Amy Anderson joue avec son vagin

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Amy Anderson joue avec son vagin

Santé
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Publié le 15/02/20 à 10h15
— Mis à jour le 15/02/20 à 10h15

La ville de Londres compte un nouveau musĂ©e : le Vagina Museum . Unique au monde, cet espace entiĂšrement consacrĂ© au vagin est gratuit et accessible Ă  tous. 20 Minutes l’a visitĂ© et vous en dĂ©voile les secrets.
VIDEO. «Le clitoris est un pur organe de plaisir»
Quiz. Connaissez-vous les dessous de la jouissance féminine ?


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Santé VIDEO. A Londres, le musée du vagin déconstruit les idées reçues

REPORTAGE Le « Vagina Museum » a récemment ouvert ses portes dans la capitale britannique
A Londres, Chemins pavĂ©s, façades en briques anciennes et boutiques Ă  perte de vue. Bienvenue au marchĂ© de Camden Town, attraction londonienne et temple du shopping. C’est ici, entre une friperie, une boutique de souvenirs et juste aprĂšs avoir humĂ© les effluves qui s’échappent des stands de cuisines du monde qu’est nichĂ© le Vagina Museum . Portes grandes ouvertes, l’endroit est simplement indiquĂ© par une sobre pancarte. Premier musĂ©e au monde entiĂšrement consacrĂ© au sexe fĂ©minin, le Vagina Museum a rĂ©cemment ouvert ses portes et tient la dragĂ©e haute Ă  l'Icelandic Phallological Museum de Reykjavik, le musĂ©e du pĂ©nis situĂ© en Islande . Le but : dĂ©construire les idĂ©es reçues et les tabous associĂ©s au sexe des femmes .
Abricot, berlingot, foufoune, zĂ©zette, chatte ou encore petite fleur ; peu importe le nom qu’on lui donne, au musĂ©e du vagin, tout, tout, tout, vous saurez tout sur la vulve ! 20 Minutes a visitĂ© ce temple dĂ©diĂ© Ă  la connaissance du sexe fĂ©minin et vous en dĂ©voile les secrets et les impressions des visiteurs.
Le ciel gris et la petite pluie fine n’ont pas dĂ©couragĂ© les curieux, nombreux Ă  avoir le regard happĂ© par ce lieu insolite. Un jeune couple passe devant, ralentit le pas, le temps de voir ce qu’il se passe Ă  l’intĂ©rieur, avant de finalement continuer son chemin. Un autre prend la pose le temps d’une photo souvenir. Et ils sont nombreux Ă  prendre un selfie devant le Vagina Museum. Nombreux aussi Ă  se laisser tenter par une petite visite. Un groupe d’adolescents hispanophones ressort en gloussant, avec la mine espiĂšgle de ceux qui ont l’impression d’avoir fait quelque chose de subversif.
En balade shopping Ă  Camden Town Market, c’est par pur hasard qu’Adele et son amie, Italiennes, sont passĂ©es devant le Vagina Museum et ont dĂ©cidĂ© d’y faire un saut. L’endroit n’est pas trĂšs grand, mais abrite une montagne de savoir sur le sexe fĂ©minin. CrĂ©ations arty et objets divers sont savamment rĂ©partis dans l’espace. Partout, aussi, de grands panneaux, chacun consacrĂ© Ă  une idĂ©e reçue liĂ©e Ă  l’intimitĂ© fĂ©minine. RĂšgles, hygiĂšne, contraception ou stĂ©rĂ©otype de genre : tout y est abordĂ© sans le moindre tabou. Pour les deux Italiennes, la visite n’a visiblement pas Ă©tĂ© vaine. « J’ai pris conscience que je ne connaissais pas grand-chose au vagin alors que je suis une femme, confie Adele. J’ai appris qu’utiliser un tampon pendant ses rĂšgles ne risquait pas de faire perdre sa virginitĂ©, alors que c’est quelque chose que j’ai toujours entendu ». Parmi les dĂ©couvertes que chacune peut faire, Amy retient ce qu’elle vient d’apprendre sur le clitoris : « Je ne savais pas qu’il mesurait plus de 10 cm, je ne connaissais que la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg », plaisante la jeune femme.
Si vous flĂąnez du cĂŽtĂ© de Camden Town Market, allez y faire un tour, c’est trĂšs instructif! (Vous le reconnaĂźtrez Ă  cette pancarte) #VaginaMuseum pic.twitter.com/AtT9TIiykP
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Lauren, Ă©tudiante londonienne, a dĂ©couvert l’existence de ce musĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux. « J’en ai entendu parler sur Instagram, je me suis dit que ce serait cool de venir voir. Et cet endroit est gĂ©nial, s’enthousiasme la jeune femme. DĂ©sormais, je connais la diffĂ©rence entre la vulve, qui est la partie externe de nos organes gĂ©nitaux et qui peut avoir un aspect diffĂ©rent d’une femme Ă  l’autre, et le vagin, qui est la partie interne. Pour moi, tout ça c’était le vagin ! On dĂ©couvre aussi la vĂ©ritĂ© Ă  propos de tout un tas de mythes et d’idĂ©es reçues ». Un avis partagĂ© par son amie Ellen : « J’ai appris que certaines filles utilisaient du soda pour nettoyer leur vagin aprĂšs un rapport sexuel. C’est horrible ! »
Dans cet antre arty et ludique, plusieurs formes de vulves sont reprĂ©sentĂ©es en dessin. LĂšvres plus ou moins grandes, pilositĂ© : montrer la diversitĂ© de l’intimitĂ© fĂ©minine est un moyen de rappeler que chaque femme est « normale », lĂ  oĂč les films pornos montrent des pubis lisses et dĂ©pourvus de poils, donnant parfois des complexes injustifiĂ©s Ă  certaines. « J’ai dĂ©couvert que de plus en plus de femmes subissent des labiaplasties [une opĂ©ration chirurgicale consistant Ă  raccourcir les petites lĂšvres], raconte Ellen. C’est choquant d’apprendre que certaines se convainquent d’ĂȘtre anormales au point de subir une chirurgie de l’intime ! C’est dangereux et inutile ».
C’est pour cette raison qu’il est « important que les femmes apprennent Ă  quoi ressemble leur intimitĂ©, insiste Jenna, venue exprĂšs Ă  Camden avec son amie Katie. Nous sommes nĂ©es avec cette vulve , pourtant je n’ai appris ce terme que cette semaine ! C’est capital que les femmes viennent ici, et les hommes aussi, pour mieux connaĂźtre leur partenaire ! Tout Ă  l’heure, j’ai vu une mĂšre qui visitait le musĂ©e avec sa fille et j’ai trouvĂ© ça gĂ©nial. Maintenant, je me sens plus Ă  l’aise avec mon corps ». MĂȘme enthousiasme pour Katie : « J’aurais adorĂ© qu’un tel endroit existe quand j’étais ado et que je me posais un million de questions. Ce n’est pas gĂȘnant, c’est instructif et drĂŽle ».
Et parfois, mĂȘme les dĂ©couvertes les plus simples peuvent avoir des bienfaits immenses. En dĂ©ambulant entre les panneaux, Katie s’arrĂȘte longuement devant un cadre renfermant des culottes comme tachĂ©es par de l’eau de javel. Un phĂ©nomĂšne largement expĂ©rimentĂ© par les femmes et qui s’explique par l’aciditĂ© des pertes vaginales . Quelque chose de « tout Ă  fait normal » et « signe d’un vagin en bonne santĂ© », apprend-on dans ce musĂ©e. « Jusqu’à prĂ©sent, je me disais que quelque chose clochait chez moi en bas, que je devais avoir du sang ou des pertes bizarres, alors que ça fait partie du processus de nettoyage du vagin », explique Katie.
Visiter le musĂ©e du vagin, c’est aussi l’occasion de s’interroger sur le rapport Ă  son intimitĂ©, et la maniĂšre dont le sexe fĂ©minin est perçu. « La honte et la stigmatisation associĂ©es Ă  cette partie du corps, ce n’est pas seulement quelque chose que je m’inflige, c’est aussi un sentiment que j’éprouve parce qu’il m’est infligĂ© par le jugement que portent les autres sur le sexe fĂ©minin, et par le manque d’éducation sur ce sujet », mĂ©dite Katie, pour qui une meilleure connaissance est « libĂ©ratrice ».
Buisson, triangle, ticket de mĂ©tro ou intĂ©grale, on apprend que l’épilation du pubis , c’est comme on veut et si on veut. Parmi les idĂ©es reçues : le « mythe » selon lequel « les poils pubiens [des femmes Ă©videmment] sont sales », alors qu’en « rĂ©alitĂ© : Il est plus hygiĂ©nique d’en avoir », peut-on lire sur l’un des panneaux exposĂ©s. « J’ai un partenaire trĂšs ouvert, mais j’ai toujours eu l’habitude de m’épiler, pour ĂȘtre sĂ»re d’ĂȘtre "prĂȘte", indique Katie. Puis, j’ai commencĂ© Ă  apprĂ©cier cette partie de ma pilositĂ©, Ă  laisser repousser mes poils. Mon copain m’a dit : "mais je t’ai connu sans !". Je lui ai dit que je me sentais mieux ainsi, mais il avait quand mĂȘme du mal Ă  se faire Ă  l’idĂ©e. Je lui ai rĂ©torquĂ© qu’il avait bien une barbe, qu’il ne la trouvait pas sale et estimait que c’était sa fourrure naturelle ! Eh bien, mes poils pubiens sont ma fourrure naturelle, expose la jeune femme avec humour. Il n’a pas lĂąchĂ© et m’a dit : "mais n’est-il pas plus hygiĂ©nique de ne pas avoir de poils ?" J’ai dĂ» lui expliquer que non, les poils pubiens ont au contraire un effet protecteur contre les infections sexuellement transmissibles . Mais il ne m’a pas crue tout de suite. De sa part, c’est un manque d’information. Il faudra peut-ĂȘtre que je revienne ici avec lui ! »
Au Vagina Museum, tout est fait pour apprendre les secrets du vagin sans s’en rendre compte, le musĂ©e remplissant sa fonction d’antre culturel. « J’ai adorĂ© le tampon Ă  paillettes ! La mise en scĂšne est trĂšs cool, c’est une vraie expo », note Amy. « J’aime bien la façon dont est agencĂ© ce musĂ©e, avec son ambiance dĂ©contractĂ©e, renchĂ©rit Katie. L’intimitĂ© fĂ©minine est une zone vulnĂ©rable, mais ici, c’est prĂ©sentĂ© comme quelque chose de sacrĂ©, qui ne devrait jamais ĂȘtre un tabou », poursuit la jeune femme.
Petit dĂ©tail qui a son importance : l’accĂšs au musĂ©e est gratuit. On entre librement, sans faire la queue et sans dĂ©bourser la moindre livre (ici, c’est le pound qui a cours). « C’est bien que ce soit gratuit, parce que mĂȘme si c’est trĂšs ludique et instructif, je ne sais pas si les gens sont prĂȘts Ă  payer pour visiter un musĂ©e qui ne parle que de vagin », estime Amy. Et « comme ça, beaucoup de jeunes femmes et d’ados peuvent dĂ©couvrir facilement tous ces trucs hyper importants qu’on n’apprend pas Ă  l’école », abonde son amie Ellen.
En plus, il y a plein de goodies sympas au #VaginaMuseum ! pic.twitter.com/3IBrqwT1iJ
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Celles et ceux qui sont prĂȘts Ă  sortir le porte-monnaie peuvent toutefois faire un don au musĂ©e, qui a d’ailleurs vu le jour grĂące Ă  une campagne de financement participatif. Enfin, les esprits coquins et audacieux pourront repartir avec un souvenir vendu Ă  la boutique. En plus de stickers, de mugs et de tote bags figurant une vulve , il est possible de s’offrir une paire de pussy earrings , des boucles d’oreilles en forme
 de vulve, Ă©videmment !
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Pamela Anderson lors de son show pour la version hollandaise de Dance on ice début 2013

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