Au bord d'un lac canadien une belle fille
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Au bord d'un lac canadien une belle fille
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Chronique de Florine : Le voyage de Gilles
Chronique de Julien : Les biĂšres du monde
Quelques heures aprĂšs notre dĂ©part de Thunder Bay, nous nous retrouvons Ă Terrace Bay alors quâil commence Ă ĂȘtre tard et que nous nâavons aucun contact pour dormir le soir. Nous dĂ©cidons donc de continuer lâauto-stop pour peut-ĂȘtre planter notre tente dans la nature un peu plus loin. Mais finalement nous montons dans la voiture de lâadorable Allison, qui nous propose directement de dormir chez elle, Ă Marathon. Elle nous cuisine un trĂšs bon barbecue puis nous emmĂšne enfin voir le mythique Lac SupĂ©rieur, que nous suivons depuis le dĂ©but de la journĂ©e mais que nous nâavons pas encore eu lâoccasion de voir de prĂšs.
Nous sommes impressionnés par la beauté du lieu, paisible et silencieux. On se croirait en bord de mer, les algues en moins !
Allison est trĂšs affectĂ©e par le dĂ©cĂšs de son mari il y a quelques annĂ©es de la sclĂ©rose en plaque, et nous parle beaucoup de lui. Habitant dĂ©sormais seule puisque ses deux filles ont quittĂ© le cocon familial, elle semble heureuse dâavoir quelquâun pour lui tenir compagnie, ne serait-ce que le temps dâune soirĂ©e.
Nous aurions vraiment aimĂ© rester plusieurs jours avec elle, comme elle nous lâa proposĂ© Ă plusieurs reprises. Mais quelques jours auparavant nous avons fait des demandes dâhĂ©bergement sur le site internet Couchsurfing pour le lendemain, Ă Sault-Sainte-Marie, Ă 400km de lĂ . MĂȘme si nous nâavons pas encore de rĂ©ponse nous devons nous y rendre, au cas ou quelquâun nous accepte dâici lĂ .
Câest lâavantage et lâinconvĂ©nient de Couchsurfing : lorsque notre demande dâhĂ©bergement est acceptĂ©e par quelquâun, nous avons la chance de passer la soirĂ©e et la nuit au chaud, dans une maison en bonne compagnie, sans avoir Ă frapper aux portes. Mais en contrepartie nous devons faire en sorte de prĂ©voir notre trajet en consĂ©quence, et arriver Ă la ville de notre hĂŽte Ă temps, mĂȘme si pour cela nous devons nous dĂ©pĂȘcher sur la route et passer Ă cĂŽtĂ© dâendroits oĂč nous nâavons pas le temps de nous arrĂȘter. Cette solution laisse peu de place Ă lâimprovisation, mais elle est bien confortable lorsque lâon est fatiguĂ© de voyager !
Allison tente malgrĂ© tout de nous aider et publie une annonce sur Facebook expliquant que nous recherchons une voiture pour nous emmener Ă Sault-Sainte-Marie le lendemain. Nâayant pas eu de rĂ©ponse, sa niĂšce vient nous chercher de bon matin pour nous emmener sur une aire le long de lâautoroute, Ă plusieurs dizaines de kilomĂštres de Marathon. Nous ne revoyons pas Allison, partie Ă 4h du matin avec son neveu en direction de Thunder Bay pour une sortie au zoo. Nous nâavons donc pas lâoccasion de la remercier et de lui dire au revoir comme nous lâaurions vouluâŠ
Le brouillard ce matin lĂ est tellement Ă©pais quâil est trĂšs difficile de faire de lâauto-stop. Les voitures nous voient Ă peine. Câest dâailleurs pour ça quâun couple, nous ayant vu Ă la derniĂšre minute et nâayant pas eu le temps de sâarrĂȘter, dĂ©cide de faire demi-tour plus loin pour revenir nous chercher.
Ils nous dĂ©posent Ă Wawa, dâoĂč nous trouvons une voiture qui nous emmĂšne directement Ă Sault-Sainte-Marie. Lâhomme y habite, mais cĂŽtĂ© Ătats-Unis. En effet, Sault-Sainte-Marie est situĂ©e pile Ă la frontiĂšre entre les deux pays. CoupĂ©e en deux, elle porte malgrĂ© tout le mĂȘme nom des deux cĂŽtĂ©sâŠCâest dâailleurs le long de la riviĂšre Sainte-Marie, faisant office de frontiĂšre, que notre chauffeur nous dĂ©pose avant dâentrer aux Ătats-Unis.
A droite : le Canada, Ă gauche : les Etats-Unis
Nous passons lâaprĂšs-midi lĂ , Ă attendre une rĂ©ponse sur Couchsurfing qui ne viendra pas. Déçus de ne pas ĂȘtres restĂ©s Ă Marathon avec Allison, et trop fatiguĂ©s pour reprendre lâauto-stop, nous dĂ©cidons de rĂ©server une chambre privĂ©e dans un hĂŽtel Ă 500 mĂštres du centre-ville. Nous payons tout de mĂȘme 45âŹ, mais au moins, nous pourrons nous reposer dans un bon lit.
Deux jours plus tard nous avons un contact pour dormir Ă Sudbury, Ă 300 km de lĂ . Nous prenons donc le temps de retourner faire un tour dans le centre-ville de Sault-Sainte-Marie le lendemain matin, avant de quitter la ville Ă pied pour reprendre lâauto-stop.
Il ne nous faut pas trĂšs longtemps pour parcourir les 150km qui nous sĂ©parent de Blind River, oĂč nous avions entendu parler dâun camping gratuit. Nous plantons la tente au bord du lac Huron (puisque nous avons enfin quittĂ© les rives du lac SupĂ©rieur).
Le camping a beau ĂȘtre gratuit, nous avons accĂšs (comme souvent au Canada) Ă des toilettes Ă la supĂ©rette dâĂ cĂŽtĂ© ainsi que des tables de pique-nique. Sans parler bien sĂ»r de la magnifique vue sur lâun des cinq Grands Lacs de lâAmĂ©rique du Nord.
Nous discutons beaucoup avec un couple de retraitĂ©s, venu passer plusieurs mois ici dans leur van amĂ©nagĂ© (comme tous les ans) Ă pĂȘcher et se reposer. Cela peut paraĂźtre Ă©tonnant vu le peu de commoditĂ©s quâoffre lâendroit, mais on peut comprendre quâil soit difficile de se lasser dâune telle sĂ©rĂ©nitĂ©.
Mais pour nous, la nuit nâest pas si tranquille que ce que nous espĂ©rions. Une tempĂȘte sâabat sur nous, et la tente est totalement trempĂ©e. Le matin, nous prenons le petit dĂ©jeuner dans la tente et attendons une accalmie en fin de matinĂ©e pour replier nos affaires et continuer notre route.
Heureusement nous nâavons pas beaucoup de kilomĂštres Ă faire ce jour-lĂ , et nous faisons rapidement la connaissance dâun couple BrĂ©silien/Saoudien vraiment trĂšs gentil, qui nous emmĂšne directement Ă destination. Ils sont trĂšs intĂ©ressĂ©s par notre voyage et sont déçus de ne pas nous avoir rencontrĂ© plus tĂŽt, sinon ils nous auraient invitĂ© Ă passer la nuit chez eux, Ă Sault-Sainte-Marie ! Nous sommes aussi trĂšs déçus car nous aurions pu passer plus de temps avec eux, et ça nous aurait Ă©vitĂ© de prendre une nuit dâhĂŽtel !
Ils nous dĂ©posent Ă Sudbury, juste Ă cĂŽtĂ© de chez notre hĂŽte du soir : Joe, alors que la pluie redouble de violence. Joe nous accueille timidement dans son appartement. Nous apprenons Ă le connaĂźtre autour dâun verre, et il nous parle de sa passion : le curling (sport qui nous paraĂźt trĂšs Ă©trange en France mais qui au Canada est tout ce quâil y a de plus normal).
Dans lâaprĂšs-midi nous rejoignons son ami Syd, et tous deux nous emmĂšnent voir lâĂ©trange attraction touristique de Sudbury : le « Big Nickel », une grosse piĂšce construite sur les hauteurs de la ville. Il sâagit dâune rĂ©plique dâune piĂšce de 5 centimes de 1951, qui commĂ©morait le bicentenaire de lâisolation du nickel, minerai trĂšs prĂ©sent Ă Sudbury.
Puis, aprĂšs cette dĂ©couverte et une bonne poutine offerte par notre hĂŽte au restaurant, Joe et Syd nous emmĂšnent faire une activitĂ© plus atypique que tout ce que nous avons pu faire jusquâĂ prĂ©sent : du lancer de hache ! Il nây a sans doute quâau Canada quâon peut se retrouver dans une salle de sport, Ă lancer des haches sur une cible, et que cela paraisse tout Ă fait normal !
La Hache semble avoir du mal à atteindre le centre de la cible, alors quand ça arrive on immortalise notre exploit !
Nous passons un excellent moment, et mĂȘme si nous ne nous en sortons pas si mal que ça, nous faisons vraiment pĂąle figure face Ă nos hĂŽtes au moment de la compĂ©tition⊠Aucun doute quâils doivent souvent sâentraĂźner.
Syd, le grand gagnant de notre compétition amicale !
AprĂšs avoir passĂ© 2h un peu hors du temps, nous finissons la soirĂ©e dans un bar oĂč Joe nous offre des nachos, des cheesecakes ainsi que quelques verres. Ce nâest que vers minuit que nous rejoignons son appartement, fatiguĂ©s mais heureux dâavoir fait autant de choses en une seule journĂ©e. Joe nous propose de rester une seconde nuit et nous acceptons avec plaisir. Toujours accompagnĂ© de son acolyte Syd, il nous emmĂšne Ă environ une demi-heure Ă lâouest de Sudbury, dĂ©couvrir les Onaping Falls, de trĂšs belles cascades au milieu de la forĂȘt.
Nous nous baladons une bonne heure le long de la magnifique riviĂšre Onaping avant de rentrer.
Dans lâaprĂšs-midi, Joe nous emmĂšne au cinĂ©ma, voir le film « Les Gardiens de la Galaxie 2 ». Le problĂšme, câest que nous ne sommes pas assez douĂ©s en Anglais pour rĂ©ussir Ă suivre un film aussi complexe. On ne comprend pas tout ! A la fin de la sĂ©ance, nous sommes gĂȘnĂ©s et nâosons rien dire Ă Joe. Surtout que le cinĂ©ma dans lequel il nous a emmenĂ© coĂ»te assez cher, avec ses siĂšges trĂšs confortables.
Comme pour compenser la sĂ©ance de cinĂ©ma, Joe nous emmĂšne une fois de plus au restaurant et au bar le soir. Sa gĂ©nĂ©rositĂ© est impressionnante et nous passons une excellente soirĂ©e, mĂȘme si nous sommes de plus en plus gĂȘnĂ©s par sa volontĂ© de nous faire plaisir Ă tout prix. Joe est un hĂŽte vraiment accueillant et ces deux jours avec lui ont vraiment Ă©tĂ© riches en dĂ©couvertes et en bonne humeur. Nous sommes vraiment heureux de lâavoir rencontrĂ©.
Le lendemain matin il nous dĂ©pose Ă lâinsertion de la TransCanadienne en direction de lâEst. Nous montons trĂšs rapidement dans la voiture dâune « PremiĂšre Nation » qui va jusquâĂ North Bay, oĂč nous devons nous rendre le soir. Sur la route, elle fait plusieurs arrĂȘts chez des amis. Nous sommes invitĂ©s Ă prendre un cafĂ© et un thĂ© chez la premiĂšre de ses amies, dont la fille est une sorte de guĂ©risseuse pour son peuple. Elle sâoccupe du dos du Julien, trĂšs douloureux depuis plusieurs mois, et en quelques minutes la douleur disparaĂźt ! Câest trĂšs agrĂ©able pour lui de pouvoir enfin mettre son sac Ă dos sans ressentir ce tiraillement constant.
Une fois Ă North Bay, nous rencontrons notre hĂŽte du soir : Gillian, professeur de français. Elle est adorable et ça nous fait beaucoup de bien de parler un peu français ! Malheureusement nous ne passons pas beaucoup de temps avec elle, puisquâelle doit se rendre Ă un concert le soir. Elle nous a invitĂ© Ă venir avec elle, mais le prix est trop Ă©levĂ© pour nous. Comme sa soirĂ©e se termine par lâanniversaire dâun ami, nous ne la revoyons pas avant de nous coucher. Câest vraiment dommage car nous aurions sans doute passĂ© un trĂšs bon moment avec elle.
Nous prenons tout de mĂȘme le petit dĂ©jeuner avec elle le lendemain matin, et elle nous dĂ©pose sur la route en direction de la capitale Canadienne : Ottawa, oĂč nous attend un nouvel hĂŽte Couchsurfing le soir.
Il est vrai quâau Canada, il est trĂšs simple de trouver un hĂ©bergement sur Couchsurfing, et comme nous sommes arrivĂ©s Ă un niveau du voyage oĂč nous sommes fatiguĂ©s de frapper aux portes, nous en profitons beaucoup. Et pourtant, nous avons fait tellement de rencontres imprĂ©vues depuis notre dĂ©part que nous savons que câest possible sans prĂ©voir quoi que ce soit ! Mais le confort semble ĂȘtre devenu notre prioritĂ© depuis quelques tempsâŠ
Nous nâavons mĂȘme pas le temps de poser nos sacs Ă dos par terre pour nous installer, quâune voiture sâarrĂȘte dĂ©jĂ Ă cĂŽtĂ© de nous. Pour couronner le tout, la conductrice, Jan, va directement Ă Ottawa, Ă plus de 350 km de North Bay !
Durant les quelques heures que dure le trajet nous avons tout le temps pour faire connaissance avec cette adorable femme, qui sâarrĂȘte Ă plusieurs endroits sur la route pour nous offrir des choses Ă grignoter. Et pourtant, comme en France, la nourriture que lâon peut trouver dans les petites supĂ©rettes des aires dâautoroute est hors de prix ! Les Canadiens sont dĂ©cidĂ©ment des gens dâune gĂ©nĂ©rositĂ© extrĂȘme. Et contrairement Ă dâautres pays que nous avons pu traverser, cette gĂ©nĂ©rositĂ© semble naturelle et sâapplique Ă toutes les personnes qui ont la chance de croiser leur chemin. Nous sommes vraiment ravis dâĂȘtre tĂ©moins de leurs sourires constants et de leur volontĂ© de nous aider.
Jan nous dépose finalement juste à cÎté de chez notre hÎte Couchsurfing, Clara, une Inuit.
Clara nous explique rapidement que dans la culture Inuit, lâaccueil des invitĂ©s nâexiste pas vraiment. Pour elle, nous sommes plutĂŽt comme chez nous, et nous faisons ce que nous voulons, de notre cĂŽtĂ©, sans ĂȘtre obligĂ©s de rester avec elle. Mais nous souhaitons vraiment apprendre Ă connaĂźtre notre hĂŽte, et nous restons donc Ă discuter avec elle quelques temps.
Câest comme ça que nous apprenons quâelle a eu une vie particuliĂšrement difficile dans le Nunavut, territoire Ă lâextrĂȘme Nord du Canada, oĂč elle est nĂ©e et a vĂ©cu la majeure partie de sa vie. Elle nous explique que mĂȘme si les Inuits vivent aujourdâhui dans des maisons en dur et sont obligĂ©s de sâadapter Ă la modernitĂ©, les mentalitĂ©s sont encore trĂšs fermĂ©es sur certains sujets qui la touche particuliĂšrement. TombĂ©e en dĂ©pression, elle a dĂ©cidĂ© de quitter le Nunavut et de sâinstaller Ă Ottawa pour recevoir un traitement mĂ©dical spĂ©cial, quâelle ne pouvait obtenir chez elle. Elle a choisit de totalement sây installer une fois son traitement terminĂ©, et travaille dĂ©sormais dans lâhĂŽpital oĂč elle a pu ĂȘtre suivie.
Clara choisit de se livrer Ă nous, alors que nous sommes des inconnus, et cela nous touche autant que ça nous Ă©tonne. Câest comme si nous Ă©tions dĂ©jĂ des amis alors que nous nous connaissons depuis quelques heures Ă peine⊠En contrepartie de sa confiance nous sortons faire quelques courses pour lui prĂ©parer le repas du soir.
Nous passons une nuit particuliĂšrement chaude dans son appartement en demi sous-sol, et la clim ne suffit pas Ă nous rafraĂźchir. Nous ne dormons pas beaucoup, surtout que son chat, Oscar, a dĂ©cidĂ© de passer la nuit avec nousâŠAlors oui, il nous rappelle beaucoup HadĂšs (notre chat, restĂ© en France chez les parents de Julien), mais on se serait bien passĂ© de sa chaleur contre nos jambes !
Comme nous restons deux nuits chez Clara, nous profitons de la journée du lendemain pour visiter Ottawa. Clara nous accompagne et nous marchons plus de 4km pour rejoindre le centre-ville.
Depuis que nous sommes arrivĂ©s au Canada, nous sommes subjuguĂ©s par les paysages que lâon aperçoit Ă travers les vitres des voitures qui nous prennent en auto-stop. Mais concernant les grandes villes qui bordent la TransCanadienne, nous sommes trĂšs souvent déçus. Mais Ottawa fait exception.
Câest la premiĂšre ville aussi intĂ©ressante que nous avons lâoccasion de visiter au Canada. Les trĂšs beaux bĂątiments sont nombreux, tout particuliĂšrement la « Colline du Parlement » oĂč est construit le Parlement du Canada ainsi que de nombreuses annexes tout aussi belles que le bĂątiment principal.
On prend plaisir Ă dĂ©ambuler dans les rues bien entretenues, et Ă se reposer le temps du repas dans un parc surplombant le cĆur de la capitale.
Ottawa est trĂšs Ă©tendue et lorsque nous nous dĂ©cidons enfin Ă rentrer chez Clara, nous devons marcher plus de 7km, sous un soleil de plomb. Et si on sâattendait Ă retrouver un peu de fraĂźcheur en arrivant câest loupĂ©Â ! La chaleur de son appartement est aussi insoutenable que celle de lâextĂ©rieur.
Nous ne passons pas la soirĂ©e avec elle puisquâelle ressort avec un de ses amis. Avant de partir elle nous cuisine un repas typiquement Inuit : des bannocks (sorte de pain fris) avec de la soupe, que lâon mange tous les deux en compagnie du chat. On se rĂ©gale !
Finalement nous passons une troisiĂšme nuit chez elle. Nous en profitons pour nous reposer, passer du temps sur internet et surtout manger ! Clara nous cuisine un trĂšs bon plat pour le soir, quâelle ne mange toujours pas avec nous puisquâelle part se balader en fin dâaprĂšs-midi et ne rentre que vers 22h, alors que nous sommes dĂ©jĂ couchĂ©s (le voyage, ça fatigue !).
Le lendemain, aprĂšs un bon petit dĂ©jeuner nous quittons notre hĂŽte pour reprendre la route en direction de MontrĂ©al. Malheureusement, lâauto-stop ne se passera pas tout Ă fait comme prĂ©vu ce jour-lĂ . En effet nous sommes attendus chez nos hĂŽtes pour 18h, mais nous ne pensions pas quâil serait si difficile de trouver une voiture pour nous y rendre.
Nous marchons 45 minutes pour traverser Ottawa et nous installer sur une insertion dâautoroute. Une heure plus tard, un policier sâarrĂȘte Ă cĂŽtĂ© de nous. Il nous explique quâil a entendu dans sa radio un appel nous concernant, et quâune autre voiture de police est en chemin pour venir nous donner une amende (car apparemment, nous nâavons pas le droit de faire de lâauto-stop ici). Il nous conseille donc de nous Ă©loigner et de nous cacher pour Ă©viter de payer cette amende. Câest vraiment trĂšs gentil de sa part de nous avoir prĂ©venu !
Nous reprenons donc nos sacs Ă dos et marchons jusquâĂ lâinsertion dâautoroute suivante. Nous attendons une nouvelle heure sous une chaleur accablante avant de trouver enfin une voiture qui accepte de nous prendre. Malheureusement, aprĂšs rĂ©flexion, nous aurions prĂ©fĂ©rĂ© ne pas monter avec eux. Il sâagit de deux Canadiens francophones qui boivent Ă©normĂ©ment (y compris le chauffeur) et qui conduisent nâimporte comment. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale nous Ă©vitons toujours de monter dans ce genre de voiture. Mais cette fois-ci, sans doute du fait de notre retard et de la chaleur, nous avons Ă©tĂ© moins vigilants. Heureusement ils ne sont pas mĂ©chants et nous dĂ©posent Ă seulement 50 km de lĂ . Le reste de la journĂ©e se passe Ă peu prĂšs de la mĂȘme façon : de longs moments dâattente au bord de la route, de gros embouteillages Ă notre arrivĂ©e Ă MontrĂ©al, mais surtout, la grande satisfaction dâentrer dans un nouvel Ătat que lâon attendait avec impatience : le QuĂ©bec !
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L'un voyageur, l'autre novice, nous avons parcouru le monde à la recherche de dépaysement, et dans l'espoir de rencontrer et partager le quotidien des populations locales...
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