Actrices dépravées à l'opéra

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Actrices dépravées à l'opéra
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Cahiers Edmond et Jules de Goncourt Année 1997 5 pp. 184-224
Adamy Paule. "Mais pourquoi les opéras finissent-ils ?", ou la série des Actrices du XVIIIe siècle . In: Cahiers Edmond et Jules de Goncourt n°5, 1997. pp. 184-224.
«Mais pourquoi les opéras finissent-ils ? »
ou la série des Actrices du XVIIIe siècle
Un soir, à l'Opéra, un spectateur s'attarde; la scène est vide, il continue à regarder, mais quoi ? des sensations, dont la singularité est de naître, comme dans les rêves, sans objet matériel qui les susciterait : «Et comme perdu là-dedans, les idées flottantes, je regardais toujours, -le théâtre était tout nu, tout vide, une voix d'en bas cria : Prévenez ce monsieur de l’avant-scène ! -Il paraît que l'opéra était fini. Mais pourquoi les opéras finissent-ils ? »\ Cette question du rêveur qui ne peut s'arracher non pas à l'illusion théâtrale (la représentation est terminée) mais à l'état semi-onirique où l'a plongé cette représentation, est doublement intéressante : qui est ce spectateur ? à quoi rêve-t-il ?
On le sait, Idées et sensations est une anthologie, faite par les deux frères Goncourt, du Journal, en principe rédigé par Jules. On lit, dans le Journal : «Et comme perdus là-dedans, les idées à la dérive, nous regardions toujours -le théâtre était tout nu, tout vide -, une voix d'en bas cria : "Prévenez ces messieurs de l'avant-scène." Il paraît que la Reine de Saba était finie. Je me suis toujours demandé pourquoi un opéra finissait. . . »2. Le spectateur unique (en fait, les deux frères) qui s'exprime dans Idées et sensations, est un je qui renvoie implicitement à un nous deux. Dans le passage du Journal, le je et le nous sont mêlés : «nous regardions », mais«je me demandais ». L'idée d'un auteur double, lorsque son œuvre est subjective et parfois écrite à la première personne, gêne le lecteur. Qui était vraiment Edmond, séparé de Jules ?
La série des livres sur les actrices du XVIIIe siècle dont le premier seul, Sophie Arnould, fut écrit par les deux frères, est moyen de répondre à cette question. En même temps que s'opère la séparation de ceux qui ont forgé leur gémellité, se déroulent, pour le lecteur, des traces, matérialisées par l'écriture dans les livres sur les actrices, des rêves d'Edmond, des opéras jamais finis dont il se donnait, par l'imagination, le spectacle et la jouissance. Dans Mystères des théâtres, recueil d'articles de critique théâtrale écrits sur le mode repris par Léautaud sous le nom de Maurice Boissard, un «jeune homme seul et triste » (Edmond ?) «achetait un petit théâtre de carton. Rentré chez lui, les acteurs d'un pouce lui jouaient un acte
1 E. et J. de Goncourt, Idées et sensations (1866), Charpentier, 1887, p. 135.

Une muette enchante l'Opéra
15h28
, le 30 janvier 2009
, modifié à
14h27
, le 19 juin 2017

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Yvonne, princesse de Bourgogne , opéra contemporain créé par le compositeur belge Philippe Boesmans, est l'événement de l'Opéra de Paris en ce début d'année. Texte intense, mise en scène impeccable, musique accessible: que rêver de mieux? Une réussite. Le public lui fait un triomphe.
Rares sont les opéras contemporains qui emportent immédiatement l'adhésion du public. Yvonne, princesse de Bourgogne est de ceux-là. Le compositeur belge Philippe Boesmans, en choisissant comme d'habitude pour livret, un chef d'?uvre dramatique, la pièce de Gombrowicz (1904-1969) n'a pas pris beaucoup de risques. Boesmans a en effet triomphé sur toutes les scènes d'Europe avec d'autres adaptations prestigieuses: La Ronde de Schnitzler, le Conte d'hiver de Shakespeare ou Julie de Strindberg.
?uvre troublante, Yvonne est une pièce acide et sulfureuse, empreinte d'un surréalisme finissant et annonçant le théâtre de l'absurde de Ionesco. Elle fut montée pour la première fois en France par Jorge Lavelli qui commença ainsi sa foisonnante carrière de metteur en scène. Le sujet est simplissime, il dénonce les conventions sociales face au regard que nous portons sur la laideur. Cette comédie tragique est dans la lignée d' Ubu d'Alfred Jarry avec son couple royal déjanté et grotesque.
Dans un royaume de Bourgogne aussi pourri, cruel et dépravé que celui d' Hamlet , le prince prend par provocation pour fiancée une jeune fille laide. Rapidement il ne pourra plus la supporter et, avec les courtisans, il cherchera à s'en débarrasser. Avec une petite formation que dirige ce maître du son qu'est le chef Sylvain Cambreling, la musique accompagne, suit mot à mot l'histoire perverse racontée par le dramaturge polonais. La partition est très descriptive, sans doute un peu trop et c'est ce que l'on peut lui reprocher. On est bien loin de la musique contemporaine habituelle. Le grand air que chante la reine (Mireille Delunsch) est un hommage nostalgique au bel canto.
C'est la quatrième fois que le compositeur travaille avec le metteur en scène Luc Bondy: la qualité est exemplaire avec une atmosphère aussi proche de Chirico et de Magritte que de nos peoples bling-bling. Le rôle titre est tenu par une actrice allemande, Dörte Lyssewki. Elle ne chante pas. Elle dit à peine trois mots. Cette muette fascine par sa gestuelle et son silence qui, à chaque seconde, accusent le monde qui l'environne. La distribution est magnifique avec une splendide Mireille Delunsch entourée par deux autres excellents chanteurs Yann Beuron (le prince) et Paul Gay (le roi). L'?uvre est chantée en français, ce qui est très rare de nos jours et montre que le français peut-être, en dépit de tant d'avis contraires, une langue musicale.
Yvonne, princesse de Bourgogne , de Philippe Boesmans d'après le texte de Witold Gombrowicz. Opéra National de Paris. Palais Garnier. Jusqu'au 8 février. Tél: 0 892 89 90 90 - www.operadeparis.fr


Bx E 1248.32 ; Bx M 6386 ; 529 (Inv. Cadre :)
Signé en bas à droite : J. BALLAVOINE
propriété de la commune, legs, Bordeaux, musée des Beaux-Arts
1994, Tokyo, La peinture française dans la société bourgeoise: une fresque humaine du XIX°, (n° V-7.)
Collections des musées de France (Joconde)

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