Anal imposé par des liens

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Anal imposé par des liens


Publié le 18/10/2018 à 10h21




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Vous lisez actuellement : « Dans la pornographie, la contrainte sexuelle fait partie du contrat »



Par Leshan le 19/10/2018 à 11:32




Par FLYTOXX le 18/10/2018 à 17:07




Par Pacifiquement le 18/10/2018 à 13:22


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INTERVIEW. Le journaliste Robin D'Angelo publie une enquête sur les coulisses du porno amateur. Un monde masculin où la rentabilité prime sur l'éthique.
Le journaliste Robin D'Angelo s'est immergé un an et demi dans le monde du porno amateur français.
Peu de gens savent vraiment ce qui se passe sur un tournage de film pornographique. Qui plus est amateur et made in France . Il y en a pourtant partout, des petites villes du Nord aux appartements place de la Bastille à Paris . Peut-être même à côté de chez vous. Ce porno est un monde obscur où seule la rentabilité compte. Parfois, les actrices ne savent même pas à quoi s'attendre en débarquant. Leur consentement importe peu pour les producteurs : elles sont payées pour cela, bien qu'elles n'aient presque jamais de contrat de travail. Le porno français est souvent un monde d'hommes où les femmes n'ont pas leur mot à dire. Un refus, et ce petit milieu du X vous oublie. Tout le monde se connaît ici. D'ailleurs, la concurrence est rude, les coups bas fréquents, et personne n'est là pour surveiller. Le secteur du porno français reste tabou, caché, malgré l'influence qu'il peut avoir au sein de notre société.
Pour raconter la vie de ces travailleurs du sexe cachés, le journaliste indépendant Robin D'Angelo, 32 ans, a infiltré le milieu pendant un an et demi. Il a parcouru la France pour rencontrer ses figures, des actrices débutantes au directeur de Jacquie & Michel (25 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017), en passant par le noyau dur des producteurs. Il a aussi joué un rôle dans une vidéo porno, tenu la caméra dans une autre, et fait passer des castings à des actrices X. Suffisamment d'expériences pour publier un livre, Judy, Lola, Sofia et moi (Éditions Goutte d'or). Il y raconte à la première personne ses rencontres, ses aventures sur les tournages, ses impressions aussi. Le tout sans tabou ni pudeur et ponctué d'études sociologiques. Derrière les scènes de tournage et les dialogues, souvent crus, on découvre le quotidien de ces hommes et de ces femmes. On suit Lola, l'actrice au caractère instable qui est arrivée dans le porno parce que c'était le seul endroit où elle se sentait « vivante », Pascal OP, ce producteur aussi influent que cynique, ou encore Célian dont les théories sur les femmes s'apparentent au masculinisme . Car, oui, le porno est éminemment politique.

Le Point : Pourquoi avoir mené cette enquête sur le milieu pornographique en France ?

Robin D'Angelo, auteur de « Judy, Lola, Sofia et moi » (Éditions Goutte d'Or)

Il y a eu beaucoup d'enquêtes sur le phénomène des « tubes », ces sites pornos gratuits et hyperpuissants. Pourquoi vous être concentré sur le porno pro-am (mi-professionnel mi-amateur) sur lequel Jacquie & Michel a construit sa notoriété ?

Le porno pro-amateur est à la fois trash et finalement très peu traité par les médias. Par exemple, on va toujours parler de Jacquie & Michel sur le ton de la rigolade. Pourtant, J&M a engrangé 25 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année (dont 57 % de vidéo à la demande), le tout en employant vingt salariés. C'est une société très opaque qui a fait sa notoriété sur un mensonge : en réalité, il n'y a jamais eu de Jacquie impliquée dans la société. Jacquie est en fait une des premières libertines à avoir envoyé en 1999 des photos à ce qui était à l'époque un blog. Depuis, le nom est resté. Le côté libertin du couple homme-femme qui fait ça pour s'amuser, ce n'est que du marketing. Il y a une forme d'hypocrisie chez eux, car ils ont toujours exigé de ne pas divulguer leurs noms de famille. Ils essayent aussi de diversifier leur commerce avec des sex-shops pour rendre le business plus « propre », comme s'ils n'assumaient pas vraiment leur activité.

Comment expliquer que la pornographie soit devenue aussi taboue ?

En 1974, le ministre de la Culture Michel Guy a autorisé la diffusion du porno en cinéma, pendant un an. Puis, changement de politique en 1975, il cantonne la pornographie au réseau des sex-shops et des cinémas pornos. Aujourd'hui, la seule façon dont les médias se saisissent de la question du porno, c'est par le prisme des mineurs. La seule chose qui compte, c'est de cacher le porno aux enfants. Le reste, on s'en moque. Paradoxalement, les mineurs auront toujours accès au porno via les réseaux sociaux. Et comme ça invisibilise le sujet, on ne parle pas des conditions de la femme dans le porno. S'il y avait de meilleures conditions de travail, ce serait peut-être moins gênant. En plus, contrairement à la prostitution, il y a des prises sur la pornographie, car c'est un secteur légal. Toutes les sociétés sont transparentes. Mais personne n'en parle vraiment. C'est pour ça que je trouve important de nommer les producteurs notamment, de mettre la lumière dessus, de voir les coulisses du milieu.

Avec Judy, Lola, Sofia et moi , vous avez suivi le parcours de trois actrices pendant un an et demi. Qui sont-elles ?

Elles ont toutes des parcours de vie assez durs. Vu de l'extérieur, être actrice X peut paraître dégradant. Mais il faut comprendre que ces femmes trouvent toutes des intérêts dans le porno. Judy le fait pour l'argent, parce qu'elle a des dettes financières. Lola, elle, cherche de la reconnaissance sociale, pour se sentir « vivante », comme elle le dit. Petite, elle a été abandonnée par ses parents, puis récupérée à 8 ou 9 ans, violée par son père jusqu'à ses 13 ans, avant qu'il n'aille en prison. Puis elle passe sa vie en foyer à faire mille et une bêtises. Finalement, son parcours explique ses choix : son arme, c'est le sexe, elle peut s'en servir pour construire quelque chose dans sa vie. Elle-même dit se sentir mieux dans le porno. Quant à Sofia, elle a été victime de harcèlement scolaire à l'école et n'avait pas d'amis. Elle est partie en hôpital psychiatrique et a arrêté l'école. Elle compare le porno au film Into the Wild : elle est consciente qu'il y a beaucoup de connards dans le milieu, mais elle a aussi rencontré des gens bien et pu vivre des choses grâce à ce métier.

Faut-il voir les actrices comme des victimes d'un système ?

On ne peut absolument pas blâmer ces femmes qui trouvent un moyen de se valoriser à travers le porno. Quand on a une vie très ordonnée, qu'on n'a pas été victime de violences, le porno peut paraître absurde. Ce que l'on peut percevoir comme une violence, elles le normalisent. C'est ce que la psychiatre Muriel Salmona appelle « la dissociation traumatique » : une conduite à risque vis-à-vis du sexe ou des drogues est « une tentative d'autotraitement de la souffrance » liée à une mémoire traumatique, c'est-à-dire des violences subies récemment ou plus jeunes.

Certaines actrices estiment même que ce sont elles qui dominent les hommes dans le porno...

Oui, ce que je ne soupçonnais pas, c'est leur rapport avec les fans notamment. Certains hommes vouent un culte à ces filles et leur offrent régulièrement des cadeaux, des sacs à main ou des peluches. J'ai accompagné une actrice, Mia Foxx, à une rencontre avec ses fans. Elle se retrouve au milieu de trois golgoths baraqués qui sont comme des petits garçons devant elle. Eux m'expliquaient qu'ils idéalisaient ce genre de femmes, car elles ont une sexualité libérée. D'ailleurs, un fan a presque été victime d'abus de faiblesse de la part d'une actrice X à qui il offrait tout le temps des cadeaux. Il a dépensé énormément d'argent.

A-t-on les mêmes raisons de devenir acteur porno quand on est un homme ou une femme ?

Absolument pas. Quand j'ai fini d'écrire mon livre, j'ai compris que le porno était une loupe grossissante pour comprendre la différence de statut entre la sexualité masculine et féminine. Tous les acteurs disent exercer pour « se vider les couilles ». Au contraire, aucune actrice ne dit qu'elle s'est lancée dans le porno pour le plaisir sexuel, même s'il y a parfois du plaisir sur un tournage.
On retrouve cette différence de point de vue dans les salaires. Le porno est l'un des rares milieux où une femme est mieux payée qu'un homme. Un acteur est payé entre 50 et 150 euros la scène, tandis qu'une actrice touche 250 à 350 euros. Cela sous-entend que l'homme a une compensation d'ordre sexuel. Tandis que, pour la femme, cela implique qu'elle va se contraindre dans sa sexualité. Selon l'ethnologue italienne Paola Tabet, qui a théorisé l'échange économico-sexuel, le procédé est présent dans la prostitution comme dans le mariage. Elle affirme qu'une femme hérite du nom de son mari, d'un statut social, d'un apport économique et, en échange, elle offre une domesticité, et même une domesticité sexuelle. D'ailleurs, jusque dans les années 1990, le viol conjugal n'était pas reconnu par la loi. On peut penser que les actrices pornos ne sont pas si différentes en rentabilisant un échange économico-sexuel.

Cette inégalité se retrouve aussi dans la « durée de vie » des actrices, très inférieure à celle des hommes...

Il faut toujours de nouveaux visages. En France, le porno fonctionne comme un circuit : il y a dix productions qui bossent pour les mêmes clients. Une femme peut durer de un mois à deux ans, en fonction de son rythme. En revanche, les hommes, s'ils ont plus de mal à entrer dans le porno, peuvent rester quinze ans. Il leur suffit d'avoir des tests sanguins à jour, de bander, de ne pas être trop violents avec les filles et d'être disponibles. L'industrie du porno s'apparente à une usine : les hommes sont comme les rouages d'une machine qui va traiter une matière première, à savoir les femmes. Aujourd'hui, le métier de producteur revient à rentabiliser une actrice en lui faisant faire un maximum de scènes. Mais, de ce point de vue, le porno n'est pas différent du cinéma traditionnel. On retrouve ce besoin de chair fraîche.

Votre livre met aussi en valeur les clichés racistes véhiculés par l'industrie pornographique...

Le porno ne fait qu'érotiser les clichés racistes. Je cite une étude américaine intéressante dans mon livre ( Racism and Sexism in Interracial Pornography , NDLR) : elle montre que les hommes noirs embrassent beaucoup moins leurs partenaires dans le porno que les hommes blancs. On joue sur la bestialité, car cela excite le spectateur. Il y a notamment ce producteur qui lâche en plein tournage à un acteur noir qui a du mal à intégrer son rôle de voyou : « T'es noir, des rôles de racaille, tu vas en avoir, va falloir t'habituer. » Le plus dingue, c'est que ce producteur était lui-même antifa et qu'il s'est tatoué des étoiles aux couleurs de l'anarcho-communisme sur le crâne. Pour lui, c'est purement commercial. À part le travail d'Erika Lust qui cartonne, le porno alternatif n'est pas rentable, contrairement à l'interracial. Aux États-Unis, les actrices sont carrément payées plus cher pour tourner avec un Noir, car le sexe interracial est considéré comme une pratique à risque. On estime que l'actrice va se dégrader en tournant ce genre de scènes.

On retrouve beaucoup d'allusions politiques dans les discours de vos interlocuteurs. Le porno est-il politique ?

Évidemment. Il y a notamment ce producteur, Pascal OP, qui fait souvent des vidéos racistes ou au moins provocatrices sur le FN , les migrants, etc. Un autre qui s'appelle Célian s'intéresse beaucoup à Soral et à Dieudonné . Lui a carrément une pratique pornographique en lien avec son idéologie. Il a l'impression que le féminisme est en train de bouffer les hommes et qu'il est en train d'enlever le potentiel séducteur des femmes. Il dit que les femmes s'habillent n'importe comment maintenant, qu'elles ressemblent à des bonshommes et qu'il n'ose plus demander l'heure à une fille sous peine de se faire traiter de porc . Il compare tout le temps la situation avec l'Europe de l'Est où les filles sont moins féministes et plus apprêtées. C'est un porno très conservateur.
Mais il y a aussi des libertaires gauchistes comme John B. Root, des mecs de La France insoumise comme Kawato. La conception de la sexualité homme-femme dans le porno est très transversale aux idées politiques. Il y a vraiment un conflit entre le fantasme et les convictions, l'éthique. Par exemple, le consentement des actrices n'a pas le même poids que celui d'une femme dans la vie réelle. Et même les producteurs qui se disent de gauche ne voient pas le problème.

Justement, comment expliquer que le mouvement #MeToo n'ait pas d'impact sur le milieu pornographique ?

D'abord, le milieu est très masculin. Les deux sites principaux : Dorcel et J&M sont tenus à chaque fois par un duo père-fils, et la grande majorité des producteurs sont des hommes. Et puis, dans le porno, la contrainte sexuelle fait implicitement partie du contrat. Une actrice m'a, par exemple, dit que la sodomie lui faisait souvent mal, mais qu'en cas de refus elle ne serait jamais reprise. Une actrice m'a expliqué qu'elle disait « non » afin que les acteurs n'y aillent pas trop violemment.

Lire aussi Dorcel : le sexe made in France se porte bien


Un jour, j'ai dû faire le cadreur sur une scène. Le producteur me disait que l'actrice ne savait pas trop à quoi s'attendre et qu'il fallait à tout prix laisser la caméra tourner. Il m'a dit : « Ça passe ou ça casse. » À un moment, l'actrice lui dit : « Stop it », car le sexe devient trop brutal. Finalement, on est presque dans une agression sexuelle : on impose une pratique sexuelle par la surprise. Mais ça n'est pas allé plus loin. L'actrice a juste demandé plus d'argent pour compenser la brutalité. Il y a une dénégation de la violence sexuelle qui est cohérente quand ton métier ne t'apporte pas de plaisir.
« Judy, Lola, Sofia et moi », de Robin D'Angelo.

Vu ce que je viens de lire, j'avoue que je ne vois trop de différence entre une actrice du X et une prostituée, sauf que la prostitution a toujours existé, d'ailleurs si j'étais une femme et si j'avais à choisir entre actrice du X et prostituée, je choisirais de me prostituer librement en choisissant mes clients plutôt que de me contraindre à être payée pour des rapports sexuels imposés et filmés ! C'est tout ce que j'ai à dire sur le sujet !.

Mais la lecture de cet article me laisse une impression de malaise.
Non que l’auteur raconte des fadaises, au contraire, manifestement il possède son sujet et décrit bien la réalité.
Mais qu’il y ait une sorte de surenchère aboutissant au toujours plus pour arriver à filmer des scènes où la violence sexuelle n’est pas que du cinéma interpelle.
C’est un milieu glauque où, comme pour la prostitution, le métier est exercé par des femmes, le plus souvent, n’ayant pas été gâtées par la vie.
En même temps, si l’on continue à produire à la chaîne des films pornos dont l’intrigue se limite à des scènes de sexe toujours plus violente et torrides, c’est bien parce qu’il existe une demande solvable.

Si elles le font, c’est que ça leur convient. Personne ne les contraint. Pareil pour la prostitution. Il n’y a qu’en France que l’idée persiste que les prostituées sont des victimes qui n’ont pas choisi de faire cette activité.
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