noir

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Introduction

À la question : "que signifient les mots rouge, bleu, noir, blanc ", nous pouvons bien entendu montrer immédiatement des choses qui sont de telle couleurs. Mais notre capacité à expliquer la signification de ces mots ne va plus loin. Luwing Wittgenstein

"le noir est une couleur", une telle affirmation est aujourd'hui redevenue une évidence, alors que cela n'a pas toujours été le cas. L'auteur retrace dans son livre l'histoire de la couleur noire de l'antiquité romaine jusqu'au XXIe siècle en Europe.

Il faut savoir que Michel Pastoureau avait consacré plusieurs ouvrages à l'étude des couleurs, notamment sur le bleu.

Au commencement était le noir (des origines à l'an mil)

  • symbolique des couleurs :
    image première d'un monde fait de ténèbres
    théologique : noir possède un statut négatif, la lumière fut une condition obligée pour l'apparition de la vie, elle est donc bonne (cinq versets bibliques)
    astrophysique : Big Bang : expansion de l'univers due à la "matière noire"
  • mythologie grecque et romaine : opposition entre le rouge du désert et le noir fertile, le noir de la terre
  • mythologie africaine : opposition entre le rouge du désert et le noir fertile, le noir de la terre
  • cavernes : abrité cérémonies magiques et religieuses, naissance des dieux, lieu de refuge, dimension négative quand même : habités par des monstres, enfermant des prisonniers (noir mortifère).
  • peur du noir : pas un animal nocturne, peur de l'obscurité de de ses dangers : des êtres qui vivent et rôdent dans le noir
  • noir plus totalement noir : maîtrise du feu, permet de s'éclairer et la peur des ténèbres, nuit, lieux obscurs recule
  • maîtrise du feu permet la fabrication des pigments artificiels, comme le charbon et avec le brûlement de l'os de l'ivoire permet la création de nouvelles nuances, noirs plus beaux. Le noir est alors représente : célèbre taureau noir de la grotte de Lascaux, autres animaux. Ensuite vient la teinture des vêtement en noir, laborieuse en raison de l'absence de la technique et des matériaux chers (et plus brun et gris que noir), la couleur recouvre alors inégalement le tissu et s'y fixe mal en donnant un aspect sale. Donc réservé aux pauvres et aux tâches salissantes.
  • le noir dans le lexique : il cherche d'abord à dire s'il est mat ou brillant, clair ou sombre, dense ou dilué et après s'il s'inscrit dans la gamme d'une couleur (rapport à la lumière prime), ce rapport c'est affaibli : les langues qui possédaient plusieurs termes pour nomme une couleur n'en ont conservé qu'un seul : ater et niger)
  • couleur de la mort : dès le Néolithique, pierres noires associées aux rites funéraires, ce noir n'est pas diabolique, assure le passage dans l'au-delà donc bénéfique. Les dieux de la mort sont noirs en Égypte.
  • Lien avec l'enfer : différent, couleurs des méchants et de la mort, synonyme de ténèbres, qu'on oppose à la lumière, source de vie. Christ lumière du monde qu s'arrache au prince des ténèbres (le diable), pendant longtemps, ça reste la couleur du diable. De même pour les autres religions, l'enfer est tout noir et glacé : hadés grec par exemple. Tous les auteurs anciens insistent sur la couleur noire du séjour des morts.
  • deuil vestimentaire : Rome, magistrats participant aux funérailles sont habillés en noirs. L'Empire perd alors la dimension bénéfique (fertilité et divinité) du noir.
  • corbeau (oiseau noir) : pris en bonne et mauvais part, positif chez les germains : oiseau appartenant au borgne Odin, qui les utilise pour qu'ils lui rapportent des nouvelles et aussi dieu de la guerre : les guerriers mitaient son cri pour le cri de guerre et le dessinaient sur des caques, enseignes et boucles de ceinture. Mais, considéré comme charognard par la Bible, il est interdit de consommation. De même que la corneille, un chrétien ne mange pas d'oiseaux noirs. Mais ceci non pas seulement pour sa couleur : après quarante jours de navigation, Néo avait demandé au corbeau de voir si les eaux reculaient, mais celui-ci s'attardait à manger des cadavres. C'est alors qu'il lâche la colombe, oiseau blanc qui lui rapporte des bonnes nouvelles. Le blanc est ainsi signe de vie et d'espérance et le noir sale et corrompu.
  • rouge, noir, blanc : noir et blanc considéré comme couple de contraires, expression colorée du Bien et du Mal. Et bien qu'il n'existe pas de mauvais blanc, il existe un bon noir : celui qui se trouve dans le vêtements monastique des bénédictins, il est alors signe d'humilité. De même, le blanc est employé pour les fêtes du christ et des anges, le rouge qui rappelle le sang versé par et pour le Christ pour les fêtes des martyrs et le noir pour les temps d'attente et de pénitence (Avent, Carême). On peut aussi citer l'exemple de l'empereur allemand Henri III Le Noir, dont le surnom signifiait "le mauvais", parce qu'il impose durement son pouvoir à l'Église. On retrouve aussi la triade dans les contes le petit chaperon rouge : une fillette vêtue de rouge transporte un objet blanc (le pot de beurre) et rencontre un loup noir, ou par exemple dans Le Corbeau et Le Renard, un oiseau blanc lâche un fromage blanc dont s'empare un renard rouge
  • jeux d'échecs : né en Inde, le jeu a du subir des transformations pour arriver en Europe, notamment les couleurs : dans le jeu d'échecs indien s'affrontait un camp noir contre un camp rouge, un couple de contraires en Asie, mais sans signification pour les Européens et le noir fut changé en blanc pour disposer d'une opposition conforme aux valeurs occidentales, un occupe de contraires toujours plus fort que le blanc/noir. Il fallut ainsi attendre le XIIIe siècle pour passer de l'opposition blanc/rouge à l'opposition blanc/noir. Ainsi, le noir et le blanc ne sont pas toujours présentés comme un couple d'opposition. Notons aussi que dans la nature rares sont les associations du noir et du blanc, notamment la pie.

Dans la palette du diable (Xe-XIIIe siècle )

Après l'an mil, le noir se fait plus discret dans la vie quotidienne et perd son symbolisme. Alors que dans l'Antiquité, cette couleur avait un aspect positif (tempérance et humilité), elle le perd pratiquement et devient pour plusieurs siècles une couleurs infernale.

En cette époque, le Diable est l'incarnation d'un être maléfique, qui bien qu'inférieur à Dieu jouit d'une grande liberté.

  • Le diable ne commence à apparaître dans les peintures qu'a partir du XIe siècle, en compagnie d'êtres de couleur sombre, mais son image se constitue lentement. Il est le plus souvent maigre et desséché et est en général bichrome (noir et rouge). Le noir, qui revient ainsi constamment dans les textes pour dépeindre le diable et ses créatures devient à partir du XIe siècle la couleur diabolique par excellence, bien que l'on peut aussi retrouver le brun, le gris, le violet et le bleu. Mais, c'est le noir et le rouge, couleurs de l'enfer qui reviennent le plus souvent.
  • Un bestiaire inquiétant : le Diable et les démons n'ont pas cependant le monopole de la couleur noire, il y a aussi d'autres animaux à pelage sombre tels, que l'ours, le le corbeau ou le sanglier, de même reprouvés par la culture médiévale. Le corbeau pour être charognard, l'ours, considéré comme le roi des animaux jusqu'au XIIe siècle était beaucoup vénéré et avait même un caractère divin et anthropomorphe, ce qui ne pouvait qu'effrayer l'église et le sanglier, noir au contraire de l'ours brun a été longtemps considéré cet animal admiré des chasseurs romains et l'ennemi du Bien et créature du Diable pour ses cornes et sa couleur très noire associé au Diable par la symbolique des couleurs. Ainsi, hormis la couleur, n'importe quel écart par rapport à l'anatomie ordinaire transforme une créature en monstre.
  • Dissiper les ténèbres : pour les théologiens du Moyen Âge, les couleurs s'opposent aux ténèbres, alors le noir, n'en est pas une et est même le contraire.
  • Querelle de moines : le blanc contre le noir : bien que sans importante, sans début (les moines adoptaient le même costume que les paysans), le vêtement acquiert pour eux de plus en plus d'importance. Ainsi, dès le IXe siècle, cette couleur de l'humilité et de la pénitence est devenue la couleur monastique par excellence, bien qu'il ne soit jamais véritablement noir difficile à obtenir par teinture. Les bénédictins sont alors confrontés à l'ordre cistercien, qui appelle à s'habiller en blanc, considéré comme couleur de fête et de gloire par les bénédictins et non celle du renoncement, alors que les cisterciens au contraire considèrent le noir comme étant un couleur du diable. Cette opposition symbolise ainsi l'opposition entre le blanc et le noir. Et les couleurs prennent désormais une dimension plus emblématique.
  • Un nouvel ordre des couleurs : le blason : au XVIIe siècle naissant les premières armoiries pour rendre le chevalier plus reconnaissable lors de la bataille. On peut alors y représenter six couleurs : le jaune, le blanc, le rouge, le bleu, le noir et le vert. Mais, puisque le noir n'est plus une couleur centrale, comme le blanc ou le rouge, c'est une couleur ordinaire, ce qui contribue à atténuer ses aspects négatifs. Et le chevalier noir n'est pas considéré comme étant méchant, mais au contraire un personnage de premier plan dans la littérature (Tristan, Lancelot) qui veut cacher son identité,

Une couleur à la mode (XIVe - XVIe siècle)

La fin du Moyen-Âge représente une période d'intense promotion pour le noir : grâce aux progrès de la teinturerie, cette couleur devient une couleur à la mode, et même luxueuse.

  • Les couleurs de la peau très importantes pour l'habitant du Moyen Âge chrétien : peaux sombres appartenant à des personnages hors de l'ordre social. Ainsi, le physique de Judas, bien que jamais décrit, il est représenté comme avec un peau très sombre. De même, les clichés sur cette couleur deviennent si récurrents qu'on utilise l'adjectif maure, qui signifie noir pour décrire les Sarrasins de Maures, les ennemis musulmans des chrétiens. Pour les femmes aussi, leur beauté s'exprimé par la clarté et la blondeur et des peaux sombres et des cheveux bruns sont signes de laideur.
  • christianisation des peaux sombres : les voyages des Européens leur font découvrir des populations inconnues, non pas diaboliques comme décrites dans les bestiaires, mais accueillantes. Dès le XIIIe siècle, les hommes à peau sombre peuvent déjà devenir chrétiens. On peut aussi citer l'exemple de Maurice, un saint très vénéré à peau noir, qui devient l'archétype de l'Africain chrétien. Bien que d'abord représenté comme européen, les peintres assument pleinement sa négritude au fil des temps et il en est même fier.
  • teindre en noir a longtemps été un exercice difficile, les tons noirs ne sont jamais vraiment noirs, et ont un aspect plutôt gris ou bleu. Et bien que la racine du noyer permet d'obtenir des tons presque noirs, cet arbre passe pour maléfique et l'emploi des matières colorante provenant du noyer se heurte à de nombreuses résistances. Le seul moyen est alors d'utiliser la noix de galle, formé par exsudation d'une manière par la sève de l'arbre, mais il est extrêmement cher.
  • En fin de XIII, le noir commence à être apprécié par la société et n'est plus infernal, mais vertueux et austère. Il est alors choisi pour signifier l'autorité publique et utilisée par l'administration. C'est ensuite les banquiers et les marchands qui adoptent cette mode du noir et sous la demande des riches, les teinturiers parviennent à produire du beau noir. La mode du noir est alors instaurée.
  • À la même époque, on voit l'instauration de nombreuses lois régulant les couleurs, les marchands ne peuvent alors faire usage des rouges trop fastueux ou des bleus trop intenses, puisque non nobles, et vont choisir par dérision sûrement le noir. La mode est alors adoptée par les princes et les Cours des rois européens. Le noir devient aussi moral : la Réforme protestante voit dans ce second noir la couleur la plus digne.

Naissance d'un monde en noir et blanc (XVI-XVIIIe siècle)

À partir de la fin du XVe siècle, le noir est étroitement associé au blanc et ces deux couleurs ne sont plus vraiment considérés comme telles.

  • encre et papier : avec l'imprimerie, l'encre devient le produit noir par excellence. Tout lecteur qui ouvre un ouvrage est frappé par la blancheur du papier et la noirceur de l'encre, très grasse et épaisse. De même, la majorité des images qui circulent alors sont devenues en noir et blanc, ce qui modifie la perception des couleurs à part entière.
  • Les Réformateurs faisaient aussi à l'époque la guerre contre les couleurs dans les églises, et appelaient à des couleurs plus modestes, telles que le noir, le blanc ou le gris. De même pour les peintres protestants, qui utilisent moins de couleurs vives pour laisser place à des effets de lumière, pour eux, la couleur est luxe et artifice. Le noir devient alors la couleur la plus employée dans le vêtement du bon chrétien, bien qu'il y ait toujours le noir luxueux et le noir de la tempérance.
  • siècle très noir sur le plan moral et religieux : intolérance, maladies, morts : noir est presque un uniforme : en Angleterre, par exemple, sous la dictature de Cromwell, le puritanisme touche à tous les aspects de la vie tout devient noir, gris, brun. Le noir devient définitivement la couleur du deuil, avec de nombreux codes. Mais c'est aussi la couleur du diable avec de nombreux proverbes et expression invitant à se méfier des animaux à pelage noir : il ne faut pas manger les œufs de la poule noire, croiser un chat noir est très mauvais signe, etc. Le noir est également présent dans le monde de la justice : dans les prisons, les procès, l'Inquisition, la torture. Dans les procès, tout est noir, y compris les vêtements des juges et des bourreaux afin de faire frapper les esprits.
  • nouvelles classifications : bien que siècle d'intolérance religieuse, c'est un aussi un grand siècle scientifique. Les savants cherchent alors à expliquer le phénomène de la couleur et de la lumière. Newton est le premier qui découvre alors le spectre, en s'inspirant de l'arc-en-ciel et démontre qu'un rayon de soleil traversant un prisme de verre se décompose pour donner un spectre des couleurs. Le noir et le blanc n'y sont cependant pas présents et donc situés hors du monde de la couleur.

Toutes les couleurs du noir (XVIII-XXIe siècle)

Bien que les découvertes de Newton n'ont pas d'effet immédiat sur la vie quotidienne des gens, elles représentent un tournant capital dans l'histoire des usages de la couleur. Le dernier chapitre est moins lié à l'étude du noir, l'auteur y fait débattre les partisans de la couleur et du dessin. Le dessin étant le prolongement de l'idée, il s'adresse à l'intellect, alors que la couleur ne s'adresse qu'aux sens, elle ne vise pas à informer, mais seulement à séduire.

Le siècle des Lumières n'est pas seulement celui de l'esprit, mais aussi dans la vie quotidienne : presque partout reculent les tons foncés (les vêtements, l'ameublement). Le noir reste place aux autres couleurs, tels que le bleu, si discret au siècle précédent, les teinturiers y sont plus performants. Les progrès scientifiques permettent la découverte des nouvelles couleurs, et la France est alors le pays des couleurs vives et lumineuses.

Le noir reviendra plus tard durant la Révolution, celui de la tourmente révolutionnaire.

On commence à se détourne de cette couleur, qui pour la science n'en est plus une.

Cependant, l'attention plus grande portée à l'homme africain, avant nommé "les maures" ou "les nègres", ils deviennent "des gens de couleur", ce qui semble préparer le futur retour du noir dans l'ordre chromatique, avant même le blanc. Et bien que peu nombreux sont ceux qui dénoncent l'esclave, l'art met l'homme noir à la mode, pour sa couleur exotique.

Cependant, ces curiosités nouvelles pour les noirs ne suffisent pas à rendre à la couleur le prestige qu'elle avait perdu depuis plusieurs générations.

Avec l'émergence du romantisme et des idées sombres, le noir commence à tout envahir et se lance la mode du macabre dans les années 1760 : c'est le triomphe de la nuit, de la mort, des sorcières et du fantastique. On voit aussi l'apparition du Satan dans les poèmes, avec le Faust de Goethe, dans lequel le personnage conclut un pacte avec le diable, et tout cela dans une atmosphère noire.

  • temps du charbon et de l'usine : vers le milieu du XIXème, le noir ne recouvre plus seulement les vêtements, il est désormais omniprésent dans la vie quotidienne : c'est le début de la seconde révolution industrielle, qui noircit progressivement les espaces urbains et la campagne. Le charbon, principale source d'énergie devient le symbole de ce nouvel univers.
  • bronzage : ancien régime, l'aristocratie doit avoir la peau la plus claire possible pour ne pas être confondu avec les paysans, ayant une peau cuivrée ou même des tâches foncée, ce qui est affreux. Mais avec la révolution industrielle, c'est le paysan qui devient pale et grisâtre, il est alors de bon ton d'afficher une peau un peu bronzée, afin de ne surtout pas être pris pour un ouvrier.
  • Le noir vestimentaire trop cher, pour être porté par des ouvriers devient alors une sorte d'uniforme et devient associé aux bureaux et au monde du travail
  • De plus, les premiers produits téléphones, les premiers stylos, les premières voitures, etc, produits en quantité industrielle, s'inscrivent dans une gamme allant du blanc au noir
  • Les peintres sont les premiers à se révolter contre ce noir omniprésent appellent à une imitation plus grande des couleurs de la nature, avec le courant impressionniste qui naît.
  • Avec l'invention de la photographie, circulent des centaines de millions d'images en noir et blanc, donnant de la vie quotidienne des représentations limitées à ces deux couleurs. De même pour le cinéma.
  • C'est les stylistes et les designers qui ont cependant assuré sa présente en vogue le siècle dernier, qui devient alors une couleur moderne.
  • Il y a ainsi de nombreuses couleurs du noire. Sur le plan politique, c'est le noir rebelle et anarchiste. Sur le plan moral, c'est le noir des curés en soutane et du costume traditionnel du clergé. Mais c'est aussi le noir policier, en lien avec les fascistes et les SS. Mais aujourd'hui, le noir n'a plus rien d'agressif ou de tabou et est devenu une couleur moyenne, comme les autres. Il a enfin retrouvé son statut de couleur.

Conclusion

Difficultés méthodologiques : tenir compte à chaque catégorie documentaire ses règles d'encodage et de fonctionnement. Par exemple : une porte noire représentée sur une miniature du XVIIe siècle ne représente pas une porte véritable qui a réellement été noire.

Il est aussi impossible de projeter sur les œuvres d'art produits des siècles plus tôt nos conceptions des couleurs, puisqu'ils étaient différents des nôtres. L'opposition entre couleurs chaudes et froides est par exemple conventionnel : ainsi, le Moyen-Âge et la Renaissance considèrent le bleu comme une couleur chaude et non froide. Donc étudier la proportion entre les couleurs chaudes et froides dans un tableau d'une artiste de la Renaissance serait très naïf. Les gens percevaient des couleurs différemment : ainsi, le contraste entre le rouge et le vert était très faible, et le contraste vert/jaune était très violent et le plus lourd, choisi pour vêtir des fous et avertir un comportement dangereux ou diabolique.

Il ne doit de même pas projeter ses connaissances actuelles dans le passé.

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