Nutrition - Le biscuit, ou comment faire plus avec moins…

Nutrition - Le biscuit, ou comment faire plus avec moins…

Le biscuit, ou comment faire plus avec moins…

On le sait, l’industrie agro-alimentaire n’est pas toujours animée de bons sentiments. Mais connaissez-vous le rôle du « contrôle de gestion » ? Ce département spécial que l’on trouve dans toutes les grandes industries, notamment celles qui fabriquent bonbons et biscuits, a une fonction très particulière, et essentielle pour qui veut faire du profit.

En effet, le contrôle de gestion vise :

• D’une part, à réduire les coûts au minimum

• D’autre part, à augmenter les marges au maximum !

Dès lors qu’il s’agit de produits alimentaires, réduire les coûts consiste à modifier la recette afin d’économiser le plus possible les matières premières, telles que le sucre ou la farine.

Les ingrédients les plus coûteux sont alors remplacés par d’autres, si discrètement qu’on ne s’en aperçoit pas forcément au premier abord.

Le consommateur a ainsi l’impression d’acheter un produit nourrissant, alors qu’en fait il ne contient que peu d’éléments réellement nutritifs. Conclusion, le client consomme des aliments qui ne sont pas nutritifs mais ne contient quasiment que des sucres et composés gras et donc il prend du poids. Ensuite on s'étonne que l'obésité et le surpoids soient en hausse un peu partout dans le monde et que perdre du poids devienne un enjeu de société.

Bref, dans le jargon industriel, on appelle cela « dégrader le produit ».

Ce sont des entreprises spécialisées qui permettent aux industriels ces tours de passe-passe, comme Chamtor par exemple. Elles le font de manière tout à fait transparente, sans se cacher le moins du monde ! On peut ainsi lire sur le site internet de Chamtor : « Les sirops de glucose employés en biscuiterie permettent de fabriquer des biscuits secs de qualité tout à fait comparable à celle des produits à base de saccharose ».

Pour rappel, le saccharose est un produit naturel extrait de la canne à sucre ou de la betterave, tandis que le sirop de glucose est un produit 100 % chimique, industriel, qui n’a rien de naturel même s’il est extrait de l’amidon de blé.

Concrètement, les industriels réduisent donc les doses de saccharose au profit du sirop de glucose, remplacent les bonnes graisses par des huiles végétales hydrogénées, ajoutent de l’eau et du gluten pour faire gonfler le produit, et de l’amidon pour que la texture reste agréable.

Ensuite viendra la question de comment maigrir, et des nombreuses escroqueries de la pharmaceutique et de l'industrie alimentaire avec par exemple les promesses bidons d'herbalife. Herbalife est une entreprise qui propose des substituts alimentaires sous forme de poudre à mélanger avec de l'eau ou du lait. Les dégâts sur la santé peuvent être considérable, voyez plutôt cet article sur herbalife avec avis consommateurs.

Le volume reste conséquent mais c’est une illusion !

Pour éviter que le goût et la texture n’apparaissent trop modifiés au palais des consommateurs, les industriels procèdent progressivement à ces modifications. Les changements peuvent s’étaler sur plusieurs années…

De la sorte, le goût évoluant de manière très progressive, les consommateurs ne se rendent pas compte, ou peu, que leur biscuit préféré est devenu totalement différent de ce qu’ils aimaient au départ.

Mais il n’y a pas que le goût qui change subrepticement : les produits sont de plus en plus chers, alors que leur prix de revient diminue !

Les bénéfices des biscuitiers et autres grandes industries agro-alimentaires sont ainsi de plus en plus importants, au détriment de la santé et du porte-monnaie des consommateurs.

L’exemple des biscuits « Prince »

On connait tous ces biscuits représentés par un jeune homme aux allures princières, tout droit sorti d’un conte. Mais l’histoire des biscuits Prince n’a pas grand¬ chose à voir avec les contes de fées.

Ceux qui sont restés fidèles à cette marque depuis plus de 30 ans se sont rendu compte que le biscuit de leur enfance avait considérablement changé. Quant à ceux qui n’en ont pas mangé depuis les années 80, ils seraient surpris !

La texture des Prince et leur goût sont en effet très différents. Ils ne nourrissent pas, sont beaucoup plus sucrés, sont devenus friables.

Quoi de plus normal puisque les ingrédients ne sont plus les mêmes !

• Depuis 2008, le poids total d’un paquet de Prince est passé de 330 gr à 300 gr sans que le prix ne change.

• Les doses de chocolat ne sont plus les mêmes, à tel point que la marque n’ose plus indiquer « biscuit au chocolat » mais se contente d’un « goût chocolat ». 

D’une certaine manière, c’est une preuve d’honnêteté…

On peut lire sur les forums que les consommateurs ne sont pas dupes, car ils expriment leur colère face à la dégradation des fameux biscuits Lu.

Ils citent également Paille d’or, Lu Petit Déjeuner, Kangoo, Pepito, le Galak, Lion et Mars.

En revanche certaines marques semblent être restées stables dans leur composition : les Petit Beurre et les Thé notamment.

Biscuits et autres arnaques…

S’il n’y avait que les biscuits concernés par ces méthodes douteuses, tout irait bien. Mais malheureusement, cela s’étend à toute la sphère alimentaire ou presque.

Les crèmes dessert Danette

Les internautes fustigent ainsi en particulier les crèmes dessert Danette !

Avez-vous remarqué que lorsqu’elles sont vendues par quatre, elles pèsent 125 gr chacune, alors que par 12 ou 16, chaque pot ne pèse plus que 115 grammes ?

Danone s’en justifie en expliquant que « réduire les portions, c’est réduire l’impact en termes de calories ». Certes, mais l’impact du prix devrait dans ce cas diminuer avec les calories !

La barre chocolatée Mars

Même chose pour la recette des barres chocolatées Mars, qui a perdu 16 % de son poids depuis 2007 mais n’est pas devenu moins cher pour autant.

Le pot de Jokey

Citons aussi les pots de Jokey de 1 kg qui ne pèsent plus que 850 grammes, ou le pack de 4 petits pots de 100 grammes qui passe à 90 gr. Sur un consommateur, évidemment, l’impact est faible, mais ce sont des millions d’achat chaque semaine…

Le paquet de café

Même arnaque avec le café : dans les paquets l’Or Intense de chez Carte Noire, il n’y a plus que 16 dosettes au lieu de 18.

La bouteille d’eau minérale

Même les eaux minérales sont concernées, avec par exemple la bouteille de Badoit qui est vendue au prix du litre alors qu’elle ne fait que 0,75 L.

On pourrait multiplier les exemples, mais le but n’est pas de vous déprimer 😉

L’idée est simplement de montrer que, même en dehors de scandales tels que celui de la viande de cheval vendue pour du bœuf, par exemple, les industriels font preuve d’une ingéniosité sans limite (ou presque) pour vendre toujours plus cher des produits de qualité moindre.

C’est pourquoi la vigilance reste de mise !

Préférer les produits frais, naturels et non conditionnés demeure la manière la plus saine de consommer et de préserver son porte-monnaie ! N'hésitez pas à consultez le site du gouvernement à cet effet


Report Page