KANT

KANT


Introduction / Problématisation

Dans ce texte, Emmanuel KANT aborde un problème repris par de nombreux philosophes : qu'est-ce que les lumières ? Cet extrait de journal va reprendre cette idée des lumières en l'abordant différemment. L'Homme a certains défauts l'empêchant d'accéder aux lumières et ceux qui ne les possèdent pas sont minoritaires. Nous pouvons accéder aux lumières en sortant de notre état de minorité et cela en faisant preuve de courage et de clairvoyance. Un découpage du texte en trois parties s’impose. De la première à la neuvième ligne, l’auteur affirme que la paresse et la lâcheté empêchent d'accéder à la lumière. Il prend le soin de donner des exemples par la suite. De la neuvième à ligne a la quinzième ligne il dit qu'il y a des gens qui empêchent d'autres d'accéder à lumière de la connaissance en les abêtissant, puis dans la troisième partie qui est de la quinzième ligne à la dix-huitième ligne il dit qu'en se rendant compte de notre état cela permet d'avancer et de l'éviter une nouvelle fois.  

Partie I.

Qu’est-ce que la paresse et la lâcheté, quel est leur lien ? La paresse est la répugnance à l'effort et la lâcheté est un manque de courage. Les deux sont liés car le paresseux autant que le lâche font preuve d'un manque de bravoure et de détermination face à une situation semblant difficile.

Quand Kant affirme que la paresse et la lâcheté sont les causes amenant l'homme à être mis sous tutelle cela signifie que la mise sous tutelle est une situation contraire à la difficulté et donc facile. Ces gens préfèrent être sous tutelle dans une situation compliquée car il est plus facile de se laisser guider que de guider les autres, cela demande moins d'efforts et d'audace. Dès lors qu'on n'a pas de guide et un manque d'autonomie dans la pensée il est facile pour une tierse personne de se placer en tant que tel. Ce guide peut être un livre ou un directeur de conscience car le paresseux et le lâche n'aura d'effort à fournir que la lecture ou l'obéissance à ceux-ci. Penser par soi est une corvée, une fastidieuse besogne qu'entreprend seulement les gens courageux souhaitant le savoir afin de se forger soi-mêmeune opinion solide. Emmanuel Kant résout par cette première partie partiellement le problème en montrant tout d'abord les caractéristiques s'opposant aux lumières.


Partie II.

"Et si la plus grande partie" l9, Emmanuel Kant par ce début de phrase souligne le nombre de "non éclairé", en effet avec cette conjonction exprimant une condition il incite à ne pas considérer le nombre pour agir. Ceux considérant le pas vers le savoir comme pénible laissent les autres se charger à leur place de celui-ci. Les tuteurs du texte de Kant abêtissent le peuple en les privant du savoir et en les empêchant d'y accéder. On peut ici faire le lien avec l'allégorie de la caverne de Platon car les mis sous tutelle est semblables aux prisonniers inconscients attachés avec les chaines de leurs préjugés inculqués depuis l'enfance.

Chez qui situer ces lumières ? Ces lumières ne peuvent être détenues que par les tuteurs car les lumières subsistent par elles-mêmes alors que les ombres seulement par les lumières, les gens sous tutelle sont tels des ombres ne subsistant (ne se forgeant une opinion) que par leurs tuteurs. Ce sont ces tuteurs qui empêchent le peuple d'être des lumières en leur montrant le danger de penser par soi-même, ces gens-là, par peur préférent ne pas regarder celle-ci (le savoir) de peur d'être aveuglé. Les gens se tournent vers ce qui est plus facile à regarder, ce qui est moins pénible et dangereux... Kant démontre par cette deuxième partie que les tuteurs peuvent les empêcher d'accéder à la lumière du savoir dès lors qu'ils délaissent leur liberté de penser par paresse et lâcheté.

Partie III.

Kant affirme dans ce dernier passage que pour accéder à la connaissance il faut d'abord avoir connaissance de son état. On ne peut pas s'améliorer si on n'a pas déjà pris conscience de notre ignorance car c'est en sachant notre ignorance qu'on accepte la vérité et qu'on part à sa recherche peu importe les conséquences afin de combler nos lacunes. Pourquoi après "quelques chutes" ? En tombant une fois on se rend compte de notre difficulté, en tombant deux fois on fait plus attention et en tombant une troisième fois on cherche à s'améliorer en cherchant à savoir l’origine de l’erreur. Pour pouvoir accepter de chuter plusieurs fois pour apprendre à marcher cela demande du courage et de la détermination, pour accepter le savoir il faut être audacieux et accepter d'être ébloui par les lumières de la vérité.


Conclusion :

Ce texte nous permet de comprendre l'importance du courage, élément déterminant pour se forger une opinion droite. Les tuteurs encore présents de notre temps ne peuvent se mettre en place que quand le peuple se laisse guider sans rien faire et pour éviter cela alors il faut se rendre compte de notre ignorance. Inculquer la liberté de penser permet à l'homme de ne plus être dépendant des tuteurs.

Pour celui qui est libre alors il doit faire preuve de bravoure, pour accéder aux lumières il faut avoir le courage de s'y rendre et cela même seul.

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