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Réagissez (6) 14:26 L’essentiel

Emmanuel Macron « appelle tous les parents à la responsabilité » en conclusion de la réunion de crise du gouvernement

Le président de la République a pris la parole, vendredi après-midi, à la fin de la réunion de crise organisée au ministère de l’intérieur. « C’est la responsabilité des parents de les garder au domicile, et donc il est important pour la quiétude de tous que la responsabilité parentale puisse pleinement s’exercer. J’en appelle au sens de la responsabilité des mères et des pères de famille. La République n’a pas vocation à se substituer à eux », a notamment déclaré le chef de l’Etat, après avoir condamné « avec la plus grande fermeté toutes celles et ceux qui utilisent cette situation et ce moment pour essayer de créer le désordre et d’attaquer nos institutions ».

M. Macron a ensuite annoncé que Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, allait déployer des moyens supplémentaires, qu’Eric Dupond-Moretti, ministre de la justice, allait émettre des circulaires « visant à la fois les majeurs et les mineurs qui ont pu être interpellés et qui seront déférés devant la justice dans les prochaines heures ». Plusieurs événements festifs et rassemblements ont été annulés, a-t-il ajouté sans entrer dans les détails des mesures prises à ce sujet.

Le président a ensuite considéré que les plates-formes et les réseaux sociaux « jouent un rôle considérable dans les mouvements des derniers jours » : « Nous avons vu sur plusieurs d’entre elles, Snapchat, TikTok, et plusieurs autres à la fois, l’organisation de rassemblements violents se faire, mais une forme de mimétisme de la violence, ce qui, chez les plus jeunes, conduit à une forme de sortie du réel. Et on a le sentiment parfois que certains d’entre eux vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués. »

M. Macron a déclaré que les services de l’Etat allaient demander aux plates-formes mentionnées de retirer « les contenus les plus sensibles » et en a appelé à leur « responsabilité », ainsi qu’à leur collaboration pour faire remonter l’identité de ceux « qui utilisent ces réseaux sociaux pour appeler au désordre ou pour exacerber la violence ».

06:30 L’essentiel

Le point sur la situation à 6 h 30

• Vers 3 heures du matin, au moins 421 personnes avaient été interpellées au niveau national, selon l’entourage du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, dont « l’essentiel » a entre 14 et 18 ans. « Les incidents ont lieu partout en France, mais la situation en Ile-de-France et à Paris était extrêmement tendue, avec des forces de l’ordre ne pouvant pas tout maîtriser compte tenu de la multiplicité des incidents », a soufflé une source policière de haut rang.
• L’hypercentre de Paris a été le théâtre de plusieurs actes de vandalisme dans la soirée. Le magasin Nike du Forum des Halles, dans le 1 arrondissement, a été pillé, ainsi que le magasin Zara de la rue de Rivoli, à proximité de la place du Châtelet.
• A Nanterre, d’où était originaire Nahel M., des affrontements sporadiques entre jeunes et forces de l’ordre ont eu lieu, à proximité de la préfecture des Hauts-de-Seine entre autres. Dans le sud de la ville, l’avenue Georges-Clemenceau a subi de gros dégâts : carcasses calcinées sur la chaussée, magasins pillés…
• A Montreuil, les incidents se sont concentrés sur la place de la mairie, sur le boulevard qui mène au commissariat et, surtout, contre des boutiques du centre commercial à proximité de la mairie. Plusieurs centaines de jeunes, pour certains cagoulés, masqués et armés de bâtons, ont pillé les magasins du centre commercial.
• Plusieurs bâtiments ont été incendiés à Roubaix (Nord), notamment dans le quartier de la gare, où une trentaine d’émeutiers, selon des témoins, ont volé une supérette, au rez-de-chaussée de l’hôtel B&B, avant d’y mettre le feu. A Lille, la mairie du quartier populaire de Wazemmes a également été la proie de flammes qui ont endommagé le rez-de-chaussée et noirci la façade, et dans un autre quartier populaire, à Fives, la mairie a été caillassée.
• Dans la nuit lyonnaise, des voitures ont brûlé et des poubelles ont été incendiées, tout comme à Villeurbanne. A Vaulx-en-Velin, un imposant dispositif policier a protégé la récente médiathèque Léonard-de-Vinci, cible d’une pluie de mortiers d’artifice.
• Le policier auteur du coup de feu mortel a demandé « pardon à la famille » de Nahel M. durant sa garde à vue, a déclaré son avocat, Laurent-Franck Liénard, sur BFM-TV. « Il ne se lève pas le matin pour tuer des gens. Il n’a pas voulu tuer », a dit M. Liénard en précisant qu’il allait faire appel, dès vendredi matin, du placement en détention de son client qui a été mis en examen pour homicide volontaire.

01:31 L’essentiel

Le point sur la situation à 1 h 30

• Les violences ont repris jeudi en banlieue parisienne et en régions pour la troisième soirée de suite, alors que la marche blanche organisée en journée en hommage à Nahel M., l’adolescent tué mardi par un policier, a rassemblé plus de 6 000 personnes. La marche s’est terminée dans la confusion par des heurts, des tirs de gaz lacrymogène et de mortiers d’artifice.
• Le policier auteur du coup de feu mortel a demandé « pardon à la famille » de Nahel M. durant sa gare à vue, a déclaré son avocat, Laurent-Franck Liénard, sur BFM-TV. « Il ne se lève pas le matin pour tuer des gens. Il n’a pas voulu tuer », a dit M. Liénard en précisant qu’il allait faire appel, dès vendredi matin, du placement en détention de son client qui a été mis en examen pour homicide volontaire.
• En milieu de soirée, un calme relatif régnait à Nanterre, notamment au pied des tours de la cité Pablo-Picasso, où vivait l’adolescent tué. Les premiers tirs de mortiers d’artifice se sont fait entendre à la tombée de la nuit.
• A Montreuil, après un début de soirée calme, la situation a brutalement dégénéré. Des centaines de jeunes, à pied et en deux-roues, s’en sont pris aux magasins du centre-ville. Autour de la mairie, des poubelles brûlent, des barrières sont placées en travers des rues pour empêcher les voitures de passer. Les émeutiers tentent d’atteindre le commissariat.
• A Paris, le magasin Nike des Halles a été vandalisé et pillé à la fin de la soirée. Quatorze personnes ont été interpellées à la suite de l’attaque et des forces de l’ordre sécurisent désormais la boutique.
• Peu après 1 heure, les forces de l’ordre avaient procédé à 71 interpellations à Paris et dans sa petite couronne, selon la Préfecture de police de Paris.
• En région parisienne, tramways et bus sont à l’arrêt depuis 21 heures. Des couvre-feux nocturnes ont été décrétés à Clamart (Hauts-de-Seine), à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et à Compiègne (Oise).
• A Lyon, des incidents continuent de se produire sporadiquement. Des véhiculés sont brûlés dans le 3 arrondissement, près de la gare de la Part-Dieu. A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise, de violents affrontements ont éclaté au cœur du quartier du Mas-du-Taureau. Un imposant dispositif policier protège la récente médiathèque Léonard-de-Vinci, cible d’une pluie de mortiers.
• A Lille, la mairie du quartier de Fives a été attaquée avec des mortiers de feux d’artifice.
• Des incidents ont aussi éclaté à Bruxelles, entre autres dans le centre, jeudi soir, quand des groupes de jeunes, mobilisés par les réseaux sociaux, sont descendus dans la rue pour protester contre la mort de Nahel. « C’est à cause du petit en France », disait l’un des appels à la mobilisation lancé au cours de la journée.

Le 29/06 à 13:45 L’essentiel

Ce qu’il faut retenir jeudi à la mi-journée

• Le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache, a annoncé jeudi l’ouverture d’une information judiciaire pour « homicide volontaire » à l’encontre du policier auteur du coup de feu qui a tué Nahel M. mardi lors d’un contrôle routier. Il a également requis son placement en détention provisoire. « Le parquet considère que les conditions légales d’usage de l’arme ne sont pas réunies », a notamment déclaré le procureur.
• La mort de l’adolescent de 17 ans a déclenché une vague de violences urbaines qui a monté en intensité la nuit dernière.
• En réaction, Emmanuel Macron a convoqué jeudi matin une cellule interministérielle de crise. En ouverture de cette réunion, le chef de l’Etat a dénoncé « des scènes de violences » contre « les institutions et la République » qui sont « injustifiables ».
• Les déplacements « non prioritaires » des ministres prévus pour jeudi ont été reportés.
• La première ministre, Elisabeth Borne, a appelé jeudi à « éviter toute escalade » dans les violences lors d’une visite à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), où la mairie a été incendiée. « J’appelle à l’apaisement. Laissons la justice juste faire son travail », a insisté la cheffe du gouvernement.
• De son côté, le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, a dénoncé jeudi ceux qui « crachent sur la police et sur la justice », se rendant, selon lui, « complices moraux » des auteurs des violences.
• Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a fait état jeudi matin de « 150 interpellations » dans la nuit. A la mi-journée, il a annoncé un déploiement sécuritaire plus important pour jeudi soir : 40 000 policiers et gendarmes mobilisés, dont 5 000 à Paris (contre 2 000 la nuit précédente).

Le 29/06 à 07:00 L’essentiel

Le point sur la situation à 7 heures

• A Nanterre, des violences ont eu lieu jusqu’au milieu de la nuit dans la cité Pablo-Picasso, avec des jets de pavés auxquels les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène.
• Le poste de sécurité de l’entrée du domaine de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) a été attaqué au mortier d’artifice, selon une source policière.
• Dans le nord-est de Paris, des jeunes ont affronté de manière sporadique les forces de l’ordre pendant plus de trois heures. La police a utilisé des lanceurs de balles de défense (LBD) pour tenter de disperser les manifestants qui bloquaient des rues avec des poubelles incendiées.
• La situation de la Seine-Saint-Denis a particulièrement marqué les observateurs, avec de nombreuses exactions commises par des groupes d’émeutiers très mobiles. Des sources policières ont fait état auprès de l’AFP de feux multiples de voitures et magasins, de pillages, de commissariats attaqués, de mairies dégradées… Presque toutes les communes du département ont été touchées.
• Dans l’Essonne, un groupe de personnes a détruit par le feu un bus vers 21 heures, après avoir fait descendre les passagers à Viry-Châtillon.
• Des incidents ont été déplorés également dans plusieurs villes des Hauts-de-Seine. A Clamart, une rame de tramway a été incendiée.
• Des heurts ont aussi éclaté peu après 20 heures au Mirail, à Toulouse, où plusieurs véhicules ont été incendiés et des policiers et pompiers ont reçu des projectiles. Dans des quartiers de Dijon, les autorités ont fait état de l’incendie de conteneurs de poubelles et de tirs de fusées d’artifice.
• A Lyon et dans son agglomération, les forces de l’ordre ont été visées par des mortiers d’artifice. A Villeurbanne, un incendie s’est produit dans un immeuble, quatre personnes ont été légèrement blessées, selon les pompiers. A Vaulx-en-Velin, le commissariat a été pris pour cible.

Le 28/06 à 10:33 L’essentiel

Ce que l’on sait sur la mort d’un adolescent à Nanterre

• Un automobiliste de 17 ans a été tué, mardi 27 juin à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, par un policier qui a fait usage de son arme. Selon les premiers éléments de l’enquête, le conducteur avait commis plusieurs infractions au code de la route. Un policier a été placé en garde à vue pour homicide volontaire.
• Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et authentifiée par Le Monde montre le véhicule arrêté, deux fonctionnaires de police se tenant sur le côté au niveau de la vitre avant, dont l’un tient en joue le conducteur. Quand la voiture commence à redémarrer, un des deux policiers ouvre le feu, touchant l’homme au thorax.
• La séquence, devenue virale, a balayé les éléments de langage distillés d’abord par des sources policières, qui évoquaient un véhicule fonçant vers deux agents dans l’intention de les percuter. Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a qualifié les images « d’extrêmement choquantes », exprimant le souhait d’obtenir « toute la vérité sur ce qu’il s’est passé et, en respectant le temps de la justice, le plus rapidement possible ».
• Dans la nuit de mardi à mercredi, selon un bilan établi mercredi matin, les vives protestations ont entraîné 31 interpellations et des incidents opposant des habitants de plusieurs villes de la région parisienne aux forces de l’ordre, à Nanterre mais aussi à Asnières, Colombes, Clichy-sous-Bois et Mantes-la-Jolie.

Tout le live

15:03 Pour approfondir

De l’état d’urgence aux « émeutes raciales », l’escalade des mots entre Ciotti, Zemmour et le Rassemblement national

Face aux violences dans de nombreuses villes après la mort de Nahel M. à Nanterre, la droite et l’extrême droite appellent le gouvernement à rétablir l’ordre et accusent La France insoumise d’alimenter les tensions.

Lire aussi : De l’état d’urgence aux « émeutes raciales », l’escalade des mots entre Ciotti, Zemmour et le RN Ajouter à vos sélections Pour ajouter l’article à vos sélections
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En vidéo : Emmanuel Macron « appelle tous les parents à la responsabilité », après la troisième nuit d’émeutes

14:55

Un homme est mort pendant une émeute la nuit dernière en Guyane

Un homme est mort dans le secteur Stanislas, près du quartier de Mont-Lucas, à Cayenne (Guyanne), la nuit dernière, au cours d’une émeute dont le lien exact avec les scènes de violences constatées dans l’Hexagone depuis la mort de Nahel M., mardi, n’a pas été fermement établi dans un quartier qui connaît un niveau élevé d’insécurité.

Selon une information confirmée par Le Monde, la victime a été blessée au cou par un tir à 23 h 40, jeudi, en l’absence des forces de l’ordre, qui avaient effectué un retrait de la zone où elles avaient fait face à une cinquantaine de personnes pendant la soirée. La mort de l’homme a été constatée par les secours peu après minuit. L’hypothèse d’une balle perdue, d’origine inconnue, est privilégiée. Dans la nuit de jeudi à vendredi, à Cayenne, les quartiers Village Chinois, Novapark, Chatenay ont aussi connu des émeutes.

Laurent Marot (Cayenne, correspondant) 14:40 Pour approfondir

Après une nouvelle nuit d’émeutes à Aulnay-sous-Bois, l’impuissance face à une génération explosive

Viralité des vidéos sur les réseaux sociaux, rajeunissement des émeutiers, attaques contre des mairies ou des écoles… Bon nombre d’acteurs locaux estiment que la crise de 2023 n’est pas celle de 2005 : plus que l’Etat social, c’est l’Etat régalien qui est mis en cause.

Lire aussi : Mort de Nahel M. : après une nouvelle nuit d’émeutes à Aulnay-sous-Bois, l’impuissance face à une génération explosive Ajouter à vos sélections Pour ajouter l’article à vos sélections
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14:31

Le Royaume-Uni met en garde ses ressortissants contre les émeutes en France

La diplomatie britannique a mis en garde vendredi ses ressortissants au sujet des émeutes en France. Dans ses conseils aux voyageurs, le ministère des affaires étrangères britannique explique que des émeutes ont lieu depuis le 27 juin « dans toute la France » avec notamment des risques de perturbation dans les transports ou la possibilité que des couvre-feux soient mis en place localement. « Les lieux et le moment des émeutes sont imprévisibles », écrit le ministère, exhortant notamment les Britanniques à « suivre les médias », « éviter les zones où se déroulent les émeutes » et « suivre les recommandations des autorités ».

14:26 L’essentiel

Emmanuel Macron « appelle tous les parents à la responsabilité » en conclusion de la réunion de crise du gouvernement

Le président de la République a pris la parole, vendredi après-midi, à la fin de la réunion de crise organisée au ministère de l’intérieur. « C’est la responsabilité des parents de les garder au domicile, et donc il est important pour la quiétude de tous que la responsabilité parentale puisse pleinement s’exercer. J’en appelle au sens de la responsabilité des mères et des pères de famille. La République n’a pas vocation à se substituer à eux », a notamment déclaré le chef de l’Etat, après avoir condamné « avec la plus grande fermeté toutes celles et ceux qui utilisent cette situation et ce moment pour essayer de créer le désordre et d’attaquer nos institutions ».

M. Macron a ensuite annoncé que Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, allait déployer des moyens supplémentaires, qu’Eric Dupond-Moretti, ministre de la justice, allait émettre des circulaires « visant à la fois les majeurs et les mineurs qui ont pu être interpellés et qui seront déférés devant la justice dans les prochaines heures ». Plusieurs événements festifs et rassemblements ont été annulés, a-t-il ajouté sans entrer dans les détails des mesures prises à ce sujet.

Le président a ensuite considéré que les plates-formes et les réseaux sociaux « jouent un rôle considérable dans les mouvements des derniers jours » : « Nous avons vu sur plusieurs d’entre elles, Snapchat, TikTok, et plusieurs autres à la fois, l’organisation de rassemblements violents se faire, mais une forme de mimétisme de la violence, ce qui, chez les plus jeunes, conduit à une forme de sortie du réel. Et on a le sentiment parfois que certains d’entre eux vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués. »

M. Macron a déclaré que les services de l’Etat allaient demander aux plates-formes mentionnées de retirer « les contenus les plus sensibles » et en a appelé à leur « responsabilité », ainsi qu’à leur collaboration pour faire remonter l’identité de ceux « qui utilisent ces réseaux sociaux pour appeler au désordre ou pour exacerber la violence ».

13:48

Les transports en commun interrompus à Marseille à partir de 19 heures

La préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, a annoncé la suspension de tous les transports en commun du réseau à Marseille à partir de 19 heures, après une réunion avec le maire de la ville, Benoît Payan, des représentants de la métropole Aix-Marseille-Provence, du Réseau de transports métropolitains (RTM) et des fédérations de commerçants. M Camilleri a, en outre, interdit vendredi toute manifestation dans le centre de Marseille, après une nuit émaillée d’incidents.

Le port et le transport d’artifices ou de « tout objet susceptible d’être utilisé comme une arme par destination » sera également interdit par un arrêté, a précisé la préfecture de police. La préfète avait auparavant annoncé des contrôles renforcés dès vendredi après-midi et de « nombreuses » patrouilles toute la soirée pour prévenir d’éventuels nouveaux incidents ou y mettre un terme.

Par ailleurs, selon La Provence, deux policiers hors service ont été pris pour cible dans le 1 arrondissement et passés à tabac. « Ils ont été blessés sérieusement », poursuit le quotidien régional.

13:28 Urgent

Le service des bus et tramways d’Ile-de-France interrompus à 21 heures tous les soirs jusqu’à nouvel ordre

Tous les bus et tramways seront arrêtés à 21 heures au plus tard « tous les soirs jusqu’à nouvel ordre », a annoncé vendredi Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité chargée d’organiser les transports dans la région. Cette mesure est prise « pour la sécurité des agents et des voyageurs », a-t-elle justifié.

Une mesure similaire avait été mise en place dès jeudi soir alors que la veille, six bus et un tramway avaient été incendiés et d’autres bus caillassés dans différentes villes de la région parisienne.

13:23

Patrick Jarry confirme la tenue des obsèques de Nahel M. samedi : « Il faut continuer d’entourer cette famille »

Patrick Jarry, le maire de Nanterre, a fait une courte déclaration à la presse à la sortie du conseil interministériel des villes, présidé ce matin à Matignon par la première ministre, Elisabeth Borne. L’élu a insisté sur « l’urgence qu’il y a à trouver les mots pour sortir de la violence, du cycle de violence », et a confirmé la tenue des obsèques de Nahel M. samedi :

« J’y suis venu [au comité] pour porter au plus haut niveau de l’Etat la parole et le ressenti des habitants de ma ville. Dire que l’émotion et la colère ressenties à la mort de Nahel, tué dans les conditions que vous savez, est toujours très vive et qu’elle est partagée par toute une population dans toute sa diversité. Dire également qu’il faut continuer d’entourer cette famille, cette maman, qui va enterrer son enfant demain et, en même temps, dire la tristesse, la désolation ressenties par les habitants devant les violences et les dégradations et, évidemment, l’urgence qu’il y a à trouver les mots pour sortir de la violence. »

13:09 Urgent

Au cours de la nuit, 875 interpellations en France

Un total de 875 personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi en France, dont 408 à Paris et sa proche banlieue, lors de la troisième nuit de violences urbaines en réaction à la mort de Nahel M., tué par un policier. Au total, 492 bâtiments ont subi des dégradations, 2 000 véhicules ont été brûlés et 3 880 incendies de voie publique allumés la nuit dernière, selon les chiffres donnés par le président de la République, Emmanuel Macron, au début de la réunion à Matignon sur la politique de la ville et des quartiers prioritaires.

12:59

Jean-Luc Mélenchon dénonce « les élucubrations contre LFI » et « l’escalade sécuritaire »

Le chef des « insoumis » a dénoncé vendredi « les élucubrations contre LFI », accusée depuis deux jours de ne pas appeler les jeunes de banlieue au calme après la mort de Nahel M., et estimé que « l’escalade sécuritaire mène au désastre ». Il faisait ainsi référence à l’augmentation du déploiement des forces de l’ordre dans la nuit de jeudi à vendredi, et aux déclarations de l’exécutif, qui s’est dit prêt à adapter le dispositif de maintien de l’ordre « sans tabou », à la suite d’une troisième nuit d’émeutes urbaines en France.

Et Jean-Luc Mélenchon de clamer : « Entendez la demande populaire. Respectez-la. Plan d’urgence justice partout. » La France insoumise (LFI) demande la condamnation rapide et la suspension du policier qui a tué Nahel M., mardi matin à Nanterre lors d’un contrôle routier. Par ailleurs, LFI exige une réforme de la police, dont l’abrogation de l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure portant sur la légitime défense des policiers.

« La honte », s’est aussi exclamée la cheffe des députés « insoumis », Mathilde Panot, alors que l’ONU a demandé vendredi à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale au sein de ses forces de l’ordre.

12:41

Le comité interministériel des villes se tient à l’Hôtel de Matignon

12:37 Sur le terrain

A Lyon, les transports en commun arrêtés ce soir, une manifestation interdite

La circulation des transports en commun sera progressivement suspendue ce soir à partir de 20 heures dans toute la région lyonnaise, annonce au Monde une source proche du Sytral, le syndicat des transports de l’agglomération de Lyon. Toutes les lignes de bus et trams seront mises à l’arrêt. Le métro restera ouvert, sauf la station Hôtel-de-Ville.

La décision est prise par précaution, à la suite des incidents qui ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi. Un bus a été entièrement détruit par les flammes, et plusieurs autres ont été la cible de projectiles. Un bus de la ligne C17 a été incendié à Bron, dans le quartier Libération, quatre rames de tramway ont été « lourdement dégradées », et cinq stations vandalisées. « Quatre conducteurs sont en état de choc », rapporte le Sytral.

La préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes prend aussi un arrêté d’interdiction de périmètre, qui concerne la Presqu’île de Lyon. Une manifestation avait été annoncée sur les réseaux sociaux, dans le secteur de l’hôtel de ville de Lyon, vendredi soir, à l’appel de plusieurs organisations réclamant « justice pour Nahel ».

Richard Schittly (Lyon, correspondant) 12:33

Les kermesses et festivités annulées dans de nombreux établissements d’Ile-de-France

Alors que de nombreuses fêtes de fin d’année étaient prévues dans les écoles franciliennes vendredi soir, les rectorats des académies de Versailles, de Paris et de Créteil ont appelé les chefs d’établissement à reporter ou annuler les festivités prévues, « en raison des événements actuels », et « compte tenu des risques de débordements et/ou d’émeutes », selon des messages reçus par des parents d’élèves.

Dans l’académie de Versailles, la plus grosse de France, dont dépend la ville de Nanterre, les fêtes sont annulées dans les collèges et lycées, tandis qu’elles le sont au cas par cas pour les écoles.

12:24

Après les incidents de la nuit à Marseille, le maire appelle à « l’unité et au calme »

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a appelé vendredi « à l’unité et au calme » après les incidents qui ont touché le centre-ville dans la nuit. « Cette nuit ont eu lieu des débordements et des violences absolument inacceptables », a déclaré à la presse l’élu, évoquant 156 feux de poubelles, « des dizaines de commerces abîmés, pour certains vandalisés et pillés » et 14 voitures brûlées.

12:17

Le gouvernement allemand exprime son « inquiétude », les Norvégiens invités à éviter les rassemblements en France

Berlin observe « avec une certaine inquiétude ce qui se passe en France », a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, à propos des émeutes déclenchées par la mort d’un adolescent tué par un policier. Interrogé lors d’un point presse régulier à Berlin, M. Hebestreit a, par ailleurs, déclaré qu’il n’avait pour l’instant pas d’indication d’une annulation de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron en Allemagne, prévue entre dimanche soir et mardi.

De son côté, la Norvège a appelé vendredi ses ressortissants actuellement en France à éviter les rassemblements de foule en raison des violences urbaines. « Il y a eu ces derniers jours des émeutes dans plusieurs endroits en France, y compris à Paris », écrit le ministère des affaires étrangères norvégien dans un SMS envoyé aux voyageurs norvégiens qui se sont enregistrés sur une application des autorités. « Les voyageurs norvégiens sont invités à prendre toutes les précautions nécessaires, de même qu’à se tenir à l’écart des grands rassemblements de foule et des manifestations », précise-t-il.

12:01 Urgent

Emmanuel Macron prêt à adapter le dispositif de maintien de l’ordre « sans tabou »

Le président de la République est prêt à envisager toutes les solutions pour retrouver l’ordre, « sans tabou », après que des violences ont éclaté une troisième nuit de suite en France, a précisé une source à l’Elysée à l’Agence France-Presse, ainsi qu’au Monde, alors que l’instauration de l’état d’urgence est évoquée par plusieurs responsables politiques.

Le chef de l’Etat, qui rentre à Paris avant la fin du sommet européen de Bruxelles et va présider une nouvelle cellule interministérielle de crise à 13 heures, attend que la première ministre et le ministre de l’intérieur « lui fassent des propositions pour faire encore évoluer et adapter » le dispositif de maintien de l’ordre, toujours selon la même source.

11:37 Urgent

La France doit se pencher sur « les profonds problèmes de racisme parmi les forces de l’ordre », selon l’ONU

L’ONU a demandé vendredi à la France de se pencher sérieusement sur les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève.

11:35 Urgent

Emmanuel Macron quitte le sommet européen de Bruxelles sans conférence de presse finale

Le président de la République a quitté vendredi le sommet de l’Union européenne avant sa fin et, fait très rare, annulé sa conférence de presse finale pour rentrer à Paris présider une réunion de crise sur les émeutes en France, selon une information de l’Agence France-Presse confirmée au Monde. M. Macron doit être de retour à Paris à 13 heures pour une réunion de la cellule interministérielle de crise au sujet des violences urbaines observées depuis trois nuits. Traditionnellement, le chancelier allemand représente le chef de l’Etat français en son absence pour la suite du Conseil européen.

11:23 Urgent

Etat d’urgence : « Toutes les hypothèses » sont à l’étude, selon Elisabeth Borne

Interrogée lors d’un point de presse à propos de l’instauration de l’état d’urgence, la première ministre, Elisabeth Borne, a fait savoir que le gouvernement examinerait « toutes les hypothèses » lors d’une réunion prévue à 13 heures avec le président de la République, « avec une priorité : le retour de l’ordre républicain sur tout le territoire ».

Auparavant, la première ministre a rendu hommage aux forces de l’ordre, « très mobilisées ces dernières heures ».

• Emmanuel Macron « appelle tous les parents à la responsabilité » en conclusion de la réunion de crise du gouvernement
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• Ce qu’il faut retenir jeudi à la mi-journée
• Le point sur la situation à 7 heures
• Ce que l’on sait sur la mort d’un adolescent à Nanterre

Le contexte

Live animé par Anna Villechenon

Image de couverture : Devant un supermarché après un « raid bélier » à Nantes, dans l’ouest de la France, le 30 juin 2023. SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

• Des stigmates de violences urbaines et de dégradations sont visibles dans plusieurs villes de France, vendredi 30 juin au matin, trois jours après la mort de Nahel M., 17 ans, tué mardi à Nanterre par un policier qui a fait usage de son arme lors du contrôle de son véhicule.
• Les émeutes se sont propagées de Nanterre à plusieurs autres villes de région parisienne et de province, dans un déferlement identique de violence, au cours duquel des pillages ont eu lieu. Des incidents ont été observés dans toute une partie de la Seine-Saint-Denis (dont Aulnay-sous-Bois, Montreuil et Noisy-le-Sec), mais aussi dans le centre de Paris, à Roubaix, Tourcoing ou Denain (Nord), à Toulouse, à Marseille, ainsi que dans la région lyonnaise (à Vaulx-en-Velin, à Bron, à Saint-Priest, à Villeurbanne) et en Nouvelle-Aquitaine.
• Au cours de la nuit, 875 personnes ont été interpellées au niveau national, selon le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Ce chiffre est plus de quatre fois plus élevé que la nuit précédente. Son entourage déclarait, pendant la nuit, que « l’essentiel » des personnes arrêtées avaient entre 14 et 18 ans. Au total, 492 bâtiments ont été atteints, 2 000 véhicules brûlés et 3 880 incendies de voie publique allumés la nuit dernière, selon les chiffres donnés par l’Elysée.
• Emmanuel Macron se dit prêt à adapter le dispositif de maintien de l’ordre « sans tabou ». Le chef de l’Etat a écourté sa participation à un sommmet de l’UE pour président une réunion de crise à 13 heures au ministère de l’intérieur. Elisabeth Borne a précisé que « toutes les hypothèses » étaient à l’étude « avec une priorité : le retour de l’ordre républicain sur tout le territoire ».
• Le maire de Nanterre, Patrick Jarry, confirme la tenue des obsèques de Nahel M. samedi. Dans une courte déclaration à la presse à la sortie du conseil interministériel des villes, l’élu a insisté sur « l’urgence qu’il y a à trouver les mots pour sortir de la violence, du cycle de violence », et a confirmé la tenue des obsèques de Nahel M. samedi :
• Le service des bus et tramways d’Ile-de-France interrompus à 21 heures tous les soirs jusqu’à nouvel ordre. Tous les bus et tramways seront arrêtés à 21 heures au plus tard « tous les soirs jusqu’à nouvel ordre », a annoncé vendredi Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité chargée d’organiser les transports dans la région. Cette mesure est prise « pour la sécurité des agents et des voyageurs », a-t-elle justifié. La région Ile-de-France promet 20 millions d’euros pour réparer les transports, mais aussi les écoles et les commissariats détruits.
• Les kermesses et festivités annulées dans les écoles d’Ile-de-France. Alors que de nombreuses fêtes de fin d’année étaient prévues dans les écoles franciliennes vendredi soir, les rectorats des académies de Versailles, de Paris et de Créteil ont appelé les chefs d’établissements à reporter ou annuler les festivités prévues, « en raison des événements actuels », et « compte-tenu des risques de débordements et/ou d’émeutes », selon des messages reçus par des parents d’élèves.
• A Lyon et Marseille, les transports en commun arrêtés en soirée. La circulation sera progressivement suspendue ce soir à partir de 20 heures dans toute la région lyonnaise, annonce au Monde une source proche du Syndicat des transports de l’agglomération de Lyon (Sytral). Toutes les lignes de bus et trams vont s’arrêter de fonctionner. Le métro restera ouvert, sauf la station Hôtel-de-Ville. A Marseille, la préfète a annoncé la suspension de tous les réseaux de transport en commun à partir de 19 heures.
• Suivez dans ce direct les développements de cette actualité avec nos spécialistes des questions de police et nos reporters sur le terrain.

Retrouvez nos articles pour approfondir.

• Vidéo. Les images d’une troisième nuit d’émeutes dans plusieurs villes de France
• Notre reportage. Nanterre, Aulnay-sous-Bois ou Toulouse, récit d’une troisième nuit d’émeutes et de destructions
• L’entretien avec un sociologue. « Dans ces quartiers, la pauvreté et l’insécurité sont des réalités concrètes. C’est pourquoi cette colère est politique »
• En Seine-Saint-Denis. Dans le centre-ville saccagé de Montreuil, des commerces pillés et des feux de poubelles partout
• L’interview. « Nous sommes aujourd’hui dans une situation où domine le rapport de force et où rôde le spectre de 2005 »
• Synthèse. Le drame de Nanterre heure par heure, du contrôle routier de Nahel M. à la marche blanche pour l’adolescent tué
• Réaction politique. Le gouvernement résiste aux appels à l’état d’urgence

• Emmanuel Macron « appelle tous les parents à la responsabilité » en conclusion de la réunion de crise du gouvernement
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