Absolument profond

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Absolument profond
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^ Jump up to: a b c d From Myth-Conceived to Myth-Understood: The French Ordre Profond Revisited, http://ordreprofond.blogspot.ca/


The ordre serré (close order) and the ordre profond (deep order) were two ways of grouping soldiers.

Historically, the ordre serré was the way of assembling soldiers in units during a battle or on the march. It is particular to infantry troops, originating in the Greek phalanx formation . Such grouping of men orientated their arms and their efforts to attack in the same direction and, combined with the hoplites ' morale and cohesion (reassured as they were by their comrades' proximity), allowed them to defeat larger but less organised armies (as at the Battle of Marathon ).

It was also taken up by the Kingdom of Macedon and in the Hellenistic armies before also being used by the Roman legions and the Germans (who fought, in the French term, "en coin", or "in a corner").

Grouping men in this way, as well as the use of the pike returned at the Renaissance ( Flanders and Swiss mercenaries ) to face royal armies with a strong tradition of heavy cavalry ( France at the battles of Courtrai and Burgundy at Grandson then Morat ). Also, Machiavelli ( Discourses on Livy ) theorised on the use of long pikes to arm the city militias of the small merchant states of Northern Italy (in some of which the beginnings of a citizen-body were apparent). The ordre serré was also used by all the armies of the Thirty Years' War (notably the German mercenaries ) even when they were transformed into composite formations with arquebusiers , such as the Spanish Tercio .

Until the middle of the 19th century, the order and the massed impact of a column in "ordre serré" held the key to victory. The order " Serrez les rangs ! " was thus the main order to marching units to give battle to the enemy despite their losses.

Then the development of firearms and cannon made definitive changes to battle formations - from then on, "firepower kills" was the order of the day. It decimated the columns of the Crimean War , the American Civil War and the Franco-Prussian War .

From then on, the ordre serré was only used for riot control ( CRS and Gendarmerie mobile ), or to order and move large bodies of men, or for parades (notably that on Bastille Day ).

In the 18th century, a fierce debate arose among tacticians, some backing the ordre serré and some backing the ordre profond. Infantry fighting thus based itself on two concepts :

The English preferred the "ordre mince" (thin order) and had even developed salvo firing by sections , which allowed a group of men to (on each volley) create a gap in the opposing formation. Less professional armies used salvoes in line-formation, with three ranks (having one rank fire while the other two reloaded). The losses to each salvo were divided up amongst the mass of the opposing unit, and thus had a less damaging effect on morale than fire by section.

The French armies of the 18th and early 19th centuries placed a significant amount of emphasis on the ordre profond, in part to counter the success of the English and Prussian "ordre mince". [1] The ordre profond was also appealing in that, at least on paper, it would cure the problems with desertion, decisiveness, and systematizing that the French had experienced throughout the 18th century, particularly in the 7 Years War. [1]

The ordre profond, with its roots symbolically in the Roman legion and the Greek phalanx, also had a degree of romantic appeal. Depictions of French soldiers as the hoplites holding pikes rather than muskets were common. [1]

Most important for the development of the ordre profond in 18th century France was the belief in the universal principles of war. Many tacticians believed that warfare could be conducted according to rules as applicable in contemporary society as they were in antiquity. Thus, many writers rejected technological change as a reason to change battlefield tactics, emphasizing the importance of depth and shock over firearms. This belief continued into the 19th century, and arguably beyond [1]

Different formations arose due to new technologies on the battlefield and new concepts as to their use:




 
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PROFOND, -ONDE, adj., adv. et subst.
1. ... les quatre compagnies d'assaut (...) poussèrent d'un coup jusqu'au fossé même qui, large de 10 mètres et profond de 5 mètres, entre ses murs abrupts de grosses pierres carrées, enferme tout l'ouvrage...
Bordeaux , Fort de Vaux , 1916 , p.274.
2. ... [ je ne cherche pas ] comme cela nous arrivait souvent dans le champ du père Martin, cette fontaine profonde et tarie couverte d'un grillage, enfouie sous tant d'herbes folles qu'il fallait chaque fois plus de temps pour la retrouver...
Alain - Fournier , Meaulnes , 1913 , p.186.
b) Qui pénètre très avant dans le sol, dans une épaisseur. Racines profondes . Immédiatement semé après les pluies d'automne, il profite du bref ralentissement causé par l'hiver pour pousser dans le sol des radicelles profondes ( Vidal de La Bl. , Princ. géogr. hum. , 1921 , p.134).
3. Il savait qu'on pouvait faire soixante pas en ligne droite, et qu'après, il était nécessaire de suivre le mur à tâtons pour ne pas se heurter à l'escalier souterrain du temple. La grande fraîcheur de la terre profonde le calma peu à peu.
Louys , Aphrodite , 1896 , p.98.
♦ P. métaph. Couches, régions, zones profondes de + subst. (psychol.). V. couche II A 3 c ex. de Bergson et de Druon.
♦ ANAT. Qui est éloigné de la surface; qui est très implanté dans les chairs. Couches profondes du derme; muscle fléchisseur profond . V. cubito-phalangettien (synon. s.v. cubito- A 1).
♦ COUT., MODE . Très échancré. Décolleté profond . V. décolleté B ex. de Villard.
♦ OCÉANOGR. Benthos* profond . Synon. benthos abyssal*, benthos* aphytal ; anton. benthos* littoral, néritique . V. abysse ex. 4.
− En partic. En s'inclinant très bas. Profonde révérence; profond salut . V. inclination A ex. de Huysmans.
− [En parlant d'un siège] Dont le fond est reculé du bord, où l'on peut s'enfoncer. Divan, fauteuil profond; banquette profonde . Olivier (...), quittant le jeu, jetant les cartes, bâillant, disant: Je m'ennuie, et allant s'enfouir dans une profonde bergère ( Fromentin , Dominique , 1863 , p.71).
4. Pour la première fois les marques profondes que la maladie avait creusées sur le visage de la mère Chapdelaine parurent à son mari et à ses enfants être autre chose que des signes passagers de douleur...
Hémon , M. Chapdelaine , 1916 , p.222.
♦ DÉFENSE , vx . Ordre profond . ,,Disposition d'une troupe sur une grande profondeur`` ( Littré ). Anton. ordre mince* (vx). Le règlement d'août 1791 (...) admettait l'attaque en ordre profond, par colonne de bataillon ( Lefebvre , Révol. fr. , 1963 , p.278). V. mince I B 1 a ex. de Chateaubriand.
5. Elle venait de faire admirer dans Sieglinde, les plus beaux et les plus épais cheveux roux; et voici qu'elle revenait blonde, avec un teint de lys, l'oeil profond , une face étrange, énigmatique.
Bourges , Crépusc. dieux , 1884 , p.27.
6. Le campo de l'Isla Menor, à trente kilomètres de Séville, s'étendait à perte de vue, couvert d'une herbe grasse, au vert profond et presque sombre, nourrie par les inondations du Guadalquivir.
Montherl. , Bestiaires , 1926 , p.406.
7. Un faible et profond murmure entrait par les fenêtres, peuplait maintenant le silence revenu et faisait vivre sourdement autour de nous la chambre vide.
Gracq , Syrtes , 1951 , p.113.
3. [En parlant de la respiration] Très intense, qui se fait jusqu'au fond des poumons. Soupir profond; faire une inspiration profonde . Il fit une profonde aspiration, comme si l'air qu'il inhalait devait calmer ses nerfs, qu'il sentait vibrer à l'intérieur de lui ( Montherl. , Célibataires , 1934 , p.793). Conan (...) relança sa pipe, en aspirant quelques profondes bouffées ( Vercel , Cap. Conan , 1934 , p.98).
8. Telle femme, à l'appel de son ancien nom, tombait comme morte, de terreur et de saisissement, dans une crise nerveuse semi-cataleptique si profonde qu'il fallait parfois plusieurs heures pour la faire revenir à elle.
Gide , Voy. Congo , 1927 , p.800.
− [ P. méton. ] PSYCHOPATHOL. (Arriéré, débile) profond . (Personne) dont le quotient intellectuel est inférieur à 20. Anton. (débile) léger . Sans compter les débiles profonds, on dénombre en France plus d'un million d'enfants souffrant de troubles psychomoteurs ( Le Monde , 3 mars 1976 , p.20, col. 1).
9. En quoi sommes-nous supérieurs aux Grecs? (...) Nos philosophes sont-ils plus sages que ne furent les leurs et voit-on en France ou en Allemagne un penseur plus profond qu'Héraclite d'Éphèse?
A. France , Vie fleur , 1922 , p.539.
10. Il faut déjà une science profonde pour comprendre que les passions, et leurs preuves si vives, dépendent des mouvements du corps, et que, pour dénouer la colère, il suffit de dénouer les poings.
Alain , Propos , 1914 , p.177.
♦ En partic., vieilli . Science(s) profonde(s) . Science(s) difficile(s) ou réputée(s) telle(s), dont l'accès est réservé à quelques initiés. Parler de la philosophie et des sciences profondes comme de théories trop supérieures à un être borné ( Condorcet , Esq. tabl. hist. , 1794 , p.166). La religion n'était pas (...) une chose toute claire et facile, mais une science abstraite et profonde que Dieu avait pris soin de couvrir de multiples voiles ( Tharaud , Mille et un jours Islam , II , 1938 , p.26).
− [ P. méton. ; en parlant d'une activité, ou d'une production de l'esprit ou d'une faculté supérieure] Vous n'avez improvisé, dans ces terribles conjonctures, ni l'admirable jugement tactique, ni la profonde connaissance des hommes, qui furent la substance de l'un et l'autre succès ( Valéry , Variété IV , 1938 , p.56).
♦ LING., GRAMM. GÉNÉRATIVE . Structure profonde . ,,Structure d'une phrase telle qu'elle est représentée par le ou les indicateurs de base et par l'indicateur syntagmatique transformationnel`` ( Mounin 1974 ). Anton. structure de surface* . On réduit une structure de surface souvent complexe en un certain nombre de schémas de phrases représentant la structure profonde à l'intérieur de laquelle les principales fonctions grammaticales sont définies ( Lerot - Klein , Terminol. gramm. , Bruxelles, éd. A. De Boeck , 1984 , p.69).
♦ SOCIOL. [Toponyme, nom propre de région ou de pays + profond(e) ] Dont les habitants ont conservé dans leurs habitudes, leur mentalité, leurs traditions, les traits de l'identité socio-culturelle de l'ensemble national ou régional (désigné par le toponyme qualifié). Anton. évolué, moderne . Amérique profonde; Sud profond; France profonde . Garde républicain. On le recrute généralement dans les provinces profondes. Il plantait des artichauts dans le Finistère, gardait les moutons dans le Larzac ( Le Nouvel Observateur , 4 mars 1974 , p.56, col. 1).
a) Littér. [Postposé; en parlant d'un état affectif, sentiment, émotion, ou d'un état de conscience] Qui atteint la personne jusqu'au fond d'elle-même, qui est intense et durable; qui est essentiel. Affection, foi, joie, paix, passion, solitude profonde; amour, attachement, calme, sentiment, sommeil profond; malaise profond. Une transformation profonde travaille aujourd'hui les peuples allemands. Cette révolution n'est point apparente et bruyante comme celles qui s'opèrent en France, en Angleterre ( Quinet , All. et Ital. , 1836 , p.87). Quelle surprise de découvrir tout à coup un être (...) en accord profond avec lui-même, libre, intact! ( Bernanos , Joie , 1929 , p.669).
11. En entendant ces expressions de forfanterie, qui annoncent une profonde ignorance ou un aveuglement complet sur la véritable situation politique et morale de la France, j'éprouvais un sentiment mêlé d'irritation et de pitié...
Maine de Biran , Journal , 1816 , p.170.
Rem. Caractérise le résultat du procès (p.ex. creuser profond ), alors que profondément caractérise la manière de l'action exprimée par le verbe (p.ex. creuser profondément ).
− Au fig. Oui, dans son lait, ou dans ses fruits, exclama soudain la Belcredi, du profond de sa méditation ( Bourges , Crépusc. dieux , 1884 , p.282).
a) La partie la plus enfoncée ou reculée de. La sonnette de ma maison me réveilla, non par le bruit: il est grêle et enfoui au plus profond de la bâtisse ( Duhamel , Confess. min. , 1920 , p.75).
12. À cet instant-là, il était libre de gagner la porte et d'appeler à l'aide, mais la menace éveillait en lui, au plus profond de la bête, un certain sentiment de chevalerie: il acceptait que l'affaire se déroulât dans un ordre convenu.
Aymé , Jument , 1933 , p.299.
1. Arg. Poche. −Voyons, c'est pas Dieu possible! R'gard' voir un peu à tes profondes! (...) Eux fouillaient leurs poches, les coiffes huileuses de leurs shakos, palpaient jusqu'aux coutures intérieures de leurs pantalons ( Courteline , Train 8 h 47 , 1888 , ii , 9, p.196).
2. SKI . [P. ell. de neige ] Couche épaisse de neige (fraîchement tombée de la nuit ou de la journée). Marcher, s'enfoncer dans la profonde; descente en profonde . Dans une station pleine de neige, et glissante de verglas (...) le matin (...) le skieur impatient (...) ne veut pas perdre un mètre de profonde ( L'Écho de la Mode , 1 er janv. 1967 , p.22, col. 1).
Prononc. et Orth.: [pʀ
ɔfɔ
̃], fém. [-ɔ
̃:d]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. A. 1. a) Fin xiv e s. [ms.] «dont le fond est très loin de la surface (en parlant de l'eau)» ( Nicole Oresme , Le Livre du Ciel et du Monde , 119, 6-8, ms. C d'apr. A. D. Menut et A.-J. Denomy ds Med. St. t.5, p.314); b) 1476 «dont le fond est très bas par rapport aux bords» profons fossez ( Guillaume Leseur , Histoire de Gaston IV de Foix , II, 229 ds Fonds Barbier ); c) 1580 «qui est loin au-dessous de la surface du sol» terres profondes ( B. Palissy , Disc. adm. , p.414 ds IGLF ); 2. a) 1492 «qui pénètre très en avant» playes profondes ( G. Tardif , Art de faulc. , I, 124, Jullien ds Gdf. Compl. ); b) 1559 «qui présente une grande longueur perpendiculairement au front (d'une troupe rangée)» ( Amyot , César , 58 ds Littré ); c) 1690 «qui présente une grande longueur perpendiculairement à la façade» ( Fur. ). B. Fig. 1. a) ca 1480 «qui va au fond des choses» (en parlant de l'esprit, de ses activités) ( Mystère du Vieil Testament , 36196 ds IGLF ); b) 1534 sciences profundes ( Rabelais , Gargantua , Prol., éd. R. Calder et M. A. Screech, p.17); c) 1636 «qui pénètre fort avant dans la connaissance des choses» ( Monet ); 2. 1524-27 «qui est intense et durable» amour profonde ( P. Gringore , Vie Ms. S. Loys , II, 3 ds IGLF ); 3. 1668 «qui est extrême en son genre» ennui profond ( La Fontaine , Fables , II, 14, éd. H. Regnier, t.1, p.171); 4. 1727 «qui est difficile à atteindre» ( Ramsay , Les Voyages de Cyrus , t.2, p.172). C. P. anal. 1. a) 1535 en parlant de ce qui évoque la profondeur profondes tenebres ( J. Calvin , Ep. au Roy , éd. Lefranc, XXXII ds Fonds Barbier ); b) 1559 profond sommeil ( Amyot , Caton d'Utique , 38 ds Littré ); 2. 1548 p.ext. «qui descend très bas» profonde reverance ( N. du Fail , Baliverneries , 193 ds IGLF ); 3. id. «qui vient du fond (des poumons)» profonds soupirs ( Id. , ibid. , p.148, ibid. ). II. Adv. fin xiii e s. [ms.] «profondément» ( Menestrel de Reims , ch. 60, var. du ms. BN 24430, f o 62a ds Gdf. Compl. ). III. Subst. A. subst. masc. 1. 1529 «partie la plus profonde» ( G. Tory , Champ Fleury , 34 r o cité par P. Laurent ds Romania t.51, p.42: du profond de leur gouzier); 2. 1535 fig. le profond des cueurs ( Marot , Epitre , 36, 51, éd. C. A. Mayer, 199); 3. 1552 «fond, profondeur» ( Rabelais , Quart Livre , éd. R. Marichal, XX, 62); 4. 1628 «endroit profond dans un cours d'eau» ( Arch. des notaires de Nevers, Minutes Taillandier ds Gdf. ). B. Subst. fém. 1790 «poche» ( Le Rat du Chatelet ds Sain. Sources arg. t.1, p.339). Réfection sous l'infl. du lat. profundus «profond, dense, épais» de l'a. fr. parfunt (1100, Roland , éd. J. Bédier, 1831) issu de profundus avec substitution de préf. Le fait que le par- de parfunt fut ressenti comme le préf. augm. «très» et -funt comme un adj. simple entraîna son élimination au profit de profond . On rencontre en a. prov. les formes preon et pregon ( Levy Prov. ), directement issues de profundus avec dissim. de la 1 re syll. en e (v. FEW t.9, p.434b). Fréq. abs. littér.: 17066. Fréq. rel. littér.: xix e s.: a) 25883, b) 24093; xx e s.: a) 25169, b) 22445. Bbg. Duchac̆ek (O.). Déficiences du lex. Ét. rom. Brno . 1974, n o 7, p.9. _ Grundt (L.-O.). Ét. sur l'adj. invarié en fr. Bergen-Oslo-Tromsø, 1972, p.153; pp.287-294. _ Nique (Ch.). Notes et déf. pour une approche des ouvrages de ling. Fr. auj. 1972, n o 19, p.61. _ Wind 1928, p.40.

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