, histoire de ne pas démentir mon sale caractère. Il craque pour un cornet de marrons, m’en propose un. Nouveau refus. Je le précède le long des stands, m’arrête de temps à autre devant un objet afin de l’examiner de plus près. Je viens de tomber en admiration devant une ravissante boite à musique à l’intérieur de laquelle évolue une minuscule et fragile ballerine. Je reste longtemps à la regarder, fascinée par les circonvolutions gracieuses du petit personnage qui pivote inlassablement sur lui-même, sur une mélodie qui se répète à l’infini. L’autre n’est pas loin. Il s’approche de moi. — Je te l’offre si tu veux ? Pour une fois, il n’a même pas à insister. J’accepte sans me faire prier. — D’accord… Le propriétaire du stand est le père de Guillaume, un garçon de ma classe. L’autre lui demande le prix de la boite à musique. Dérisoire. L’affaire est conclue. Quelques pièces de monnaie transitent de main en main et l’objet que je contemplais quelques secondes plus tôt devient ma propriété. Guillaume n’est pas loin, je lui souris discrètement avant de remercier l’autre pour l’amadouer. J’examine mon acquisition sous toutes les coutures, sous le regard attendri de mon « beau-père ». — Elle est chouette, non ? — Oui. J’ai toujours rêvé d’avoir une boite à musique comme celle-ci… — Tu es contente alors ? J’acquiesce sans lever les yeux vers lui, trop occupée à essayer de dégager un petit morceau de papier coincé sous le tissu intérieur de la boite. — Qu’est-ce que c’est ? demande l’autre en se penchant vers moi, encore sous le choc de cette toute nouvelle complicité. — J’en sais rien… Je déplie soigneusement ma trouvaille. J’en parcours rapidement le contenu avant de l’abandonner à l’autre. — C’est étrange. On dirait un message que quelqu’un aurait caché là… — Il semblerait que tu aies raison… Il ne peut s’empêcher de lire à voix haute : « S’il vous plait, aidez-moi… Mon père m’a enfermé dans le débarras au fond de la cave. Je n’ai pas le droit de sortir. J’ai 11 ans, j’ai faim et j’ai froid… » Le mot date de deux jours et une adresse a été notée au bas du message, rédigé d’une écriture tremblotante. Ça me donne des frissons dans le dos. L’autre semble aussi bouleversé que moi. — Ce gamin a à peu près ton âge. Tu le connais ? Je fais mine de réfléchir. — Je connais de vue celui qui nous a vendu la boite à musique. Son fils est dans ma classe, mais d’après ce que je sais de lui, il n’a ni frère ni sœur… L’autre plisse le front, en prenant un air inspiré, à la « Derrick ». — Tout cela me semble bien étrange. Je me demande si on ne devrait pas prévenir la police… — C’est peut-être une blague ? — Si c’est le cas, on n’aurait pas l’air fin… Une complicité naissante a laissé la place à l’animosité ambiante. L’autre hésite. — En même temps, on doit venir en aide à ce pauvre gamin, s’il est vraiment enfermé au fond de cette cave… Il approuve mon raisonnement. — Exact… — Et si on allait vérifier par nous-même si ce qui est écrit est vrai ? Ensuite, il sera toujours temps d’appeler la police et d’être traités en héros… Il pose ses deux mains sur mes épaules. — Excellente proposition, excepté que je vais me rendre seul sur les lieux et que toi, tu vas m’attendre bien sagement à la maison… J’insiste pour l’accompagner. — Pas question. J’irai seul. Ce type est peut-être dangereux. Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit… Je n’en crois pas mes oreilles. On dirait une déclaration d’amour. C’est vraiment attendrissant de sa part. Pour un peu, je ressentirais presque de l’admiration pour ce héros des temps modernes, défenseur de la veuve et de l’orphelin. Du coup, nous quittons le vide grenier plus rapidement que prévu, direction la maison. Nous élaborons notre plan à deux, mais l’autre passera seul à l’action. S’il ne revient pas, je préviendrai la police. Je lui dis de faire attention à lui, de ne pas prendre de risques inutiles. Il me sourit, attendri. Il pense qu’il a définitivement gagné ma confiance. Nous décidons d’attendre la nuit pour agir. Je lui explique que je connais un peu les lieux pour avoir été invitée à un anniversaire, il y a environ deux ans. J’évoque le souvenir flou d’un gamin triste et chétif, resté en retrait et qui, à aucun moment, n’avait pris part à nos jeux d’enfants. Je griffonne le plan de la maison sur une page, arrachée à l’un de mes cahiers. En suivant mes indications, l’autre escaladera la grille qui entoure la maison, ensuite il traversera le jardin jusqu’à la minuscule fenêtre qui donne sur la cave. À l’aide d’un marteau, il brisera la vitre et se glissera à l’intérieur, comme on l’a vu faire des dizaines de fois dans certains films. C’est à la portée du moins performant des superhéros. Avant de partir, il se munit des accessoires indispensables à l’accomplissement de notre scénario : marteau, lampe de poche, survêtement et chaussures de sport. Je vois bien qu’il n’est pas rassuré, mais il essaie de ne pas le montrer. Je dépose un baiser sur son front avant de lui souhaiter bonne chance. Il me dit de ne pas m’inquiéter, m’assure qu’il va sortir ce pauvre gosse de cet enfer. Ce sont les dernières paroles que nous échangeons. Il disparait bientôt au volant de sa voiture. Je m’empare du briquet de Papa et hop, le petit mot trouvé à l’intérieur de la boite à musique s’envole en fumée. Le plan griffonné sur la page de cahier subit le même sort. Ce que je viens de faire ressemble à s’y méprendre à de la destruction de preuves mais je n’ai pas le moindre état d’âme. Personne n’a rien compris, pas plus Maman que la police. Ils l’ont appelée tard dans la soirée pour lui dire que l’autre avait reçu deux balles à bout portant et qu’il était mort sans avoir repris connaissance, dans l’ambulance qui le conduisait à l’hôpital. Par la suite, on a appris qu’il avait été surpris dans la cave d’une maison où il s’était introduit par effraction. Le propriétaire, excédé par plusieurs cambriolages, avait découvert son voleur un marteau à la main et avait fait feu sur lui, en état de légitime défense. On a pu lire un peu plus tard dans les journaux que ce terrible fait divers avait surpris tout le monde, l’autre n’ayant pas de passé judiciaire, qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? À mon retour à l’école, j’ai cherché Guillaume du regard. Je ne pouvais pas prendre le risque de lui parler de tout ça, alors, par un de ces sourires dont j’ai le secret, je l’ai remercié pour sa « contribution » à la disparition de l’autre. En admirant ses magnifiques yeux bleus, derrière ses petites lunettes rondes, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’on serait peut-être amenés à retravailler ensemble, si un autre gêneur venait à faire son apparition dans la vie de Maman...



Pour poster des commentaires, connectez-vous

© 2011 Short Édition - tous droits réservés


Mentions légales

✛ Préférence pour tous les services
En autorisant ces services tiers, vous acceptez le dépôt et la lecture de cookies et l'utilisation de technologies de suivi nécessaires à leur bon fonctionnement.
Les APIs permettent de charger des scripts : géolocalisation, moteurs de recherche, traductions, ...
Services visant à afficher du contenu web.
Les gestionnaires de commentaires facilitent le dépôt de vos commentaires et luttent contre le spam.
Les services de mesure d'audience permettent de générer des statistiques de fréquentation utiles à l'amélioration du site.
Les régies publicitaires permettent de générer des revenus en commercialisant les espaces publicitaires du site.
Les réseaux sociaux permettent d'améliorer la convivialité du site et aident à sa promotion via les partages.
Facebook Ce service ne dépose aucun cookie. En savoir plus - Voir le site officiel
Twitter Ce service ne dépose aucun cookie. En savoir plus - Voir le site officiel
Les services de support vous permettent d'entrer en contact avec l'équipe du site et d'aider à son amélioration.
Les services de partage de vidéo permettent d'enrichir le site de contenu multimédia et augmentent sa visibilité.
YouTube Ce service peut déposer 4 cookies. En savoir plus - Voir le site officiel
En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de services tiers pouvant installer des cookies ✓ OK, tout accepter Personnaliser
Merci de sélectionner du texte à l'aide de la souris afin de pouvoir utiliser la transcription audio.
Oups, le texte sélectionné contient caractères, c'est trop long ! Veuillez sélectionner moins de 500 caractères pour pouvoir l'écouter.
Merci de sélectionner du texte à l'aide de la souris afin de pouvoir utiliser la transcription audio.
Oups, le texte sélectionné contient caractères, c'est trop long ! Veuillez sélectionner moins de 500 caractères pour pouvoir l'écouter.


Du plus loin que me reviennent mes souvenirs avec mon père, je vois toujours le petit café du passage Helluin et notre table illuminée par les rayons du soleil traversant le plafond en verrière
... [+]


Papy s'appelait Jean-Antoine Garrigou. Il était né au printemps 1909 en Aveyron, et avait passé toute sa vie dans ce département. Il évitait cependant d'utiliser ce nom d'Aveyron, et
... [+]

Au revoir mon amour, ou devrais-je dire notre amour, car mes enfants aussi étaient fous de toi. Tu t’étais greffé à ma petite bulle de maman séparée comme si tu y avais toujours été. Un coup de foudre familial. Je regarde tes choses dans l’entrée, certaines dans des sacs de poubelle, qui attendent que tu Lire la suite…
Quand mon bébé est né, j’étais une maman seule. Je savais que je serais la seule à être épatée de chaque nouvelle chose que ferait mon poupon et ça m’allait. Je m’étais faite à l’idée tout en rêvant de refaire ma vie un jour sachant que je méritais d’être parfaitement heureuse. Pendant longtemps, j’ai vécu Lire la suite…
À toi qui n’as pas choisi d’être parent; À toi qui ne t’étais peut-être même jamais imaginé être papa, mais qui as rencontré cette femme qui elle, était maman; À toi qui t’aies fait une place dans la vie de ses enfants; Tu es devenu beau-père. Tu n’as aucun lien de sang avec ces enfants. Lire la suite…
Lorsque tu es entré dans ma vie, tu connaissais l’état délicat dans lequel était mon coeur. Mais au lieu de t’enfuir, tu as su le prendre et l’emballer de douceur. Tu as su en sceller les petites et les grandes fissures avec des petits bouts de ton amour. Chaque jour, tu prends soin de calmer Lire la suite…
Ce soir, quand les enfants sont revenus de chez leur papa et qu’ils t’ont sauté dans les bras, j’ai compris la chance que j’avais. Je vous ai regardés vous enlacer tendrement, affectueusement, mais surtout longtemps, comme si ce câlin pouvait rattraper les trois jours où vous avez été séparés. Et c’est à ce moment que Lire la suite…
À toi qui entreras dans ma vie et celle de mon enfant, J’aimerais d’abord te dire que si nous te faisons cette place dans notre quotidien, dans notre routine et dans nos coeurs, c’est que tu seras important et spécial. Spécial aux yeux de mon enfant, qui te fera confiance et qui aimera jouer avec Lire la suite…
À toi, mon nouveau chum, Je voulais te dire que je te trouve courageux d’embarquer dans ma vie de maman monoparentale sans hésitation, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Je t’admire, parce que je ne sais pas si j’aurais osé en faire de même si j’étais à ta place. Quand je Lire la suite…
À mes beaux-parents, Je veux vous remercier d’avoir élevé un homme aussi merveilleux et attentionné que votre fils. S’il prend aussi bien soin de moi en tant que femme, amoureuse et mère, c’est en bonne partie grâce au modèle de couple uni, amoureux, communicateur et de votre grand respect l’un envers l’autre que vous lui Lire la suite…
À toi, le parent de cœur, celui qui s’occupe d’un petit être qui n’est pas le sien avec tant d’amour et de tendresse. À toi, le parent cœur qui se lève la nuit pour bercer cet enfant endormi, tentant de le rassurer jusqu’à ce qu’il se rendorme à poings fermés. À toi, le parent de Lire la suite…
À toi qui n’es « pas prêt à être un beau-père », J’apprécie ton honnêteté, vraiment. Mais ça ne te tentait pas d’y penser avant? J’ai été transparente dans mon profil sur le site de rencontres, j’ai mentionné mon enfant pour que tu puisses prendre une décision éclairée et en toute connaissance de cause. J’ai même utilisé Lire la suite…
Ce matin, lorsque j’ai ouvert les yeux, mon lit était vide, j’étais seule. J’entendais les enfants rire un étage plus bas. La routine du matin avait commencé sans moi. L’odeur qui embaumait la maison était tout simplement alléchante. Mais quelqu’un avait fait le choix de me laisser me reposer un peu. Ce quelqu’un, mon amour, Lire la suite…
Cher toi, qui est entré dans ma vie de maman et celle de mes enfants d’une manière inattendue mais si grandiose, je voulais te dire merci. Alors que tu n’avais jamais voulu d’enfant, tu t’es surpris à prendre les miens sous ton aile et à les aider à s’envoler vers la lumière qui s’était éteinte Lire la suite…
À toi, l’homme qui veut entrer dans ma vie après le père de mes enfants, Tu me fascines et tu me fais peur à la fois. Tu te tiens là, près de moi et de ma vie, attendant patiemment que je te laisse entrer. Tu sais que ce ne sera pas chose facile de pénétrer Lire la suite…
Mon admiration va à toi le papa de cœur d’un enfant différent. À toi, qui depuis le début de ta relation avec ton amoureuse, agis en tant que spectateur, mais aussi en tant qu’acteur de la vie de l’enfant de ta blonde. À toi qui as toujours su où était ta place avec lui tout Lire la suite…
Mon amour, ton entrée dans ma vie a été des plus inattendues. T’es arrivé au moment où je n’y croyais plus, à l’instant où je m’étais faite à l’idée que je ne vivrais plus jamais la vie de famille. J’étais brisée et désillusionnée de ce que devait être une famille soudée. J’étais fâchée, mais surtout Lire la suite…
Papa, Merci. Merci d’avoir accepté de dater une maman monoparentale. Merci d’avoir accepté que je me joigne à vous, la première fois que vous vous êtes vus. Lorsqu’on a emménagé avec toi, merci d’avoir décidé de voyager chaque matin et chaque soir pour que je reste à la même école pour ma dernière année. Merci Lire la suite…
Ça fait plus de deux ans. Deux ans que je vis en ado, une semaine sur deux sans mes enfants, séparé de mon ex qui ne me supportait plus, mais peut-on vraiment la blâmer (et vice versa soit dit en toussant)? Deux ans que je fouille, que je plonge, qu
Une ado s'amuse avec ses jouets
Moment en privé avec cette fille aux gros seins
La professeure de japonaise est une bombe sexy

Report Page