Aux pieds de cette brune

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Aux pieds de cette brune
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Gisant ( XIII e siÚcle) de Bertrade de Laon à la basilique Saint-Denis , France.
Article republié dans Janet L. Nelson, The Frankish World, 750-900 [recueil d'articles], Londres, The Hambledon Press, 1996, p. 223-242.
Article republié dans Janet L. Nelson, Courts, elites, and gendered power in the early Middle Ages [recueil d'articles], Aldershot, 2007, section IX .

↑ Jules Viard , archiviste palĂ©ographe, conservateur aux Archives nationales Les Grandes Chroniques de France [ archive ] 1923, p. 51

↑ Notice historique des peintures et des sculptures du palais de Versailles. Quatriùme partie, Tables de bronze de la Galerie des batailles , 1839 ( lire en ligne [ archive ] )

↑ Christian Settipani , Les AncĂȘtres de Charlemagne : 2 e édition, revue et corrigĂ©e , Oxford, P & G, Prosopographia et Genealogica, coll. « Occasional Publications / 16 », 2014 ( 1 re éd. 1989), 347 p. ( ISBN 978-1-900934-15-2 ) , p. 92-98 .

↑ Il est aussi prĂ©sentĂ© par certains historiens(cf. Settipani 2000 , p. 18, et HervĂ© Pinoteau , La Symbolique royale française, V e – XVIII e siĂšcle , PSR Ă©ditions, 2004, p. 43.) comme un robertien , descendant du comte de Laon HervĂ©, et probablement oncle de Robert I er de Hesbaye .

↑ NĂ©crologie- LĂ©on Levillain [ archive ] sur le site PersĂ©e

↑ Settipani 1993 , p. 180-7.

↑ LĂ©on Levillain, Études mĂ©rovingiennes : la charte de Clotilde (10 mars 673) [ archive ] , 1944, p. 55

↑ Alix Ducret, Les femmes et le pouvoir dans l'histoire de France [ archive ] , Studyrama, 2007.

↑ Revenir plus haut en : a et b Settipani 1993 , p. 184.

↑ Voir la page Charlemagne pour une Ă©tude dĂ©taillĂ©e du sujet

↑ Les autres chroniques annonent leur ignorance sur le sujet.

↑ Prosopographie de l'abbĂ© Anglinus de Stavelot-MalmĂ©dy [ archive ]

↑ Settipani 1993 , p. 188.

↑ Revenir plus haut en : a b et c Settipani 1993 , p. 185.

↑ AcadĂ©mie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique MĂ©moires couronnĂ©s et autres mĂ©moires [ archive ] 1861, p. 97

↑ Guillaume Bernard , Introduction à l'histoire du droit et des institutions [ archive ] 2004, p. 91

↑ Ces indications se trouvent dans la Biographie universelle, ancienne et moderne
 , datĂ©e de 1811, sous la plume Louis-Gabriel Michaud et Joseph-François Michaud (cf. [1] [ archive ] , p. 348, mais ne sont pas Ă©tayĂ©es par des sources d'Ă©poque.

↑ Bibliothùque de l'École des chartes Bulletin bibliographique [ archive ] , 1943, p. 59.

↑ Et en 773, Charlemagne entre en guerre contre Didier de Lombardie, devenant roi des Lombards en 774.

↑ En 771, la cour est encore itinĂ©rante ; Aix-la-Chapelle devient rĂ©sidence principale seulement au cours des annĂ©es 790.

↑ la prĂ©sence d'une abbaye est signalĂ©e, mais de façon pas trĂšs claire.

↑ Le 4 des nones de juillet, soit le 12 juillet 783 . Cf Settipani, page 185

↑ Plan des tombeaux de la basilique [ archive ] .

↑ Settipani 1993 , p. 185-7.

↑ Auguste Scheler, '' Li rouman de Berte aus grands piĂ©s [ archive ] , d'aprĂšs le manuscrit de l'Arsenal, BiblioBazaar, LLC, 2009

↑ Elle est cependant affligĂ©e d’un pied bot [ archive ] p. 54. Cette source ne paraĂźt pas fiable Ă  100 %, ne s'appuyant sur aucune source d'Ă©poque.

↑ Grimm, Jacob (1835). Deutsche Mythologie ch.13, p. 8 traduction anglaise Grimm’s Teutonic Mythology [ archive ]

↑ Encyclopeadia universalis en ligne Les Contes de ma mùre l’oye [ archive ]

↑ Carlo Ginzburg Mythes, emblùmes, traces ; morphologie et histoire , Paris, Flammarion, 1989 p. 206-251

↑ Antonio Pasqualino Le vie del cavaliĂšre dall'epica mĂ©diĂ©vale alla cultura popolare Milano, Bompiani, 1992: 17 citĂ© dans Salvatore D'Onofrio L'Esprit de la parentĂ©: Europe et horizon chrĂ©tien , 2004, Ă©ditions de la MSH p. 230-231

↑ ( ISBN 978-2-600-02575-1 )

↑ Berthe aux grands pieds , Paris, Alphonse Lemerre, Ă©diteur, 1899   ( Wikisource )

↑ « Berthe au grand pied - OrphĂ©e thĂ©Ăątres » [ archive ] (consultĂ© le 17 juin 2019 )

↑ « Berthe au grand pied | JM France » [ archive ] , sur www.jmfrance.org (consultĂ© le 17 juin 2019 )







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Bertrade de Laon , ou Berthe de Laon , traditionnellement appelée Berthe au Grand Pied , née vers 720 à Samoussy [réf. à confirmer] et morte le 12 juillet 783 à Choisy-au-Bac prÚs de CompiÚgne [ 1 ] , est une aristocrate franque de l' époque carolingienne , épouse de Pépin le Bref et mÚre des rois des Francs Charlemagne et Carloman I er . La légende raconte qu'on la nomme « Berthe au Grand Pied » car elle serait née avec un pied bot .

Elle est la fille du comte Caribert de Laon [ 2 ] , dont la mĂšre [rĂ©f. à confirmer] , Bertrade de PrĂŒm , cofondatrice du monastĂšre de PrĂŒm , est peut-ĂȘtre une fille du roi mĂ©rovingien Thierry III [ 3 ] , et le pĂšre est probablement apparentĂ© aux Hugobertides [ 4 ] .

Le mariage de Bertrade avec PĂ©pin pose un certain nombre de problĂšmes.

La documentation contemporaine, Ă©tudiĂ©e par l'historien LĂ©on Levillain [ 5 ] (1870-1952), reprise ensuite par Christian Settipani [ 6 ] cite Bertrade comme unique Ă©pouse [ 7 ] de PĂ©pin le Bref . Certains Ă©crits indiquent cependant que PĂ©pin a d'abord Ă©tĂ© mariĂ© avec Leutburgie ou Leutberga dont il aurait eu cinq enfants [ 8 ] , totalement inconnus par ailleurs. Cette lĂ©gende de premiĂšre Ă©pouse vient peut-ĂȘtre de Li Roumans de Berte aus grans piĂ©s , dans lequel l'auteur donne effectivement une premiĂšre Ă©pouse nommĂ©e Leutburgie Ă  PĂ©pin.

La date de leur mariage a Ă©tĂ© sujette Ă  discussion. Les Annales de PrĂŒm mentionnent 743 ou 744 et les Annales de Saint-Bertin , Ă©crites une centaine d'annĂ©es plus tard, indiquent 749 [rĂ©f. à confirmer] [ 9 ] . En tout cas, PĂ©pin n'est alors que maire du palais.

La date de la naissance de Charlemagne [ 10 ] a Ă©galement Ă©tĂ© sujet de discussion. Selon Éginhard [ 11 ] , dans sa Vita Caroli , Charlemagne avait soixante-douze ans Ă  son dĂ©cĂšs en 814. Mais il est apparu qu'il paraphrase la Vie des douze CĂ©sars de SuĂ©tone , ce qui rend son tĂ©moignage incertain. En 755, un clerc irlandais du nom de Cathuulf rappelle Ă  Charlemagne que tout le clergĂ© s'Ă©tait mis en priĂšre pour que le roi et la reine aient un enfant : cela suppose une naissance forcĂ©ment lĂ©gitime, pour que le clergĂ© fasse une telle action et plusieurs annĂ©es aprĂšs le mariage. Les Annales Petaviani donnent la date de 747 , mais elles prĂ©cisent Ă©galement que Charlemagne est nĂ© aprĂšs le dĂ©part de son oncle Carloman pour Rome, Ă©vĂšnement qui a eu lieu aprĂšs le 15 aoĂ»t 747 , car Ă  cette date Carloman signe une charte en faveur de l'abbĂ© Anglinus de Stavelot-MalmĂ©dy [ 12 ] . De plus, en 747, PĂąques tombe le 2 avril et les chroniqueurs n'auraient pas manquĂ© de signaler cette coĂŻncidence. C'est pour ces raisons que la naissance de Charlemagne est probablement Ă  dater du 2 avril 748 , et le mariage de ses parents Ă  743 ou 744 [ 13 ] .

Elle donne naissance Ă  Carloman en 751 [ 14 ] , l'annĂ©e oĂč PĂ©pin le Bref devient roi des Francs aprĂšs la dĂ©position du dernier roi mĂ©rovingien ChildĂ©ric III . Elle est couronnĂ©e avec son mari Ă  Soissons [ 15 ] .

En juillet 754 , lors du sacre de son Ă©poux Ă  Saint-Denis [ 16 ] , [ 9 ] , elle reçoit la bĂ©nĂ©diction du pape Étienne II , ainsi que Charles et Carloman.

Dotée d'un caractÚre doux et affable, Berthe est trÚs active pendant le rÚgne de son mari à qui elle donne souvent des conseils [réf. nécessaire] [ 17 ] .

Cependant quelques années plus tard, Pépin le Bref envisage de la répudier pour des raisons non connues, mais le pape s'y oppose [ 18 ] . Selon Settipani, Pépin voulait épouser une femme nommée Angla, fille de Theodrade [ 14 ] .

Charles et Carloman deviennent tous deux rois des Francs, le royaume étant partagé entre eux, conformément à la coutume franque. Bertrade s'efforce de garder une certaine influence sur eux. Elle arrange notamment le mariage en 770 de Charles avec Désirée de Lombardie , mais il la répudie dÚs 771 [ 19 ] . Elle tente également de maintenir l'entente entre les deux frÚres [ 14 ] .

À la mort de son frĂšre en 771 , Charles s'empare de ses possessions au dĂ©triment de ses neveux. Il Ă©carte alors sa mĂšre qui quitte la cour [ 20 ] pour se retirer Ă  Choisy-au-Bac (prĂšs de CompiĂšgne ) qui est une rĂ©sidence royale dĂšs l'Ă©poque mĂ©rovingienne, lieu d'inhumation de certains rois mĂ©rovingiens (dans l'Ă©glise Saint-Étienne) [ 21 ] . Elle y meurt en 783 [ 22 ] .

Elle est inhumée à l' abbaye Saint-Denis , auprÚs de Pépin le Bref [ 23 ] .

Du mariage de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon sont nés [ 24 ] :

L'origine pourrait ĂȘtre que Bertrade ait Ă©tĂ© affligĂ©e d'un pied bot [ 26 ] , bien que cela ne soit pas Ă©voquĂ© dans Li roumans
 Il est possible aussi qu’il s’agisse de la reprise d’une lĂ©gende trĂšs ancienne liĂ©e Ă  une dĂ©esse germanique, Perchta , ce dĂ©faut Ă©tant attribuĂ© Ă  d’autres reines rĂ©elles ou fictives nommĂ©es Berthe, ainsi qu’à plusieurs saintes chrĂ©tiennes et Ă  la mythique reine PĂ©dauque [ 27 ] , [ 28 ] . Pour Carlo Ginzburg , cette caractĂ©ristique d'« asymĂ©trie dĂ©ambulatoire » qu'on retrouve dans de nombreux mythes et lĂ©gendes d'Europe et d'Asie signale un ĂȘtre qui fait le lien entre notre monde et l'autre monde
[ 29 ] . Antonio Pasqualino, reprenant cette idée, considÚre que décrire ainsi la mÚre de Charlemagne contribue à sacraliser la puissance de ce dernier
[ 30 ] .

Berthe a inspiré le trouvÚre Adenet le Roi , qui écrit en 1270 Li Roumans de Berte aus grans piés [ 31 ] . Dans ce poÚme en alexandrins , il est question d'une substitution lors du mariage de Pépin, qui est trompé et épouse une fausse reine, ressemblant étonnamment à sa promise Berte, princesse de Hongrie. Cette derniÚre est finalement reconnue grùce à la longueur de ses pieds. Certains tel Albert Henry ont fait un parallÚle entre Berthe et Blanche-Neige des frÚres Grimm au travers de ce roman.

« Berte au grant pié » est également citée dans la Ballade des dames du temps jadis de François Villon , dans la troisiÚme strophe :
« La reine blanche comme lis, Qui chantait Ă  voix de sirĂšne, Berthe au grand pied , BiĂ©tris, Alis, Haremburgis qui tint le Maine, Et Jeanne la bonne Lorraine Qu'Anglais brĂ»lĂšrent Ă  Rouen OĂč sont-ils, Vierge Souveraine ? Mais oĂč sont les neiges d'antan ? »

L'histoire de Berthe et Pépin a inspiré le poÚte André Rivoire .

« Or, dans les temps que Berthe espérait en Hongrie,
Autour de la Saint-Jean, quand la rose est fleurie,
Et que la mousse abonde aux flancs verts du coteau,
Le roi PĂ©pin le Bref, fils de Charles Marteau,
Un soir qu’il Ă©tait seul assis devant sa porte,
Songeait, bien tristement, que sa femme était morte. »

— A. Rivoire, Berthe aux grands pieds [ 32 ]
On doit à Henri Kling un opéra en 3 actes, La Reine Berthe , composé en 1878 .




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